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DSK en visite chez Michelle et Barack Obama.

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Dans cette affaire du Carlton, le début d’enquête a permis de pêcher de gros poissons… Probablement des Rouget de Lille.

Bon, alors notre DSK ? Hé bien, il fait ce qu’il veut avec sa queue de poisson : BiBi n’est pas là pour faire de la Morale et écailler gratuitement les personnalités ou les Divas sur divans.  Qu’il (se) paye des prostituées, je suppose qu’avec l’argent qu’il a (ou avec ce que lui prête sa chère Anne), il est comme un poisson dans l’eau (à New York, sur la Seine ou sur l’Escaut). Qu’il n’ait pas réussi à faire de l’Elysée un lupanar, ça ne fait rien : Courtisans et Courtisanes du moment y font déjà du très bon travail.

Restent quelques pensées de BiBi qui, lui, n’a pas perdu le Nord :

1. DSK se permettait de faire visiter le siège du FMI aux protégées de Dodo la Saumure… Voilà qui ne manquait pas de sel.

2. La Société Eiffinage a gagné l’appel d’offres pour la construction du Grand Stade de Lille. Qu’en pense Martine Aubry du haut de sa tribune officielle ?

3. Le Commissaire Jean-Christophe Lagarde, patron apprécié de la Sûreté Départementale, participait aux réunions de travail de la Fondation Terra Nova à l’Assemblée Nationale. Euh… à l’Assemblée Nationale ? Là où on trouve Députés qui vendent leurs voix à bon marché ?

4. Jean-Jacques Urvoas, Monsieur Sécurité du PS, a de l’humour. Il dit que le sieur Lagarde, mis en examen pour proxénétisme aggravé, est «quelqu’un de franc du collier».

5. Dans le Libé du jour, le Journaleux Luc Levaï défend le Journaleux Ivan Levaillant (à moins que ce ne soit l’inverse : Ivan Levaï et Luc le Vaillant). Épinglé par Sébastien Fontenelle (Lire ici son article dans Politis), Luc La Vaillance se fait fort de régler ses comptes à «la Gauche vertueuse», au «Féminisme punisseur» et à «la Jeune Garde qui braille ses «qu’ils s’en aillent tous». Il y a vraiment des coups de pied au Luc qui se perdent !

6. La photo originale date du Sommet de Pittsburgh en 2009. (Voir ici).

JDD : la « Une » à laquelle vous avez échappé…

Le JDD n’a pas osé mettre en « Une » la photo et le titre-montage de BiBi. Dommage: le Journal du Frère Lagardère aurait certainement gagné beaucoup de lecteurs. Fort heureusement, avec la bénédiction d’Olivier Jay, Claude Askolovitch nous emmène faire un voyage dans la Chanson et le Prolétariat.

Claude Askolovitch, désormais numéro Deux du JDD, n’a, lui, aucun complexe. Il larmoie sur Jean Ferrat en page 2, il célèbre la Classe ouvrière à coups de clichés (pudique, il n’ose quand même pas écrire qu’elle a disparu), il laisse entendre qu’il s’encanaillerait bien avec une môme qui cultiverait «l’érotisme prolétarien» avant – sitôt passé les premières pages d’un lyrisme de pacotille – de nous consoler avec les Elixirs du Docteur Strauss-Kahn.

Après ses mésaventures avec BiBi, on sait désormais avec quels médocs le brave Toutou Lagardère s’est soigné. Il toussote encore 60 lignes pour nous vanter les diagnostics de crise et les soins appropriés, façon FMI. Bien sur, il nous cache toutes les manifestations de colère et de protestation qui se multiplient de par le Monde contre cette Organisation au service des Puissants : qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour éviter la rechute !

Ainsi, il paraitrait que le bon Docteur Strauss-Kahn a trouvé un élixir de jouvence qui l’a transformé en « ami des faibles », en un « acteur de progrès ». Avec ses fioles, DSK se montre désormais « compréhensif » auprès « des sociétés civiles » et il tient en son FMI «la preuve» par laquelle il prétend « démontrer la validité du paradigme social-démocrate ». «La Métamorphose est en bonne voie » lâche notre Journaleux.

La Métamorphose ? Quelle métamorphose ? Le 21 octobre 2008, notre Clo-Clo du JDD versait de la même façon dans l’idolâtrie quasi-stalinienne : «En France, l’opinion a retrouvé le DSK magnifique, le seul économiste capable de rassurer au cœur de la tempête…»  «Un économiste doué pour le bonheur» ou encore «un magicien de la communication économique», «un socialiste moderne» très jalousé, « le trop heureux Dominique fait figure de pôle de stabilité » «le seul politique qui gèrerait mieux la crise mondiale que Chouchou».

Entre le Chanteur et les Maitres-Chanteurs, BiBi n’a d’oreille exclusive et bienveillante que pour le premier.

Les Aventures de DSK (2).

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Deux villes comptent et ont compté pour DSK :
– La ville de Marrakech où il possède un superbe ryad et où il cultive l’amitié de Jean Daniel, Jacques Julliard, Jean-Paul Enthoven, Bernard-Henry et Arielle. Il se murmure même que Little Nikos et CBS seront prochainement invités at home dès que les Affaires du FMI seront réglées. Stéphane Fouks le pubeux fait tout pour qu’aucune photo du ryad ne filtre.
– La ville de Yalta, cette station balnéaire où se pavanaient oligarques ukrainiens, hommes d’affaires russes, Bill Clinton, Gerhart Schröder, Christine Ockrent et quelques autres fin juin 2007. C’est le Yalta European Seminar. Sur la plage, DSK discute avec Pierre Lellouche (candidat UMP anti-DSK à Sarcelles !) à propos de leurs places de «Poulidor de la République». Il reçoit alors un coup de fil de Jean-Claude Junker (président de l’Eurogroup, voir article de BiBi), à qui il demande comment le mariage de sa fille s’est passé. Et puis voilà que Jean-Claude parle du FMI, de sa présidence. DSK rosit de plaisir : l’ami Juncker sondera la chancelière allemande, le premier ministre anglais, Gordon Brown, l’Italien Romano Prodi et l’Espagnol Jose Luis Zapatero.

DSK appelle, le 1er juillet, Little Nikos en chasse de sociaux libéraux et libérés du PS. DSK n’a mis dans la confidence que Stéphane Fouks, un publicitaire qui pourra mettre à son service le réseau international d’Euro-RSCG. Il appelle aussi son ancien directeur de cabinet à Bercy, François Villeroy de Galhau.

DSK est connu depuis longtemps sur la place politicienne : avec Maurice Lévy, patron de Publicis, il avait créé, en 1993, le Cercle de l’Industrie où les entreprises Rhône-Poulenc, Lafarge, Péchiney, Elf, L’Oréal, Total, BSN ont un chiffre d’affaires cumulés à 600 milliards d’euros et 2 millions d’emplois dans le monde.
En 1997, DSK nommera à la tête du Consortium de réalisation dans l’affaire du Crédit Lyonnais, Raymond Lévy, ex-patron de Renault.
Il a des entrées avec Michel Pébereau, Noël Forgeard, Paul Hermelin (Cap Gemini), Jean-Hervé Lorenzi ( PDG de Cetelem).
Beaucoup d’amis viennent de l’Unef le syndicat trotskyste ( l’ex-président de  Jean-Christophe Cambadélis et tous ces grands révolutionnaires de post-mai 68 :  Manuel Valls (député et maire d’Evry et futur sosie), Gilles Casanova, Jean-Marie Le Guen, Alain Bauer ex-grand maître du Grand Orient de France, Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon).
Mais les amis de DSK ne s’arrêtent pas là. Les deux témoins de son mariage sont Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn). C’est d’ailleurs sa femme, Anne Sinclair – qui fait aujourd’hui des piges dans le JDD – qui l’introduit en 1990 au Club du Siècle, pour les succulents repas du mercredi (voir article de BiBi « Les affaires du Siècle »).
Ministre délégué à l’Industrie, il aidera son ami Jean Peyrelade et Frank Ullman-Hamon dans les affaires hasardeuses du Crédit Lyonnais. Lorsqu’il démissionne du gouvernement, Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, s’écrie : «Quel gâchis. Et quel ministre des Finances ! Qui peut se prévaloir d’un bilan aussi flatteur ? »
Frère Lagardère, propriétaire du JDD, lui, se souvient avec bonheur de la constitution d’EADS par son ami DSK  avalisé par le Trotskyste Lionel Jospin. Ils ont du discuter avec bonheur des bouffes organisées chez Monsieur Pinault avec… Little Nikos !
DSK a joué aussi au grand Professeur, donnant des cours à l’université, à Stanford et Casablanca, sans compter des conférences-ménages ici et là, toujours royalement payées. Rappelons que c’est aux Etats-Unis, à Stanford, que la pépinière des amis de Bush a son propre centre de recherches, la Hoover Institution. À l’époque, le prévôt de Stanford —c’est-à-dire la personne qui négocie l’engagement de Dominique Strauss-Kahn dans cette institution — n’est autre que… Condoleezza Rice. De juin 1997 à octobre 1999, on le verra beaucoup dans les médias anglo-saxons grâce à sa nouvelle conseillère en communication, Nina Mitz.
Dominique Strauss-Kahn soigne ses réseaux : il est assidu des cercles français et étrangers les plus prestigieux et les plus influents. Dès 1993, on l’avait vu au Forum de Davos. Antoine et Simone Veil l’ont fait entrer au Club Vauban. Plus tard, il aidera la Fondation Jean-Jaurès. En 2000, l’OTAN l’invite au Club de Bilderberg où il retrouve Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet et les plus gros Capitaines d’Industrie du Monde. Un de ses amis chiliens, Carlos Ominami, vice-président socialiste du Sénat, l’a introduit auprès de la présidente Michelle Bachelet.
En 2005, il lance le club « À gauche en Europe » (AG2E), club de réflexion social-démocrate créé en 2003 par DSK, Michel Rocard et Pierre Moscovici. Avec ce réseau, il continue de tisser des liens avec la « gauche » française et européenne. Les Intellectuels, Jacques Donzelot, Olivier Mongin de la Revue « Esprit », Alain Touraine sont dans ce même wagon. Tout ce beau monde a évidemment dit « oui » au Traité de Constitution européenne.
Au FMI, DSK ne sera pas gêné aux entournures puisqu’il lui sera alloué 325 000 euros net d’impôt, et une retraite annuelle, garantie après trois ans de service, avoisinant les 60 000 euros.
C’est alors que Piroska Nagy entre dans sa vie…