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Chikirou à BFMTV. Questions.

Via les réseaux sociaux, j’ai donc appris que Sophia Chikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon, avait signé un « contrat »( les guillemets s’imposent puisque « non salariée »- paraît-il) avec BFMTV la chaine de la Honte (c’est ma dénomination-BiBi). Avant elle, il y avait eu récemment l’embauche de Raquel Garrido chez ce brigand-plagiaire-monarchiste Thierry Ardisson (ça, c’est un triple rappel BiBi). Cette arrivée surprenante sur la chaine Bolloré m’avait laissé complètement indifférent. Je n’avais aucun avis sur cette entrée, entrée que je mettais sur le compte des raisons et choix personnels de Raquel Garrido. Elle avouait d’ailleurs qu’elle s’était mise en marge des Insoumis pour remplir son nouveau rôle de chroniqueuse. OK, il faut bien que tout le monde vive.

Voilà donc une seconde arrivée. Cette fois-ci, elle concerne Sophia Chikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon, étiquetée sans me tromper d’Insoumise. Sur ce bis-repetita, je décidais de donner mon opinion agacée sur Twitter. Avec cette deuxième fois, il ne s’agissait plus (uniquement) de choix personnel mais aussi d’un choix politique qui engage sympathisants FI (dont je suis) et militants. En préambule, je viens avertir : je n’ai rien contre les femmes (hormis Christine Lagarde/Boutin et leurs consoeurs, je les aime beaucoup).

Je n’ai aussi rien non plus contre les qualités personnelles de Raquel Garrido (qu’on me pardonne j’ai eu quand-même bcp de mal avec «Salut LesTerriens») et contre celles de Sophia Chikirou. Mis à part une intervention politique avec Ruth Elkrief, je ne la « connais » pas beaucoup non plus. Je rajoute que sur l’affaire qui a agité Le MediaTV, je n’ai pas d’avis : c’est un ni-ni, ni pour, ni contre, ne m’interessant ni aux tenants ni aux aboutissants de ce foutu mais toujours interessant bazar (1)

Ce bibillet, je l’écris plutôt pour poser des questions sur ces deux engagements. Ces premières, d’importance tactique : « Qu’est-ce que la France Insoumise a à gagner avec cette entrée» ? «Pourquoi, en ce moment précis où les luttes de toutes parts s’exacerbent, ces deux Medias ont éprouvé le besoin d’engager deux Insoumises» ?

Je rappelle ici que les deux Boss sont : Drahi et Bolloré. Donc, je me demande – par exemple – si Sophia Chikirou, apprenant que Drahi est partie prenante plein pied dans l’Affaire des PanamaPapers, pourra attaquer son Boss au nom de la liberté d’information ? Quand on voit la hargne que Drahi a mis pour couper court aux insinuations (voir mon billet), quand on a entendu les menaces qu’il a proférées pour obtenir le silence, j’ai des doutes que Sophia Chikirou puisse continuer de tenir son poste. Un peu comme si – rêvons un peu – Yann Barthes s’attaquait aux affaires africaines de Bouygues.

Pourquoi BFMTV a engagé Sophia Chikirou ? Plusieurs-hypothèses BiBi : Sans aucun doute, pour l’aura de… la Chaine. Pour que cette TV-Obscénités se dégage des étiquettes infamantes de suppôts du Pouvoir Macroniste. Pour redorer son blason. Pour se payer un bon vernis de chaine pluraliste. Pour se pavaner et se poser – via Chikirou – en étendard d’ouverture à tous les courants.

A tous ? N’y a t-il pas quelque chose qui vous chagrine là-dedans ? Il n’y a pas de chroniqueurs (euses) RN. Premier reflexe : ouf ! Ah, bon : ouf ? Regardons ça de plus près. Le RN va reprendre sa place d’opposant Medias n°1. Exclus, mis en hors-jeu Media, il va rajouter FI au duo En Marche-LR, s’attribuant la si belle place qu’on le lui aura laissée, celle de victime, d’exclue, la place de hors-système. Jolis bénéfices quand on sait qu’une grande majorité de Français ne font pas confiance aux Médias, qu’ils détestent cette Doxa qui envahit les écrans. Sur Twitter, mon Tweet-posé sur ce problème n’a pas encore reçu de réponses. :-((

Enfin, que la FI ne vienne passe plaindre du peu de temps d’antenne accordé aux autres intervenants FI (hormis je suppose Clémentine Autain)! On sait d’avance ce qui lui sera répondu : «Mais enfin, vous exagérez, cessez de gémir, vous avez Chikirou».

D’autres choses pour le mauvais esprit que j’ai (2). J’ai noté que plus on crevait la dalle avec frigos de moins en moins fournis, plus les émissions TV comptent de chroniques culinaires, de championnats autour de la bouffe. Hé bien, plus les luttes sont des combats de guerre avec blessés, mutilés, gazés et plus il ya de chroniqueurs FI acceptés régulièrement. Je veux bien qu’on hausse les épaules mais qu’on m’explique.

Va t-on dans les rangs insoumis s’extasier sur ces 12 minutes de combat de catch avec Alain Duhamel pour s’interdire désormais de voir en BFMTV la chaine de l’Obscénité (qu’elle est et restera – Chikirou ou non).

Est-il si sot que de mettre en correspondance la désertification militante pour ces Européennes et cet engagement TV ? Ne veut-on pas compenser cette perte militante par la présence télévisuelle et ainsi remplir les manques réels sur le terrain ? Si c’est cela, alors on va au devant de plus grandes désillusions encore. Je suis assez vieux pour me souvenir du PCF, gargarisé par les superbes audiences de Georges Marchais, starisé TV, roi de l’audimat, triomphant à 22% et finissant aujourd’hui avec L’Humanité licenciant et 2% aux Européennes.

Je dois encore répondre à «bof ce ne sont que douze minutes par semaine». Ici on oublie le côté symbolique, sa résonnance politique. Voilà qui pèse beaucoup plus que le Réel des 12 minutes hebdomadaires.

Deux billets en arrière, je parlais de cette «distance», de cette gêne mise entre le militant et le Citoyen lors des dernières Européennes :

Et à ce constat personnel, une petite reflexion se rajoute, me revenant en mémoire – est-ce si curieux que ça ?— ce jour même où il est question d’approuver l’arrivée d’une Insoumise derrière nos… écrans. Oui, «écran». «Faire écran» alors qu’on veut faire…. passer nos idées.

Post-Scriptum : j’ai écrit tout ceci à vif. Mais il faudrait reprendre les grandes questions d’ensemble. Les Medias (la TV) et leurs puissances (souvent surévaluées). Les résultats du Référendum 2005 avec 95% des Medias pour le traité. Le dispositif audio-visuel des débats. La place des Animateurs/trices etc. Et lire, relire, pour nous aider, les interventions indispensables d’Acrimed.

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(1) Juste content de voir arriver Denis Robert comme chef de Rédaction. Même avec des désaccords sur certains points.

(2) Rappel : je suis sympathisant FI, je le reste. J’ai toujours voté pour le LAEC. Alors, écartons d’emblée les faux débats.

Réponse à @libedesintox.

Les « journalistes » de @Libedesintox passent leurs journées à trier les questions, à catégoriser les citoyens et à dire ce qui est vrai et ce qui est faux. Ils ne cessent de travailler à des classements ( gauche/extrême-gauche/ultra-gauche par exemple) mais les voilà qui se fâchent tout rouge dès qu’avec les points de vue que je défends j’en viens, à mon tour à les classer.

Catégorie : Jeteur d’«insultes ».

Ce 30 janvier 2019, l’équipe de Cédric Mathiot très agacée s’est fendue d’un tweet où il est dit sans nuances que je manierais l’insulte à leur égard. Catégorie : jeteur d’insultes.

Remarquez que lorsque Frédéric Lordon les cloue à « égoûtiers du Net », ils ne pipent mot. C’est qu’ils leur est plus facile de s’offusquer d’un pôv BiBi, de ses 150 lecteurs/trices/ par jour sur 11 ans de blog et de plus de 5000 abonné(e)s non acheté(e)s sur Twitter.

Voyons de plus près mes insultes (imaginaires). Il suffirait de lire et relire mes quelques 1600 billets pour s’apercevoir que jamais je n’insulte mes adversaires. JAMAIS. Et ce, non pour m’en glorifier ou pour m’afficher en « Père-la-Morale ». L’insulte est introuvable chez moi.

  1. « insulter » est une perte de temps.
  2.  Les insultes version Libedesintox sont attribuées à l’autre (donc à BiBi qui est censé les proférer). Du coup, distorsion habile, la cible à plaindre deviendrait Libedesintox. Or c’est tout le contraire (voir plus loin). Les psys appellent ça de la projection.
  3. Enfin, l’insulte – d’où qu’elle vienne – vient en lieu et place de toute argumentation. Voilà qui arrange bien leurs affaires car qu’est-ce qu’ont nos « égoutiers » à argumenter sur leur indépendance  ? Sur leur Objectivité ? Sur leur neutralité lorsqu’on sait qu’ils ont signé des contrats annuels avec FaceBook, Officine privée qui a connu deux dernières années calamiteuses. Ici, un des scandales 2017 résumé par cet extrait d’un article de L’Obs suite à un mea culpa récent de leur Boss :

J’ai donc examiné les tweets de ces Brigadiers du Net. Lorsqu’ils répondent au lectorat qui les conteste, ce qui en ressort, c’est un total irrespect. Leur façon d’insulter se couple d’ailleurs souvent d’un humour potache très moqueur. Exemples :

  1. Dès le 17 mai 2017, lorsque je leur rappelle le Bayrougate sur lequel ils ont fait silence, ils me répondent que je suis « gonflant ».
  2.  Ils s’agacent lorsqu’on leur rappelle qu’il ne s’agit pas, avec Facebook, d’un « partenariat » qui engage deux parties à égalité mais d’un « contrat de soumission où l’un – FaceBook – paye (domine) l’autre« .
  3. Les « insultes » pleuvent ces derniers temps : BiBi serait un troll ( pas grave) mais c’est l’escalade : « Borné et de mauvaise foi », me conseillent d’un ton sans ambages d’aller « me reposer », de « penser à autre chose » (17 mai 2018). Enfin, pire, ils me classent en jeteur d’«insultes » qui encouragerait les internautes à faire de même. Avec ce mot « dégout » qui n’a jamais été le mien mais bien le leur.

Je peux faire l’inventaire des mes insultes. Les voila : « Brigade du Net », « Police du Net ». Mais j’avoue, la pire, fut celle où je les accuse d’être « des jeunes loulous du journalisme » !

Plus sérieusement, c’est mon billet – qu’ils n’ont jamais pu avaler – où j’examine à la loupe la trajectoire sociale et professionnelle de cette merveilleuse équipe. J’y relevais le cursus de @jacquespezet qui a eu quand-même le courage de dialoguer pendant que les autres loulous se sont tûs).

Tweet où ils inventent ce « dégoût » pour … ensuite s’en plaindre

« Un Consortium de la Vérité Numérique » (Lordon)

UN PEU D’HISTOIRE.

Juste avant les Présidentielles 2017, Libedesintox fait silence sur le Bayrougate avec une excuse incroyable : « ils avaient trop de travail ».

Le rappel de leur Une (« Faites ce que vous voulez mais voter Macron ») les met en fureur. Le nom de Patrick Drahi – qui colle mal avec leur indépendance – les fout  évidemment en rogne. Idem pour l’affaire Tarnac où Libe classera le groupe à l’ultra-gauche ou pour les Panama Papers (où, bien entendu, Drahi n’a rien à y voir).

Autre exemple rigolo. Tu leur demandes pourquoi Mediapart a été le seul à… (Tu rajoutes : Mais où était donc Libe ?) et tu trouves alors cette justification à mourir de rire sur CheckNews.fr.

Ils n’ont donc pas traité le problème des ristournes à Macron non parce qu’ils avaient trop de travail mais parce qu’ils étaient en… vacances !

Autre exemple : janvier 2017 marque le début de l’assujetissement de Liberation (et de huit autres Medias) à FaceBook. Libedesintox s’enorgueillit de parler de son « partenaire » !! (fin décembre 2017 à FranceInter) mais oublie de donner les chiffres des montants. Récemment encore, dans l’émission L’Instant M, Cédric Mathiot ne dit pas un mot sur les liens avec FaceBook et l’entretien continue tranquilou.

1. Il a fallu que les internautes et les bibis insistent,

2. il a fallu la publication du Canard Enchaîné (ici)

3. Il a fallu l’article saignant de Frédéric Lordon (ici) pour que, contraint et forcé, Libedesintox donne les chiffres !

Rappels : 2017 : 100.000 dollars. 2018 : 245.000 dollars.

Ceci avec les ahurissantes justifications. Relevons :

« La rénumération d’un média par un tiers privé pose forcément des questions » (Cédric Mathiot). Ah oui, c’est sûr qu’elle en pose des questions et pas des moindres ! C’est LA QUESTION CENTRALE, cher Cédric Mathiot.

« A La rédaction de Libé de faire preuve d’indépendance » (8 janvier 2018).

Tu demandes des garanties d’indépendance avec FaceBook qui te verse…. 245.000 dollars ? Mathiot te répond sans autre engagement que la parole de FaceBook : « Depuis que FaceBook a été accusé (…), le géant américain a du montrer patte blanche ». Allez, hop, circulez, on vous a tout dit.

Sauf que sur ce Tiers privé qu’est FaceBook, nulle garantie n’est trouvée pour l’indépendance, la neutralité, l’objectivité. Parcourons cet extrait de Libre Actu :

Bien sur, cela concerne les Decodeurs du Monde de Xavier Niel qui, eux, refusent toute divulgation des montants engagés dans leur assujetissement à FaceBook. Mais souvenons-nous qu’en 2011, Nicolas Demorand, alors à la tête de la Rédaction de Libe, avait appelé Anne Lauvergeon d’Areva à la tête du Conseil de Surveillance des Journalistes !

La constante reste la même pour cette fine équipe : défendre cette « seconde gauche » inaugurée en son temps (ces loulous n’étaient pas nés) par un numéro spécial « Vive la Crise ».

Seconde gauche inaugurée par Mitterrand 1983, Jospin 2002, Hollande 2012 et aboutissant au Désastre Macron 2017. Avec pour seuls buts poursuivis aujourd’hui : promouvoir Glucksmann et Hamon, déligitimer les gilets jaunes et dénaturer leurs options. Rien de neuf pour qui a suivi Liberation et lu le livre de Pierre Rimbert («Liberation de Sartre à Rothschild» aux Raisons d’Agir).

LE TRI DES QUESTIONS.

Les loulous de Libedesintox nous certifient ouvrir démocratiquement les portes de leur plate-forme CheckNews.  Hélas, c’est quand-même là que se trouve leur plus grande esbrouffe : car sur quels critères un sujet, une question est choisie et… non-choisie ? On a vu que ces deux Instances auto-proclamées de Vérité (Libedesintox et Decodeurs de Samuel Laurent) appartiennent à deux géants français des Médias. D’un côté, Macron veut une loi sur les fake news, veut interdire l’anonymat sur les réseaux sociaux et de l’autre, voilà nos jeunes loulous du journalisme prêts à participier avec candeur et grande fierté à la grande Division du Travail de Surveillance.

Aux cris qu’ils m’adressent « Complotistes, les bibis ! », haussons les épaules et rappelons qu’en ces temps de violences libérales, de violences policières, SURVEILLER est une des matrices essentielles, un rouage indispensable de la Classe dominante.

EXEMPLES POUR FINIR.

Voilà deux fakenews relevées par Bibi. Il est assuré que les loulous de Libedesintox ne les classeront pas en fakenews.

  1. Les propos de Laurent Joffrin (mi-janvier 2019 !) : merveilleux mensonge sur le mouvement honni par Libe, celui des gilets jaunes.

2. Et ces paroles de Macron qui assène ses mensonges sur « l’influence des activistes et des Russes sur la frange radicale des Gilets Jaunes » (mais qui se tait sur les preuves des 300.000 euros donnés au macroniste Vincent Crase par un oligarque russe) et qui rajoute : « Les Gilets Jaunes ont été « conseillés » par l’étranger ».

Allez, je parie que sur ces deux fakenews, Libedesintox sera une nouvelle fois…. en vacances !

Ce que j’ai appris cette semaine.

Ce que nos bons éditocrates disent être «l’actualité» est en réalité un puzzle, un imbroglio, une bouillie, un sommet de conneries et de commérages, un tri qui privilégie le plus souvent l’Insignifiance et l’accord avec la puissance des Puissants. Mais parfois, en creusant dans les fissures, en élargissant les failles, en découvrant les diaclases, voilà que surgit une lueur, un rai de soleil.

Eclairage qui met en lumière le Pouvoir toujours tapi dans l’ombre.

Avec ces traces laissées par le Pouvoir et ses chiens de garde, non seulement on en apprend tous les jours mais on n’en apprendra jamais assez.

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Répétitions (Sur les Milliardaires des Medias et sur @LibeDesintox)

On parle trop souvent des milliardaires et toujours, paraît-il, pour les critiquer. Ils ne sont pas nombreux, juste 10. Cinq d’entre eux continuent de faire partie du cercle des dix premières fortunes de France. Je sais que tout le monde le sait, je sais qu’il faut arrêter avec ces énièmes répétitions. C’est vrai que c’est un peu lourdaud de remettre toujours ça sur le tapis mais bon, promis, ce sera la dernière fois. La der de der que je mets en ligne cet inventaire du TOP 10 des Milliardaires, propriétaires de nos Medias…

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J’ai lu la revue MANAGEMENT de Septembre 2016 !

management_n244_-_septembre_2016

Quelle magnifique expérience que la lecture de MANAGEMENT, revue des temps présents, mensuel de septembre 2016 où l’on puise d’excellentes informations sur les Nouveaux Dieux que sont les Capitaines d’Industrie, les Présidents de Club de Foot et tous les subalternes à leurs bottes. Ceux par exemple qu’on appelle les C.H.O., les Chief Happiness Officers.

MANAGEMENT, mais c’est que du B-O-N-H-E-U-R !