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Le 65 ième anniversaire des Glières.

        Le Siège de la Milice à Annecy en 1944.

Dimanche 29 mars, a eu lieu le 65ième anniversaire des Glières à la nécropole nationale de Morette. Le Général Jean-René Bachelet est le président de l’Association des Glières. Il continue d’avoir son avis (très contestable) sur la Résistance des maquisards du Plateau.
 
Rappelons les faits : pendant l’hiver très rude de 44, près de 500 jeunes se regroupent sur le plateau des Glières. Venus de France et particulièrement de Haute-Savoie, d’Espagne et d’Italie, ils veulent réceptionner des parachutages de Londres. Regroupés sous les ordres de Tom Morel puis du Capitaine Anjot, ils font face à la Garde Mobile, aux GMR, à la Milice française plus que zélée dans ses opérations de terreur, et enfin à la Wehrmacht et à la Gestapo forte de 12000 hommes. Le département est en état de siège, département français qui sera le seul à se libérer sans les forces extérieures. Philippe Henriot, ministre de la Propagande et Joseph Darnand, secrétaire d’Etat au Maintien de l’Ordre qualifient les Maquisards déjà de «bandes», de «terroristes». Nazis et Miliciens français seront aux avant-postes dans les arrestations, les rafles et l’attaque finale sur le Plateau du 26 mars 1944.

Le point de vue du Général Bachelet est connu. Il n’a guère apprécié le film de Gilles Perret sur Walter Bassan («Walter retour en résistance»), qui l’a obligé à devoir justifier son point de vue peu crédible.
En ce jour de Commémoration, il a reçu Jean-Marie Bockel, ministre venu célébrer les 105 maquisards morts au combat. Et que disent-ils tous deux ? Bachelet termine son discours par un énigmatique : «C’est le cœur de la France qui palpite ici». Déjà un oubli : parmi les maquisards, on oublie les nombreux espagnols anti-franquistes, quelques juifs polonais, des ukrainiens. «Le cœur de la France» ? Bien restrictif.
Et toujours dans ces discours – qui perdurent et qui se crispent dès qu’on veut les questionner – une vision de la Résistance recouverte d’une phraséologie universaliste. En appui de cette représentation de la Résistance, on a droit à de la grandiloquence sur la France, sur la Lutte contre le Mal (les Nazis, la Gestapo ne sont jamais nommés), on glorifie les Cris de la Conscience (laquelle ?).
Fil rouge : exit le Politique qui divisait la France d’alors (et même les familles de cette partie de la Haute-Savoie), silence sur les 105 otages tués pour avoir dit non à la France de Vichy, pour avoir résisté à la répression des Policiers et des Miliciens français qui avaient choisi d’être le bras armé de la Gestapo. Exit l’esprit de résistance noyé dans des considérations très généralistes sur la France. Mais cette France, était-elle justement Une et indivisible ?
Exit et d’une certaine manière, tentative de confiscation et Opération politique.
Déjà, Little Nikos voulut s’emparer de ces symboles ajustés à sa cause «pseudo-humaniste» AVANT les Présidentielles. Doit-on acquiescer à ces phrases entendues ce dimanche ? «Pour la première fois depuis l’armistice de 1940, des hommes luttaient, les armes à la main, contre l’occupant». Il faut remettre les points sur les I : Parler de l’Occupant ne suffit pas. Il y avait, en première ligne, le bras armé de Vichy qui confia aux Miliciens français de Darnand la répression, les représailles, les tortures, le passage aux armes,
Pour prendre le contre-pied de cette récupération symbolique, est né le rassemblement annuel des Glières.
Cette année, cette riposte aura lieu sur le Plateau même, le 17 mai 2009, avec un pique-nique à partir de 11 heures.

Ne résistez pas à lire :

Le Plan-Séquence qui ridiculise Sarkozy.

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Retour en resistance

Le plan-séquence qui met en scène Little Nikos dans le film de Gilles Perret «Walter, retour en Résistance» dure environ deux minutes trente cinq. Comme le chantait Sylvie Vartan, deux minutes trente cinq de bonheur. Des images qui montrent, démontent, démontrent, une séquence qui donne à penser. Ces images-là, il est impossible de les trouver sur une quelconque chaîne de télévision qui met en boite ses sujets d' »information »sur une minute, une minute trente. Le plan séquence, pris sur le vif au Cimetière de Morette sur le plateau des Glières en mars 2008, n’est pas anecdotique. Il s’inscrit dans la vision politique de notre classe dirigeante qui veut battre en brèche tous les acquis démocratiques nés du programme du Comité National de la Résistance.

Petits actes de résistance.

Résistances.

1. Les Georgiens ont de l’humour. Leur terre a fait naître Joseph Vissarionovitch Djougachvili (Иосиф Виссарионович Джугашвили) dit Staline. Mais humour plus rigolo encore, le groupe georgien « Stephane & 3G » a signé une chanson qui devait être celle qui représente leur pays au Grand Prix de l’Eurovision. Le titre en était : «We don’t want put in», petit jeu de mot entre l’orthographe anglaise du nom Poutine (sans « e ») et le verbe « to put in », qui signifie « mettre », « se faire plaquer » en anglais. Le morceau a été évidemment refusé par les sommités de l’ «Europe» (Musicale) toujours aussi rétive au progrès de la Démocratie et aux Actes de Résistance. La Géorgie a jusqu’au 16 mars pour en changer. En humoriste de soutien, BiBi leur suggère de refaire une version modernisée de «Georgia on My Mind».

2. BiBi a été le premier à parler du film de Gilles Perret («Walter, retour en Résistance»), film amené à avoir un grand retentissement en France résistante. BiBi n’a pas encore vu le film mais aux réactions épidermiques de Bernard Accoyer et des vives réactions de l’UMP, BiBi ne manquera pas d’assister à la projection du film en Haute-Savoie (1). Ce film fait un parallèle entre l’histoire d’hier (les avancées sociales du CNR au sortir de la guerre) et celle d’aujourd’hui (la régression-répression sociales actuelles) à travers le portrait singulier de Walter Bassan. On y parle du Plateau des Glières. On y montre aussi Little Nikos dans une scène qui fera date. BiBi espère que pour remplir les salles officielles ou salles de fortune, on se passera le mot et l’image. En commençant par soutenir Gilles Perret sur son site : http://www.walterretourenresistance.com

(1) Espace Cinéma (Douvaine) le mardi 17 mars à 20h et Cinéma Le Royal (Evian) le mardi 24 mars à 20h.

Cinéma, Télévision, Mages et Images.

C’est sur notre écran.

LES GLIERES, PLATEAU DE CINEMA.
Walter Basson est la figure résistante du film de Gilles Perret sur les maquis des Glières. Les Glières reste un épisode douloureux dans l’histoire de la Haute-Savoie. Il paraît que le documentaire n’a pas reçu l’assentiment de l’UMP qui verrait d’un bon œil de Censeur qu’on expurge du film quelques passages à connotation ironique sur… Little Nikos. Faut dire que ce dernier, Résistant de la 25ième heure, vient faire son cinéma sur le plateau chaque année. Gilles Perret, lui, ne manque pas de cran : puisse t-il ne pas manquer d’écrans.

GERARD DEPARDIEU.
Gilles Jacob nous livre ses petites confidences dans son dernier livre «La Vie passera comme un rêve» aux Editions Laffont. Celle-ci par exemple : Jacques Chirac est présent pour un déjeuner-éclair avec le jury et les Palmes d’Or à Cannes. Gérard Depardieu, sachant que le Président est là, s’invite en repoussant les membres du Service d’Ordre et se précipite vers lui, bras ouverts : « Ôooo…mon Jacquôt !» BiBi en conclut que Gérard a voulu jouer un remake du… »Dîner de Cons ».

JEAN RENO.
Il commence à se poser en successeur de Lino Ventura (Le Figaro du 4 mars). Un Lino rénové en somme. Y aura juste à marcher dessus.

MARC-OLIVIER FOGIEL.
Il a pris possession du Pavillon de la Volaille pour son émission d’Europe1. Petit coq s’installe au poulailler.

JEAN-LOUIS COMOLLI.
Pour oublier ces deux imbéciles, BiBi s’est replongé dans le livre du cinéaste «Voir et Pouvoir» aux Editions Verdier. Il n’a pas pu s’empêcher de relever ce beau et lumineux passage à propos du film de Fritz Lang, M. le Maudit :
« Le cinéma est injuste, ou plutôt sa justesse n’est pas notre justice. Filmés dans leur calvaire, les bourreaux peuvent paraître devenir «victimes». Dure leçon de Fritz Lang : le spectateur croit bêtement être du «bon côté» de la représentation, de l’histoire, du film. De l’autre côté du monstrueux. Et voilà que le film avance et que la police s’associe avec les bandits pour donner la chasse au maudit. Drôle d’alliance annonçant le consensus politique entre pègre et nazis : encombrants alliés pour le spectateur (…). De quel côté sommes-nous donc ? Ce jeu de bascule nous dit toute l’ambigüité de la place du spectateur : le bon côté, la bonne conscience, la bonne cause, la bonne âme sont au cinéma des pièges à nous tendus sous un masque protecteur. Le spectateur est exposé à y perdre ses protections idéologiques et culturelles». Méditons. Méditez.

BiBi a fait son cinéma :