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La Une du JDD titre sur la victoire de Denis Robert !

INCROYABLE : le JDD de ce dimanche 6 février n’a pas raté sa Une.

Le Journal de Lagardère l’offre à la victoire de Denis Robert contre la Chambre de Compensation Clearstream (et contre son avocat Richard Malka), grands perdants devant la Justice. BiBi n’en a pas cru ses yeux devant cette magnifique Une ! Pages deux, pages trois, il n’y en a que pour le formidable travail d’investigation du journaliste. Parfois même… c’est un peu trop. Grâces soient rendues à Olivier Jay, à Claude Askolovitch et à Laurent Valdiguié (qui a toujours soutenu Denis Robert – voir billet BiBi ici). Vive nos grandes plumes qui font honneur à la Liberté ( d’informer) !

Sachant que Richard Malka est toujours l’avocat de Charlie-Hebdo, BiBi n’oubliera pas non plus de se précipiter sur le prochain numéro de l’Hebdo et attendra avec impatience les titres en Une.

BiBi a aussi une pensée pour Edwy Plenel qui ne ménagea jamais son soutien à Denis Robert dans ses aventures qui virent plus de 200 huissiers frapper à sa porte. Là aussi, Mediapart célèbrera – à n’en pas douter – l’obstination de Denis Robert.

Gloire aussi au Monde qui accéléra les ventes du livre « Révélations » et celui de « La Boite Noire » (qui au grand bonheur de tous reparaîtront – interdits qu’ils étaient – à la suite de l’avis de la Cour de Cassation).

Ajoutons à cette liste les Grands visionnaires Hervé Gattegno, Philippe Val, Frédéric Ploquin, Ivan Rioufol qui refusèrent, en 2006, de propager les cancans qui estimaient que Denis Robert était le possible Corbeau de l’Affaire Clearstream II.

«Je n’ai pas choisi la marginalité. Autour de moi, les hommes et les règles ont glissé. Les journalistes installés ne me soutiennent pas car je les renvoie à leur suffisance, leur vacuité, leur démission devant l’ampleur de la tâche ou les pressions de la hiérarchie. Je n’ai rien à attendre d’eux et ils me le rendent bien ». (Denis Robert).

Saluons enfin ( et surtout) tous les anonymes – dont BiBi fit partie – qui firent part de leur indignation contre les procès en nombre, contre les attaques injustifiées, qui alimentèrent les caisses pour défendre les coûteux procès faits à Denis Robert. Saluons les adhérents d’ATTAC qui multiplièrent les débats autour du film « Les Dissimulateurs » et « L’Affaire Clearstream expliqué à un ouvrier de chez Daewoo ».

Après cette victoire de Denis Robert sur le monstre Clearstream, BiBi – qui reviendra sur cette Victoire – s’associe à la joie de tous ceux qui aujourd’hui sont fiers de voir un peu de Justice redescendre sur Terre.


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Les bibis peuvent toujours lire les billets en nombre sur ce Blog :

Villepin à 8% ou la grande frousse de Sarkozy.

Dans le dernier JDD (page 11), le journaleux Bruno Jeudy nous livre un article au titre bien optimiste et – une fois n’est pas coutume – de bonnes infos. A croire qu’il a lu le précédent billet-BiBi sur les tractations Sarkozy-Villepin.

Monsieur 8%.

BiBi y revient ici une nouvelle fois car ce qui est en jeu n’est ni plus ni moins les 8% dont on crédite Dominique au premier tour (s’il se présente). Et ces 8% feront perdre Sarkozy. D’où la grande frousse de notre Président, d’où cette grande pétoche qui sourd dans les couloirs élyséens – et que la grande presse aux ordres fait mine de ne pas voir, de peur évidemment d’indisposer (ou mieux : de contrecarrer le projet secret de Chouchou de réconciliation).

Les déjeuners se multiplient.

On apprend donc qu’une part importante du temps de nos Ministres et Hommes de l’Ombre UMP se passe en… déjeuners à tenter de convaincre le bel aristocrate «de renoncer à 2012». Pas rien comme tentatives, pas rien ces déjeuners présentés pourtant comme anodins, n’est-ce pas ?  Comment expliquer qu’ils ne fassent pas l’objet de commentaires ? Ce ne sont pourtant pas les caméras qui manquent lorsqu’on voit la médiatisation outrancière de Marine Le Pen à son Congrès.

Copé, Baroin et pas n’importe quels autres.

Donc notre Dominique déjeune très souvent : avec Jean-François Copé et avec François Baroin. Avec ce dernier, pas besoin de lui poser des questions, il répond toujours à côté. Mais Bruno Lemaire pourrait, lui. Très bavard sur ses amis tunisiens, ex-directeur de cabinet de Villepin, il pourrait s’expliquer sur la mission que Chouchou lui confie et détailler ce qu’il amène dans le panier présidentiel en échange du Grand Renoncement.

Conseil à Dominique : Attention à ta ligne politique et… physique (celle qui te fait gagner le cœur des électrices) ! Tu risques de prendre des kilos à multiplier les déjeuners : avec Alain Juppé, ton ami d’Ecole, «grand professionnel», avec Jean-Louis Borloo On s’entend bien») et avec tant d’autres responsables UMP ( Hé ! Bruno Jeudy ! T’as oublié de donner les noms !).

Vers un échec ?

C’est dans le second article («Affaire Clearstream très loin de la trêve») qu’on aura plus de précisions. On sait déjà que Sarkozy – subitement tout mielleux – a invité les anciens premiers ministres (dont Villepin) au Sommet du G20. Ce Chouchou ! Il connaît son Dominique sur le bout des doigts. Villepin n’est en effet pas du tout du tout insensible à la tactique qui consiste à le bombarder dans la Jet-Set politique, à la Top-flatterie, aux courbettes bien faites, à sa ré-introduction dans le haut de la France d’En-Haut. Il a donc accepté l’Invitation à déjeuner entre le 20 et 28 janvier. Un point pour Chouchou.

L’omniprésent Djourhi.

Quid des autres repas ? Hé bien, De Villepin déjeunera aussi avec Alexandre Djouhri (au Bristol ? à Monaco ? ). Pour ceux qui ne connaissent pas Alexandre, la seule lecture de son cursus est édifiante. Le bonhomme est un intime de Pasqua, de Chirac, de Maurice Gourdault-Montagne et de Villepin;  il accompagne Sarkozy dans tous ses voyages présidentiels (rencontre d’avril 2006). Wouuuhh ! Pas rien, le bonhomme ! Voilà comment le JDD en parle :

«Proche de Claude Guéant, l’homme d’affaires Alexandre Djourhi, intime de Villepin, a plaidé à plusieurs reprises pour un «cessez-le-feu». Le patron d’EDF, Henri Proglio, avec lequel Villepin a déjeuné cette semaine, aurait également plaidé en ce sens. «Alexandre tient la ligne suivante, explique un des proches de Djourhi. Il dit que Sarkozy doit gagner en 2012 mais que pour y arriver il doit se réconcilier avec Villepin».

Fais attention, Dominique, les repas risquent de prendre fin car tu n’auras plus rien en caisse si tu persistes dans ton entêtement. Et la manne financière, c’est le nerf de ta guerre, non ?

Silence dans les rangs de Gauche.

Ce qu’il y a de très surprenant dans cette affaire, c’est qu’il n’y ait que BiBi pour soulever de telles questions. Surprenant : les hommes et femmes de Gauche (Jean-Luc Mélenchon y compris) font peu de cas de ces manigances. Or il semble à BiBi que tous ces mouvements d’envergure autour de Villepin sont du plus haut intérêt à analyser. A analyser pour cogner et pilonner sur ce point faible.

Deux Questions-BiBi.

A Villepin : « Alors, Dominique, tu te couches ?»

Aux gens de Gauche : «  Copé, Baroin, Borloo, Proglio, Guéant, Lemaire, Djourhi déjeunent et re-déjeunent avec Villepin et ça n’interroge personne

Fuck You Serenity !

Dimanche. Toujours penché sur son journal dominical préféré, BiBi a goûté à la prose du canard-laquais de Lagardère, Olivier Jay. A ses temps perdus, le Journaleux fait des ménages aux Rencontres du Medef mais, ce dimanche, il nous fait la leçon en prônant « Sérénité, Sérénité ». A ce Jay au Parler-Perroquet, BiBi répond : «Fuck You, Serenity».

Ce Jay, du haut de son olivier perché, nous enjoint d’être sereins (pas serins). Et soyons-en sûrs : ce n’est pas demain, ni dimanche prochain, qu’il va changer de nid. Il continuera de nous seriner : «Sérénité, Sérénité ».

Examinons un peu ces propos bien volatiles. D’abord, bien comprendre, nous dit-il, que «2011 sera une année de pause électorale». C’est vrai, faudrait pas avoir à recommencer ces mouvements de grève 2010, ces manifs de rue 2010, faudrait pas avoir à gueuler comme Jean-Luc Mélenchon ou à s’énerver bêtement ou inutilement contre Nicolas, le «Maître du Monde» (comme le titrait le JDD, il y a à peine une année).

Sérénité : voilà bien un mot de Maitre, un mot-pivot pour nous faire entrer dans le rang, un mot de belle posture aristocratique. C’est qu’Olivier Jay s’est hissé tout en haut de l’arbre et il regarde de haut la France d’En-bas. Il crie à la foule vociférant (disons les cris des 3 millions de manifestants d’Octobre) : «Ohé ! Du calme ! Du calme ! Sérénité ! Sérénité ! Faites un peu comme moi, repliez vos ailes et garez votre zèle ! Comme «aucun grand pays ne connaitra d’élection décisive», c’est le bon moment pour que le Pays se calme et retrouve la Sérénité. Yes, Sérénité ! Serenity !»

Joli refrain égrené et destiné aux Frères des «autres pays du G20». Aux Frères espagnols : Ne bougez pas ! Admirez le jeu du Barça et basta ! Aux Frères irlandais : revenez à vos églises et à vos moutons ! Aux Frères anglais : payez vos frais d’Université et ouvrez vos cahiers ! Aux Frères grecs, soyez philosophes, retrouvez votre sagesse antique ! Aux Frères islandais : retenez votre Volcan de malheur ! Sérénité. Serenity.

Et pour les Frères qui vivent en France, dans notre beau pays «dégagé de la pression immédiate de son opinion publique», Olivier nous délivre cette belle et très sereine prière : «Je vous en conjure, chers lecteurs et lectrices de notre Journal «intello-populaire», quittez ce rôle d’éternels râleurs, rangez vos fourches de 1789 et vos drapeaux rouges et repartons «sur un nouveau pied» ! Oui ! Sérénité ! Serenity ! C’est «l’état auquel nous aspirons». Voila «l’occasion» unique «de mieux maitriser la forte croissance mondiale et ses désordres»!

Sérénité, Serenity ? BiBi et ses amis ne pensent pas au-dessus du Monde. Ils pensent et ils agissent dans le Monde. Ils ne veulent être ni sages, ni tranquilous, ni impassibles. Ils veulent de la contradiction vivante, des dialogues sans complaisance, des vérités à cracher, des heurts dans la Pensée. Bref du Vif et du Vivant.

BiBi présentera donc ses vœux à ce cher Jay, éternellement perché sur le même olivier, et il lui dira : «Olivier, garde pour toi cette «année sereine» que tu nous promets. Ces 365 jours, BiBi les veut pleins de rage, de bruit et de fureur. Et sache que cela ne diminuera en rien la force des Pensées qui le traversent et le traverseront pour 2011. Fuck You, Serenity».

Les Flèches de BiBi (en avant-dernière).

L’amer Michel.

Michel Houellebecq, le rebelle à l’anorak kaki, a déclaré à France-Inter de son ami Val (20 octobre ) : «Je ne suis pas un citoyen et je ne veux pas le devenir. Le devoir par rapport à son pays, ça n’existe pas. Il faut le dire aux gens, aucun. On est des individus. La France est un hôtel, pas plus… » Il aurait pu ajouter que la France est un Hôtel de passe, que la Citoyenneté est une catin et qu’il se pourrait même que, Houellebecq lui-même, soit un de ses proxénètes.

Un résistant qui résiste au Temps.

Le bloggeur Vogelsong rapporte que Stéphane Hessel, le résistant, l’anti-Houellebecq, vend plus de livres que le Rebelle en anorak kaki. Pas de doute, Stéphane Hessel ne joue pas dans la même cour de récré : il est évidemment hors-goncourt.

Jean-Jean, le Fiston à Pistons.

Dans le JDD, le journaleux Bruno Jeudy offre une page entière à Jean Sarkozy. Il l’aide discrètement à remonter la pente de l’Enfer. Mine de rien, le canard-laquais nous dessine un jeune homme au grand cœur, repenti mais toujours battant. C’est la Stratégie du Junior : pas trop de pub prématurée mais ne pas se faire oublier non plus, pas de questions qui fâchent etc. L’article est impeccable, venu au bon moment : il plaira beaucoup à Papa et à son frère Arnaud (Lagardère). Pour faire taire les méchantes langues, Bruno Jeudy précise même – en encart – que Jean-Jean a eu son Bac A avec mention Bien. C’est vrai que le Fiston-à-Pistons est méritant et très volontaire… surtout avec un papa qui n’a jamais lu un livre de sa vie.

Quand Hulot hulotte…

«Pour moi, un tandem Jean-Louis Borloo /Nathalie Kosciusko-Morizet au Ministère de l’Ecologie aurait été une configuration idéale» (Journal Métro du 15 janvier dernier). Ajoutons que BiBi rajouterait bien Hulot à cette configuration (ou à cette figuration de c…).

Enfance en chiffres.

1. Selon le rapport 2010 sur le mal logement de la Fondation de l’Abbé Pierre, la France sarkozyste compte 3,5 millions de non logés ou de mal logés dont 600000 enfants.

2. En date du 15 mars dernier, l’NAF livre des chiffres-clés sur les bouleversements de la vie familiale : 357.000 emplois détruits en 2009 ; 216.396 dossiers de sur-endettement déposés en 2009, 105.271 jugements d’expulsion locative prononcés en 2008, 7711 enfants décédés à moins de 25 ans en 2006.

Dolce Vita.

En 2009, trois mille nourrissons ont été trouvés, vivants ou morts, en Italie berlusconienne. Ils seraient pas moins de 400 par an dans Rome et ses banlieues. La capitale italienne a donc décidé de créer des «Berceaux pour la vie» : des points où pourront être déposés les bébés abandonnés avec l’objectif de «sauver le plus grand nombre possible de bébés abandonnés par des mères en détresse qui veulent garder l’anonymat».

Phénomène fuyant.

1. Entre 2002 et 2007, on a comptabilisé 11.039 cas de fugues supplémentaires (soit + 32%).

2. ¾ des fugueurs ont entre 15 et 18 ans mais la tendance est au rajeunissement.

3. Les filles sont plus nombreuses que les garçons.

4. En 2008, les «récidivistes» ont représenté 44% des cas de fugues.

5. 1/3 des fugues durent plus d’un mois.

6. 22% des mineurs fuguent «par amour», 21% à cause d’un mauvais climat familial et 8,5% des fugues ont un rapport avec Internet.

7. 98% de mineurs fugueurs sont retrouvés. ( Source : Rapport d’activité 2008 – SOS Enfants disparus).

Bakchich et phrase en procès.

1. Bakchich est un des seuls Canards que BiBi n’a pas trop envie de déplumer. L’hebdo a été condamné pour avoir diffamé le Prince Albert de Monaco. L’équipe de Bakchich aurait dû adopter la position-BiBi qui avait élevé la phrase de Bébert («Monaco n’est pas un paradis fiscal») en phrase la plus drôle de l’année. Cela suffisait car (presque) tout le Monde avait compris.

2. BiBi constate avec déplaisir que l’humoriste Paul Wermus s’amuse encore dans les colonnes du journal mais avec plaisir que, par contre, Henri Maler d’Acrimed y fait son entrée.

BiBi vous offre son petit conte de Noël.

«BiBi est agent immobilier athée : il propose une église au juif, une synagogue à un islamo et une mosquée à un catho. Et pour le prix de la location, il leur dit : «1. C’est vrai vous n’êtes pas proprio des murs. Et 2. N’oubliez pas que Dieu soit… loué !»

Flèche de Cœur.

BiBi s’est attaqué au livre de Daniel Sibony («Le Sens du Rire et de l’Humour» chez Odile Jacob). Sans rire, c’est un très bon livre. Témoin ce passage très sérieux :

«Le rire met en acte une rupture de la solitude narcissique. Plaisir soudain d’être à deux, d’avoir d’emblée une partenaire, une promesse de jouissance (…). Mais être deux, c’est aussi être avec son double ; de préférence en bonne entente, sans fusion ni confusion, sans trop d’agressivité, c’est-à-dire de peur. Comme avec un sosie ou un alter ego ; pouvoir jouer à passer l’un pour l’autre, à se moquer de sa naïveté, en toute bonne foi».

Si bon, Sibony.

L’oubli majeur de C. Askolovitch, « gauchiste » du JDD.

1. Ne nous trompons pas sur la coloration gauchisante de la chronique de Claude Askolovitch du JDD (numéro du 12 décembre, page 7). Le début d’article du journaleux ne doit pas surprendre. Askolovitch ne se mouille pas, il joue à l’habituel Homme poli, rappelant que Brice Hortefeux est «un homme sympathique et urbain (?), apprécié du mundillo politico-médiatique». Ah bon ? «Sympathique» ? Dis-nous en plus, cher Claude.

2. C’est dans la continuité de la lecture que vient alors la confusion. Que chacun s’attarde sur la phrase suivante, bel archétype du «tout et n’importe quoi» : «On ( remarquez le «On» qui englobe tout le Monde et n’importe qui) accordera le bénéfice du doute et de l’humour douteux à Hortefeux – même si cette blague-là aurait dû – conditionnel sans risque – l’expulser du Gouvernement».

3. Notre Claude va-t-il nous rappeler qu’après remaniement, le «Maitre» Sarkozy a confirmé son Ministre dans son Intérieur ? Notre Claude va-t-il nous rappeler que Brice est surtout «Homme sympathique» pour Nicolas, ami de toujours et grand pote solidaire po-li-ti-que-ment ? Dans la foulée, notre Claude va-t-il enfin clamer haut et fort sa honte de voir un Ministre ayant tenu des propos racistes parader dans les plus hautes sphères de «notre État démocratique» ? Et notre Claude va-t-il demander la démission de ce Ministre toujours en poste ? Euh… vous n’y pensez pas : Frère Lagardère serait très très mécontent.

4. Que peut bien valoir de circonscrire le problème des Libertés démocratiques de notre pays au seul Hortefeux ? Que veut dire Askolovitch à personnaliser et à réduire au seul Brice Hortefeux un problème qui concerne l’orientation générale de la politique sarkozyste ? Lisons attentivement : pas une seule fois, Askolovitch étend la question à ce Gouvernement et à ses prises de position unanimes. On chercherait en vain un UMP qui se serait élevé sur la Chasse aux Roms comme on chercherait en vain le nom de Sarkozy dans l’article du Journaleux du JDD.

5. Qu’est-ce que dit cette façon de raisonner – croire et faire croire que les choix politiques de Hortefeux sont du seul ressort d’Hortefeux ? C’est qu’il s’agit de nous faire avaler cette vision du Monde qui excuse toute une politique globale, c’est qu’il s’agit de nous faire accepter cette représentation du Monde qui s’attarde sur des personnes (ou sur des erreurs de ces mêmes personnes) comme si elles ne dépendaient que d’elles-mêmes. C’est ainsi que tous ces Journaleux interchangeables du Frère Lagardère raisonnent : au fin fond du fin, ils ne remettent jamais en cause les axes fondamentaux de cette politique honteuse et rétrograde.

6. Voilà pourquoi il ne faut pas se tromper. Les accents gauchisants du Journaleux («Brice aurait du s’interdire de parole», «Le Ministre de l’Intérieur brise les tabous de la République», «Il agresse en chef de bande», «Il a cessé de parler en Ministre» etc) sont  de pauvres masques qui ne sont là que pour cacher/gommer les responsabilités premières du Haut Niveau.

7. Pas étonnant dès lors que l’article de Claude prenne fin sur des accents de «révolté» : le Journaleux nous assure de son soutien dans la défense de WikiLeaks et semble d’accord avec la colère de la Webgénération. Quoi ? Il voudrait encore draguer BiBi ?

8. Bouhhh… BiBi pourrait demander au Journaleux du Frère Lagardère (qui, un jour, voulut être son Ami-Twitter), de méditer plutôt sur les propos de Jean-Luc Godard à qui on demandait «Comment caractériseriez-vous un régime ou un gouvernement ?». Le cinéaste avait eu alors cette réponse offensive politiquement, réponse qui faisait lien entre responsabilité collective et individuelle : «Regardez un peu son Ministre de l’Intérieur».