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Une pensée BiBi pour Denis Robert.


12-Denis Robert
envoyé par ParadisFJ. – L'actualité du moment en vidéo.

BiBi avait déjà eu une pensée (1) pour Denis Robert à propos de son passage à TéléLibre, invité qu’il était avec le mielleux Laurent Valdiguié aujourd’hui dans l’équipe du JDD. BiBi a suivi, livre après livre, les aventures de Denis Robert avec la Chambre de Compensation Clearstream. BiBi se retrouve un peu dans son parcours puisque dans sa biographie, Denis Robert avait commencé par travailler dans le Social. Aujourd’hui entre l’affaire Clearstream 2 et la bande dessinée, il a gardé son optimisme, faisant confiance à ses supporters contre cette énorme machine qu’est Clearstream. Batailleur, il a réussi à percer les secrets de la Haute Finance (Clearstream a changé de Président, de siège social). Aujourd’hui, en simple citoyen, il demande à ce que les opinions européennes aient un droit de regard sur les comptes de Clearstream. BiBi ne peut que l’approuver. Pour appuyer cette demande, BiBi reprend ici des morceaux choisis de son interview récent au Nouvel Observateur (2) :

Les listings de Denis Robert A publier

Les listings de Clearstream :
En mettant le nez dans ces interminables listes de comptes et de clients, on voyage beaucoup. On trouve des multinationales, des agents de change, des sociétés offshore, des banques évidemment. Le plus intéressant, je trouve, c’est la vision très concrète de l’univers financier. En lisant les noms des milliers de clients acceptés par Clearstream dans des paradis fiscaux – Caïman, les Barbades, les Antilles néerlandaises, Jersey… – on voit bien que les clients peuvent utiliser l’outil informatique pour émarger vers ses ailleurs. En valeur, voilà ce que cela représente : d’après une dépêche Reuters, dix TRILLIONS d’euros (10  000 000 000 000 €) étaient officiellement conservés chez Clearstream en janvier 2009.

Un concurrent à Clearstream ?
Barack Obama est en train de créer une chambre de compensation internationale pour les banques américaines qui va concurrencer les deux chambres de compensation européennes existantes : Clearstream et Euroclear. Ces deux multinationales ont le monopole du marché obligataire. Elles sont présentes sur toute la planète et dans tous les paradis fiscaux. Elles voient passer chaque année près de 150 trillions d’euros (150 000 000 000 000 000 000 €).

La Route du Paradis.
Les listes de l’OCDE ne sont pas assez radicales. Elles sont faites sous la pression des Etats. Les critères de sélection sont discutables. Les informations fournies par les paradis fiscaux restent floues et peu vérifiables. Tout se fait dans la précipitation. Mais c’est un début. Et on voit bien que contrairement à ce qu’on nous faisait croire – souvenez-vous de Jospin qui avouait sa démission face aux puissances économiques – les politiques peuvent avoir un réel pouvoir quand ils sont acculés (3).

La pression est possible.
Plus le public sera informé sur ce qu’on peut appeler «les circuits de l’argent invisible», plus la pression se fera sur les politiques et donc sur les banquiers. Les politiques ont laissé les banquiers s’autocontrôler depuis tant d’années. J’avais posé la question en 2002 à Jean-Claude Trichet alors gouverneur de la Banque de France du contrôle exercé sur les filiales des banques françaises à Vanuatu ou à Caïman. M’inspirant des listings de comptes de Clearstream, je lui avais livré des faits précis. Il avait répondu que ces filiales de banques françaises dépendaient des autorités judiciaires des pays en question. Le patron de la COB avait confirmé. L’hypocrisie du système est résumée dans ces réponses.

Comment ça marche ?
Les subprimes dont on dit qu’ils sont à l’origine de la crise sont – au départ – un crime financier. (…) Certaines banques font passer pour un service (prendre votre argent, le transformer en compte bancaire…) ce qui devrait être un devoir. Ces banques ont inventé un business : le commerce de notre argent. Il fonctionne sur des promesses et la gestion du temps. C’est un univers très complexe si on le prend par petits bouts, mais simple à comprendre si on prend du recul. Les banquiers vendent en chaîne des promesses de remboursements.  Qu’on appelle ça «obligation», «warrant» ou «hedge funds», cela participe du même esprit de spéculation. Plus ces banquiers vendent, plus ils s’enrichissent. Ils mettent en place un casino virtuel où ils sont les seuls joueurs à ne pas perdre.

L’Informatique et ses traces.
L’Informatique représente aussi un piège formidable pour les fraudeurs pour une raison que j’ai compris en enquêtant sur Clearstream. Il y a toujours des traces en informatique. Même les dissimulations ou les écrasements de fichiers laissent des traces.

Madoff.
Madoff avait des comptes chez Clearstream et Euroclear. La stratégie de Madoff était celle du joueur de bonneteau. Il cachait ses détournements dans ses comptes en les faisant voyager très vite. Pour ça, il avait besoin d’outils informatiques sûrs, rapides, discrets, efficaces.

(1) Non, Denis Robert n’est pas un personnage.

(2) http://bibliobs.nouvelobs.com/20090827/14188/denis-robert-le-proces-clearstream-sera-celui-dune-epoque

(3) BiBi rend justice à Bernard Bertossa.

La vérité sur Edouard Stern, banquier assassiné ?

Edouard Stern, playboy, banquier et ami de notre Président.

Peu de gens savent qui est Edouard Stern mort le 28 février 2005. Ce grand banquier français, découvert mort dans une combinaison en latex, aurait été abattu par sa maîtresse Cécile B.
Le procès qui s’ouvre portera – on peut hélas s.y attendre – principalement sur les affaires de mœurs de ce banquier play-boy, principal soutien de Little Nikos dans sa bataille contre Dominique De Villepin. Et dans la foulée, la presse française s’attardera bien plus sur les affaires de mœurs qui ont entouré la vie du banquier que sur celle de ses affaires proprement dites. Et ces Affaires ne sont pas de petites affaires.
Dans leur livre «Mort d’un banquier»(livre qu.on a tenté d.interdire), Valérie Duby et Alain Jourdan expliquent que même mort, Edouard Stern peut être dangereux. Ce banquier avait en effet porté des accusations graves dans le dossier Rhodia et on lui prêtait aussi – déjà en 2005 – un rôle déterminant dans le dispositif d’accession au pouvoir du candidat Little Nikos. Enfin chacun sait sur la Place de Genève qu’il a été détenteur de quelques secrets d’Etat sulfureux (en ce qui touche en particulier les contrats d’armement très sensibles et peut-être l.Affaire Clearstream).
Le procès doit s’ouvrir le 10 juin à Genève.
La presse française aura d’autres chats à fouetter mais BiBi tâchera, sur les journaux suisses, de suivre les affaires de ce banquier mort, ami si proche de notre Président que ce dernier fit partie des intimes présents à son enterrement.

Les bons Princes du « Monde »: Nicolas et Albert.

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Dans le Figaro du 26 mars, BiBi lit, un peu étonné, les propos de Little Nikos et ses vertueux «je veux, je veux». «Je veux que les banques ne travaillent plus avec les îles Caïman, Hong-Kong et Macao. Et je démissionnerai de mon Poste de coprince d’Andorre si les choses n’avancent pas». Little Nikos oublie de parler de Taïwan et de ses frégates dont l’argent avait servi à financer des partis politiques. Le «Secret Défense», prononcé par trois gouvernements successifs sur cette affaire, ne donnera plus la parole à la Vérité. En écho aux propos de notre CoPrince, BiBi apprend aujourd’hui que l’ex-Président de Taïwan, Chen Shin-bian, qui avait quitté le pouvoir en mai 2008, est accusé de corruption.

Autre Prince Attitude : celle d’Albert de Monaco. A Denver, son Association caritative Peace and Sport participe à un congrès de SportAccord. Cette Association aide les enfants des pays sortant de la guerre. BiBi applaudit à tant de générosité princière mais il est un peu plus gêné aux entournures lorsqu’il lit Le Monde du 25 mars qui fait tout un dossier sur les Paradis fiscaux. BiBi y apprend qu’en Principauté, on craint de voir filer les milliards investis localement. Rappelons que cette petite bande de terrain bétonné rend joyeux Italiens, Anglais et Allemands. Ces derniers et quelques autres y profitent du secret bancaire. L’impôt sur le revenu est inexistant pour les résidents.
Franck Biancheri, conseiller du Prince, veut bien coopérer pour lutter contre les malfrats de la Haute Finance «mais il s’agit de voir jusqu’où on peut aller dans la coopération». Ah, ce «mais» ! Petit mot faible pour coffres toujours forts.

Ces informations princières ont été tirées du Figaro, de l’Equipe mais aussi du Monde qui a fait un dossier sur «Les paradis fiscaux» de quatre pages. Là-dedans pas un mot sur la Chambre de Compensation Clearstream. Le quotidien est toujours aussi discret sur cette Chambre, comme au temps où Edwy Plenel dézinguait les investigations incontestées du journaliste Denis Robert.
Pas un mot non plus sur le réseau (très méconnu des profanes) SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Sous forme de coopérative bancaire, cette Société fournit pourtant des services de messagerie standardisée de télécompensation interbancaire et des interfaces à plus de 7.800 institutions dans plus de 205 pays. Le montant de transactions journalières total de SWIFT se chiffre en trillions de dollars US. Bientôt quatre autres pages dans un prochain numéro ?

L’Empire (de la Finance) contre-attaque.

L’Empire de la Haute Finance contre attaque.
Bernard ARNAULT.
Le 8 mars, c’est la Journée des Femmes. En parallèle à la sortie du numéro de Vendredi (numéro du journal exceptionnellement écrit par les bloggeuses du Net), LVMH rend hommage aux femmes engagées… par Bernard Arnault himself. Le Big Boss met à l’honneur les femmes de son entreprise via une expo-photos intitulée «Elles VMH, la richesse de la diversité ». Seules manqueront à l’appel les Smicardes LVMH qui achètent leurs sacs Vuiton via E-Bay.
Claude BEBEAR.
Bébéar – qui n’est pas un héros de Jean de Brunhoff (créateur de… Babar) mais le Patron éléphantesque de la Compagnie AXA – dénonce dans le Figaro du 5 mars «les dérives de la finance» avec toujours le discours moralisateur à la bouche. Ainsi, il dénonce la «cupidité et la perte de bon sens» des «acteurs du système». Louable péroraison de la Droite pour fustiger les Opérateurs du Marché. Mais ce même Bébéar… peut-il nous dire les raisons de la présence de son entreprise AXA sur les comptes non-publiés de la Chambre de Compensation Clearstream et nous rappeler les motifs de sa mise en examen et de celle d’Henri de Castries ? Cela mis à part, En tous les cas, c’est la dèche chez AXA : quelle vilaine veste et quelle horrible cravate sur la photo du Boss dans le Figaro du jour !
Antoine BERNHEIM.
Olivier Jay, brave toutou du Frère Lagardère, encense le Patron Patriarche plein d’Assurance, Antoine Bernheim.  Il nous exhorte à écouter la voix de l’Ancien (BiBi dirait : la «Voix de son Maître») :«Les Etats fournissant aux banques les liquidités nécessaires pour financer les entreprises, une certaine reprise de l’économie devrait intervenir assez rapidement». Si BiBi a bien compris, il faut continuer de vider nos poches pour nos pauvres banquiers. Olivier Jay de la Niche Lagardère, reste ce grand Sage devant l’Eternelle Grande Finance : il nous pousse à puiser dans les Conseils de Tonio «des leçons de sérénité».
Laurence PARISOT.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a débouté Laurence Parisot de son action pour diffamation et a reconnu «la bonne foi» de Daniel Dewavrin qui avait estimé qu’elle «savait depuis longtemps que ces choses-là existaient». Les choses dont BiBi parle, ce sont les détournements de fonds, pratiques courantes de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, l’UIMM. BiBi, sur l’air de Marcel Zanini se met alors à chanter à tue-tête : «Alors Lolo, tu sais ou tu sais pas ? Si tu sais…»
Vincent BOLLORE.
Auto-congratulation. Vincent Bolloré fait partout la Une avec sa voiture électrique : tout le monde sera bientôt au courant. BiBi a entendu sa Voix de Prophète sur toutes les Ondes publiques mobilisées pour le véhicule présenté au Salon de Genève. France-Info, une fois, deux fois. France-Inter trois fois. Et pour finir, BiBi a fait le tour du Monde en Blue Car (page 15 du 5 mars) avec interview intégral retranscrit des deux radios.
Arnaud LAGARDERE.
Invité du Figaro, Christian de Villeneuve de la Nichée Lagardère, nous vante l’édition du Samedi du Journal du Dimanche (50000 exemplaires attendus) qui viendra s’ajouter à celle du Dimanche (262087 exemplaires vendus). Pas de changement dans la ligne directionnelle. Ouf ! BiBi va pouvoir continuer à aiguiser ses flèches. Que Christian compte sur son lecteur Numéro Un : BiBi lira «plus intensément, plus profondément un journal qui est toujours plus riche» (BiBi médisant avait lu : «toujours celui des plus riches»).

BiBi avait déjà parlé de ses Grands potes de la Grande Finance :

BiBi fait son tour d’Europe.

L’Europe en dessins et en desseins.

ALLEMAGNE :
La Bataille du Rail : L’Allemagne manque de trains et d’entrain. On a noté outre-Rhin une détérioration du climat social. Pour exemple, dans neuf régions du pays, les 2 principaux syndicats du Rail de la Deutsche Bahn ont appelé leurs 150.000 employés cette semaine à des débrayages.
Des Bons Aryens Prêts à Tout : Gerald Asamoah, footballeur international, avait décidé de devenir allemand et d’abandonner sa nationalité ghanéenne. Au cours d’un match de son équipe de Schalke 04 contre le Carl Zeiss Iéna, aujourd’hui en Troisième Division, Asamoah a été victime d’insultes racistes : « Oui, il y a eu de nouveau ces cris de singe quand nous sommes retournés au bus. Malheureusement, poursuit le footballeur, ce genre de choses revient toujours en Allemagne de l’Est». Toujours Ossie cons, ces Supporters.

LES LETTONS HAUSSENT LE TON : le mécontentement d’une certaine frange de la jeunesse lettonne a dégénéré en échauffourées le 13 et le 16 janvier.

ISLANDE : Coup de froid pour le gouvernement qui n’a pas su geler les avoirs des Banques. Les Islandais(es) pensent que le Soleil reviendra avec la nouvelle Première Ministre, la Sainte Johanna Sigurdardottir.

LES MALHEURS DE SOFI(A) : les aléas de la livraison du gaz russe ont accentué l’exaspération de l’opinion.

En GRECE, après les mouvements de la jeunesse, c’est au tour des agriculteurs. Les manifestants, qui bloquent les autoroutes, demandent du blé.

En SUISSE, le Conseil d’Etat a interdit la Manifestation Anti-Davos pendant qu’il autorisait l’autre Manifestation : la Cinquième édition de la «Place des Affaires et de la Franchise» à la Halle 7 de Palexpo-Genève.
A Davos, la Police Cantonale des Grisons a fait enlever un drapeau tibétain de la vitrine d’un Magasin de Souvenirs. La Police a prévenu la commerçante que son matériel (livres du Dalaï-Lama, ouvrages tibétains) serait saisi si elle n’exécutait pas les ordres. C’est que rien ne devait rappeler le Tibet au premier Ministre chinois Wen Jibao. Sauf que cela fera un souvenir de plus pour Madame Margrit Merz, la responsable du Magasin.

A BRUXELLES, la Confédération Européenne des Syndicats vient d’annoncer l’organisation en mai d’ «Euro-Manifestations » dans cinq Capitales de l’Union. A croire que les «Prolétaires de tous les Pays », ça marche encore dans les rues.

FRANCE :
– Dans «20Minutes-Genève », on découvre que Little Nikos chercherait à «améliorer sa résistance sexuelle ». Le titre est évocateur : «Une coach sexuelle aide le couple présidentiel ». Mitterrand, lui, avait trouvé une Astrologue pour l’aider à grimper au Septième Ciel. Son successeur ne perdait pas le Nord en lorgnant sur son point Cardinale. Piteux constat pour Little Nikos : en désamour avec le corps… social, il n’est plus au zénith dans ses sondages.
– Un qui bande (dessinée), c’est Denis Robert. Il vient de faire paraître  «L’Argent Invisible », tome 1 de «L’Affaire des affaires » chez Dargaud. Avec une sèche efficacité, Laurent Astier assure le dessin. Yann Lindingre, en étroite collaboration avec Denis Robert, fait le reste. Comme la Grève du 29, l’Histoire de Clearstream, en noir et banque, ne passera sûrement pas inaperçue.