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Henri de Castries, parachutiste au parachute doré (2).

Des phrases de légende.

Dear Henri de Castries n’a donc plus rien à craindre et c’est en toute liberté qu’il pourra répéter ses phrases légendaires :

« Je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt. Il y a dans l’équipe du Président un certain nombre de personnes dont je suis proche ». Henri fut au service de Balladur dans un trio de choc : Henri de Castries au Trésor, Jean-Marie Messier et Philippe Jaffré au ministère de l’Economie et des Finances. Avec Chouchou, ils se racontent les bonnes histoires du bon vieux temps balladurien.

« Je trouve formidable que le président de la République et le gouvernement manifestent un intérêt réel pour l’entreprise et pour l’économie ».

« Je suis partisan de l’économie de marché la plus ouverte possible. Aux Etats-Unis, il y a des inégalités choquantes mais c’est une économie de plein emploi. Vous trouvez cela réac ?»

« Ne stigmatisons pas, au nom de quelques excès, les gens qui font bien leur travail » ( Les Echos, septembre 2006).

Les Belles Années.

En mai 2007, le magnanime Henri de Castries annonça qu’il renonçait à ses stock-options sur les titres AXA pour 2007. « J’estime, avec le conseil de surveillance, que j’en ai déjà reçu un nombre suffisant et que cette distribution annuelle de stock-options pour les dirigeants ne doit pas être systématique ». Sauf que l’année suivante, il se les ré-attribuent sans vergogne.

Les mauvaises langues (pas celle de BiBi) murmurent qu’il a fait souvent figure de très mauvais élève. Ainsi, en 2008, son « salaire fixe a été augmenté de 20% » alors que les bénéfices de la société avaient plongé de 83%. En 2009, l’Argus de l’Assurance rapportera ainsi (22 mars 2009) : « Il y a des voix qui s’élèvent pour défendre les stock-options. Le président de l’assureur Axa, Henri de Castries, juge qu’elles ne sont pas forcément « mauvaises » pour l’entreprise ».

En 2010, il quitte la présidence du Directoire AXA pour en devenir le Grand Chef  PDG. Il s’entoure d’une Dream Team et féminise les instances de son CA avec Isabelle Kocher (Lyonnaise des Eaux), Suet-Fern Lee (Stamford Law) et Dominique Reiniche (dont BiBi loua les belles jambes).

Un enfant fragile malgré les attentions du Parrain.

Ce Dear Henri a toujours eu la réputation de se ronger les sangs à la moindre alerte. Un enfant fragile, paraît-il, qui pose question à BiBi : le Patron des Assurances AXA manquerait-il… d’assurance ? «Keep cool Henri » lui susurrent encore aujourd’hui les grands Capitaines d’Industrie pour le rassurer (y compris son parrain, Pépé Claude Bébéar). Yes, keep cool, Henri !

Henri aurait beaucoup aimé – dit-il en fanfaronnant quelque peu – continuer à jouer les durs chez les Parachutistes de Pau (il ne les a servis qu’à Tarbes), ces Paras qui « ne sont pas du tout comme on croit ». Le malheureux Henry s’est hélas dirigé sur HEC à Saint-Cyr puis s’est orienté vers l’ENA (promotion Voltaire : celle de Dominique de Villepin, de Ségolène Royal et de François Hollande). Ah, Misère ! Le poids de la Belle et Grande Famille a probablement brisé une belle carrière de baroudeur.

Faut dire que porter sur ses épaules le poids de « Henri, René, Marie, Augustin de La Croix de Castries », 5ième Comte de Castries, ce n’est pas de tout repos.

BiBi a déjà écrit sur d’autres amis fortunés de Chouchou :

Henri de Castries : finies les tracasseries (1).

 

Un habitué des Clubs.

BiBi n’a jamais rencontré Henri de Castries, le PDG d’AXA. Pourtant il sait où trouver ce jeune homme de bonne famille, 56 ans, successeur de Claude Bébéar, le Roi vieillissant des Stocks-Options. Henri est un habitué des salons feutrés du « Jockey Club », 2 rue Rabelais, où il retrouve très souvent le baron Albert Frère et le Financier de Libé, Edouard de Rothschild. Catholique très pratiquant, il ne se fait pas prier pour fréquenter d’autres prestigieux Clubs de Prolétaires comme « Entreprises et Cités » où il rencontre régulièrement quelques gros calibres : son mentor Claude Bébéar, Bertrand Collomb, patron de Lafarge, Jean-Louis Beffa de Saint-Gobain, Thierry Desmarest de Total, Bernard Arnault le Grand Protecteur des Artistes et quelques « jeunes » de son âge, les Franck Riboud (Danone), Thierry Breton (Thomson, puis France Télécom) et Martin Bouygues.

Henri blanchi dans l’Affaire PanEuroLife.

On dit que ce cinquième comte de Castries serait un descendant du Marquis de Sade. Mais à l’inverse du Divin Marquis, Henri ne risque pas de croupir dans les geôles de la Bastille car il vient d’apprendre (le 5 mars) que le juge d’instruction du pôle financier, René Grouman, avait rendu une ordonnance de non-lieu général à son profit (à celui de son Maitre Bébéar et à 40 de ses collaborateurs) dans l’enquête sur la Société PanEuroLife.

Celle-ci, ex-filiale à 90% de l’UAP (Union des assurances de Paris) et à 10% de la Banque Internationale du Luxembourg, avait été créée en 1990. Dans ce dossier ouvert en 2001, PanEurolife, alors spécialisée dans l’Assurance-vie, avait été soupçonnée d’avoir mis en place un système de blanchiment de la France vers le Luxembourg en collectant des fonds – de particuliers mais également d’entreprises – d’origine parfois délictueuse, correspondant notamment à de l’évasion fiscale.

L’affaire avait été dénoncée par la Poste qui s’était étonnée de voir se multiplier dans ses services des dépôts de moins de 50.000 francs (7.622 euros) en argent liquide, à l’intention d’un compte de la banque Worms. La Brigade de recherche et d’investigation financière (BRIF) avait été saisie.

René Grouman : un magistral magistrat.

Aujourd’hui : non-lieu ! Tout le Monde peut dormir tranquille ! Mais BiBi rappelle à ceux qui l’ignoreraient que le juge d’instruction de l’affaire PanEuroLife, René Grouman, avait eu en mains le dossier concernant Alain Juppé et l’Affaire des dossiers fictifs en octobre 2003. Le Parisien du 22 mars 2003 avait dit que ce magistrat était «réputé proche de Jean-Claude Marin». D’autres journaux l’avaient surnommé « le procureur de Juppé ». Peine légère pour le Maire de Bordeaux : huit mois avec sursis et surtout surtout surtout pas de peine d’inéligibilité. Joli coup, n’est-ce pas ? On ne quittera pas ce Grand Justicier sans dire un mot de son passé politique : René Grouman avait emprunté la » Troisième Voie« , louant les initiatives de ce groupe-phare de l’extrême droite radicale, dans les années 80. Un groupe qui ferait passer le FN pour un parti romantique. Ce même René Grouman déclarait encore récemment au Canard Enchaîné : «J’étais proche de ces idées. Je le suis encore ».

Henri est donc blanchi : gageons que sur son CV, on ne retrouvera nulle trace de ces indignes tracasseries.

*

Ici : Le second épisode des aventures d’Henri de Castries.

Figaro-ci, Figaro-là.

Deux lecteurs du Figaro.

 Figaro du 3 mai.
1.
Non content de recevoir sa Légion d’Honneur des mains de son Maitre Little Nikos, Claude Bébéar, le fondateur de l’assureur AXA, présidera le Comité des Sages du MEDEF et de l’AFLEP. Celui qui siège ou a siégé aux Conseils d’Administration de BNP Paribas, de Schneider, de Vivendi, de LVMH, de la Société Générale, de Saint-Gobain va amener les patrons à «mettre en œuvre un plan social d’ampleur à reconsidérer l’ensemble de leur rémunération». Comité qui a reçu l’aval de l’ami Little Nikos. Or Claude Bébéar avait été mis en examen en 2001 en compagnie d’Henri de Castries – autre grand pote de notre Président – dans une affaire de blanchiment d’argent en provenance de France vers la Société luxembourgeoise d’assurance-vie PanEurolife. Des fonds d’origine délictueuse auraient ainsi transité entre les deux Compagnies. Mais Claude n’y est pour rien et personne – pas même BiBi – n’osera soutenir que Claude est un de ces Patrons-Voyous dont on parle tant.
2. Le Toutou à Dassault, Yves de Kerdrel tente de jeter Bayrou au tapis en opposant l’argument du rire aux «attaques stupides» et aux «inepties» du leader du MODEM. Notre journaleux parle « d’écarts de langage » et d’un «usage travesti du vocabulaire propre à tout pamphlet» et demande à Bayrou d’arrêter son «procès en sorcellerie». Il paraît en effet que Little Nikos «n’est pas attaché à une idéologie, à une ligne de pensée». Pour BiBi, les Pensées de Little Nikos n’ont – comme l’argent – pas d’odeur. Et BiBi rajoute que le Toutou Yves de Kerdrel, lui, est bien attaché à l’idéologie de ses Maîtres : prendre dassault François Bayrou et aboyer sur tout ce qui bouge.
Figaro du 5 mai.
Il faut chercher loin, en page 10, pour s’informer du mouvement des Gardiens de Prison. Trente misérables petites lignes à propos des 79 établissements pénitentiaires bloqués par les gardiens en colère. Qu’il y ait 63351 détenus pour 52535 places disponibles ne semble pas émouvoir les ardents défenseurs des Droits de l’Homme que sont les toutous de la Niche Dassault. Au Figaro, ils ne savent toujours pas lire, même entre les barreaux.

L’Empire (de la Finance) contre-attaque.

L’Empire de la Haute Finance contre attaque.
Bernard ARNAULT.
Le 8 mars, c’est la Journée des Femmes. En parallèle à la sortie du numéro de Vendredi (numéro du journal exceptionnellement écrit par les bloggeuses du Net), LVMH rend hommage aux femmes engagées… par Bernard Arnault himself. Le Big Boss met à l’honneur les femmes de son entreprise via une expo-photos intitulée «Elles VMH, la richesse de la diversité ». Seules manqueront à l’appel les Smicardes LVMH qui achètent leurs sacs Vuiton via E-Bay.
Claude BEBEAR.
Bébéar – qui n’est pas un héros de Jean de Brunhoff (créateur de… Babar) mais le Patron éléphantesque de la Compagnie AXA – dénonce dans le Figaro du 5 mars «les dérives de la finance» avec toujours le discours moralisateur à la bouche. Ainsi, il dénonce la «cupidité et la perte de bon sens» des «acteurs du système». Louable péroraison de la Droite pour fustiger les Opérateurs du Marché. Mais ce même Bébéar… peut-il nous dire les raisons de la présence de son entreprise AXA sur les comptes non-publiés de la Chambre de Compensation Clearstream et nous rappeler les motifs de sa mise en examen et de celle d’Henri de Castries ? Cela mis à part, En tous les cas, c’est la dèche chez AXA : quelle vilaine veste et quelle horrible cravate sur la photo du Boss dans le Figaro du jour !
Antoine BERNHEIM.
Olivier Jay, brave toutou du Frère Lagardère, encense le Patron Patriarche plein d’Assurance, Antoine Bernheim.  Il nous exhorte à écouter la voix de l’Ancien (BiBi dirait : la «Voix de son Maître») :«Les Etats fournissant aux banques les liquidités nécessaires pour financer les entreprises, une certaine reprise de l’économie devrait intervenir assez rapidement». Si BiBi a bien compris, il faut continuer de vider nos poches pour nos pauvres banquiers. Olivier Jay de la Niche Lagardère, reste ce grand Sage devant l’Eternelle Grande Finance : il nous pousse à puiser dans les Conseils de Tonio «des leçons de sérénité».
Laurence PARISOT.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a débouté Laurence Parisot de son action pour diffamation et a reconnu «la bonne foi» de Daniel Dewavrin qui avait estimé qu’elle «savait depuis longtemps que ces choses-là existaient». Les choses dont BiBi parle, ce sont les détournements de fonds, pratiques courantes de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, l’UIMM. BiBi, sur l’air de Marcel Zanini se met alors à chanter à tue-tête : «Alors Lolo, tu sais ou tu sais pas ? Si tu sais…»
Vincent BOLLORE.
Auto-congratulation. Vincent Bolloré fait partout la Une avec sa voiture électrique : tout le monde sera bientôt au courant. BiBi a entendu sa Voix de Prophète sur toutes les Ondes publiques mobilisées pour le véhicule présenté au Salon de Genève. France-Info, une fois, deux fois. France-Inter trois fois. Et pour finir, BiBi a fait le tour du Monde en Blue Car (page 15 du 5 mars) avec interview intégral retranscrit des deux radios.
Arnaud LAGARDERE.
Invité du Figaro, Christian de Villeneuve de la Nichée Lagardère, nous vante l’édition du Samedi du Journal du Dimanche (50000 exemplaires attendus) qui viendra s’ajouter à celle du Dimanche (262087 exemplaires vendus). Pas de changement dans la ligne directionnelle. Ouf ! BiBi va pouvoir continuer à aiguiser ses flèches. Que Christian compte sur son lecteur Numéro Un : BiBi lira «plus intensément, plus profondément un journal qui est toujours plus riche» (BiBi médisant avait lu : «toujours celui des plus riches»).

BiBi avait déjà parlé de ses Grands potes de la Grande Finance :