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Mauvaises ondes à France-Inter.

Philippe Val

BiBi se demandait pour quelle raison majeure Little Nikos avait choisi Philippe Val pour l’imposer à Radio-France. Pas uniquement  parce que Charlie-Hebdo faisait rire la rebelle Carla mais surtout parce que Philippe est un allié de confiance dans la lutte que Chouchou mène contre l’espace de liberté que constituent la blogosphère et les sites web d’information.

BiBi a retrouvé quelques perles du nouvel entrant à la Radio publique. Sa représentation des gens du Net est ultra-simple : «Tous ignobles».
«La plupart des forums sont les chiottes de la pensée où s’exprime une sorte de gastroentérite intellectuelle». «On clique comme on tire la chasse».
Même acabit sur le personnel des sites personnels : «Des tarés, des maniaques, des fanatiques, des mégalomanes, des paranoïaques, des nazis, des délateurs, qui trouvent là un moyen de diffuser mondialement leurs délires, leurs haines, ou leurs obsessions (…). Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité ». Ouf !
Philippe Val loue certes la Grandeur de la presse écrite mais pas de n’importe quelle façon et pas n’importe quelle presse.
Val n’a pas hésité, en premier geste, à déplacer le sieur Frédéric Pommier et lui retirer sa… revue de Presse. Voilà comment Philippe Val explique sa brutale première censure : «Le fond de l’affaire Pommier est qu’il y a deux revues de presse. Celle qui met en valeur celui qui la fait et celle qui met en valeur les journaux». BiBi se demande pour quelle raison il faudrait systématiquement avoir pour but de «mettre en valeur les journaux». Faut-il, pour entrer dans les petits papiers de Val, servir constamment la soupe aux journaux ? La suite de sa déclaration vaut son pesant d’encre : «On ne peut mettre sur le même plan des sites Internet pas sérieux et les journaux comme Le Monde ou… Le Figaro».

BiBi a bien peur que ce soit de ce côté-là que la dégradation de France-Inter, radio publique, va aller en s’amplifiant. De plus en plus, BiBi entend des critiques infondées à propos du Net sur ces ondes-là. On tire des exemples calibrés (tirés du Net et de ses failles) pour justifier subrepticement l’hypothèse que le Net est le Royaume absolu des Malfaiteurs. Les journalistes eux-mêmes semblent céder à cette hystérie, comme s’ils redoutaient une dévalorisation de leur parcours de journalistes (avec cursus de longue haleine, examens draconiens et diplômes conquis de haute lutte) vis-à-vis de ceux qu’ils croient être des concurrents déloyaux (les bloggeurs avec leurs sites et leurs forums).
«On ne peut mettre sur le même plan des sites Internet pas sérieux et les journaux comme Le Monde ou… Le Figaro». C’est là-dessus que Chouchou et Fifi se retrouvent d’accord :
1. Internet, c’est du racolage et du Mensonge. Il faut donc le mettre au pas.
2. Le Figaro de Monsieur Serge Dassault serait l’archétype du Journal sérieux.

Lorsqu’on voit avec quelle main de Maître, Little Nikos s’est constitué tout un réseau dans les Médias pour arriver au Pouvoir, comment il a introduit ses hommes dans la place publique des médias (il les a nommés), comment il est arrivé à rogner l’espace et les interstices de liberté du Net avec le vote de sa loi, on peut – à entendre Radio-Val – se montrer inquiet pour nos oreilles de citoyen.

D’autres bloggeurs rejoignent les Pensées-BiBi :

La caricature se trouve sur www.bakchich.info/local/cache-vignettes/L300x

France-Inter et Pâtée Marconi.

Pâtée-Marconi

Dans le Libération du 26 juin, Pierre Marcelle égratigne, à juste titre, Nicolas Demorand, le «gourou de la tranche Matinale de France-Inter». Le chroniqueur de Libé rappelle la grogne de Nicolas s’offusquant des propos d’un Bayrou mettant en doute l’indépendance de la radio. Avec la mise au placard de Frédéric Pommier par Philippe Val, Nicolas aurait eu l’occasion de marquer sa solidarité journalistique. Il aurait pu racheter son premier silence qui avait cautionné et entériné la mise à l’écart de Michel Benasayag – qui tenait alors une rubrique sur France-Culture. Souvenons-nous que cette expulsion avait été décidée par la Femme de Gauche, Laure Adler.
Pierre Marcelle hésite à qualifier Nicolas Demorand de «caniche». Pour BiBi, une image insiste pourtant, c’est celle de ce brave toutou écoutant au gramophone la Voix de son Maître. Allez savoir pourquoi.