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Jacques Attali sain et sauf.

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Le jugement de l’Angolagate du 27 octobre portait sur plus de 800 millions de dollars. On a beaucoup parlé des coups-fourrés de Charles Pasqua, d’Arcadi Gaydamak et de Pierre Falcone (et ce, à juste titre) mais il y en a un qui est passé à travers les mailles du filet, c’est Jacques Attali, notre grand amateur de grande Musique, notre Intellectuel médiatique de «gauche», le fidèle ami d’Alain Minc, de Nicolas Sarkozy et de sa Chochotte. Il a donc bénéficié de la relaxe mais il n’est pas aussi vierge qu’il le prétend puisque cette relaxe a été prononcée «au bénéfice du doute». Merci au «Monde» pour les trois misérables lignes de son numéro du 29 octobre sur sa participation. Au 30 octobre, le lecteur passera son chemin et circulera car il n’y aura plus rien à voir sur le Frère Jacques.

Le Tribunal présidé par Jean-Baptiste Parlos a assorti son jugement de considérations sévères sur son comportement. Jacques Attali – qui sort un livre «Survivre à la Crise» – va, lui, survivre au Jugement. Il va recommencer à faire les bordures des rangs de Droite et de «Gauche» et surtout, il va continuer de nous délivrer ses jugements sur le site Slate.fr dans lequel il est partie prenante. Il paraît que ce site se veut être un espace de dialogue, le rendez-vous du Nouveau Journalisme. Jacques a bien de la chance d’avoir été aux premières loges de cette juteuse Affaire. Bibi lira avec attention ses articles sur Slate.fr qui – n’en doutons pas – seront autant d’analyses imparables sur ce grandiose scandale. Sacré Jacques :  toujours the Right Man at the Right Place.

Attali, Minc, Labro, Cusset : les Salonards du Livre.

Les Salonards du Livre.

Au dernier jour du Salon du Livre parisien, BiBi s’est arrêté sur quelques livres exposés et il a tiré les couvertures à lui. Désolation.

Livres.
– Jacques Attali vient de sortir un énième ouvrage : «La Crise et après ?». Dans « Ripostes » de Serge Moati, Alain Minc avouait son amitié pour celui qui fait le bonheur conjoint de Sarko et des Bobos-gauchos : «Jacques qui est un aussi vieil auteur qu’un vieil ami, sait qu’il faut annoncer le malheur pour bien vendre». Les deux amis, amis des banquiers, vont peut-être finir par nous dire que le Bonheur est dans le prêt.
– Pour ne pas être en reste, Philippe Labro se félicite de la sortie du livre d’Alain Minc («Dix jours qui ébranleront le monde» chez Grasset) en attendant qu’Alain Minc félicite la sortie du livre de Philippe Labro («Les Gens» chez Gallimard). BiBi va attendre avec impatience que Serge Moati leur lance des invitations à blablater Littérature et Politique dans son émission. La boucle sera alors bouclée.

Catherine Cusset et le Bonheur.
BiBi avait lu son quatrième roman «Jouir» qui passait assez bien la barrière de son plaisir. Aussi, s’est-il plongé dans la Chronique qu’a offert le JDD de ce 22 mars à la gagnante du Goncourt des lycéens. Triste et désolant de voir des auteur(e)s accepter ce genre de proposition écrite plutôt que de la refuser. Catherine Cusset, la new-yorkaise, nous dit tout son bonheur parisien «de n’avoir rien à faire» sauf à pique-niquer face à la Seine, sauf à s’amuser de «son oisiveté d’écrivain qui n’a rien d’autre à faire qu’écrire ce texte sur le bonheur de n’avoir rien à faire».Elle se balade en vélib’, délaissant la marche, elle va faire un tour au Temple de sa Religion (le Salon du Livre). Les lieux communs sont en nombre : «Heureusement qu’il y a les livres», «En temps de crise, le livre comme valeur sûre» nous dit-elle. Triste et désolant là encore : BiBi se demande comment on peut encore faire cette généralisation hâtive : le Livre, les livres. En 1933, on brûlait des livres (ceux de Thomas Mann, de Kafka), on en glorifiait d’autres («Mein Kampft»). Et les livres d’Attali, Labro, Minc, des valeurs sûres ? Au secours !
Edmond De Rothschild connaît la Crise.
La petite Entreprise Libération semble avoir des soucis financiers. Mercredi dernier, BiBi se promenait dans les allées du Salon du Livre de Paris. Il s’est arrêté au Stand du journal dirigé par Laurent le Magnifique. Stupéfaction, BiBi constate que le quotidien du jour est vendu 1 euro (au lieu des 1,30 euros habituels). Stupéfaction (bis) : au stand d’à côté, La Croix est plus généreuse et plus charitable car, là, les hôtesses distribuent gracieusement les numéros du jour.
Ni People, ni peopolitique, ni politique.
Au stand de France-Culture, BiBi interpelle une journaliste de la radio publique pour tenter de savoir si Jean-Paul Cluzel allait être reconduit dans ses fonctions ou éconduit par Little Nikos. La journaliste ne sait pas. BiBi demande si elle sait qu’en toute indépendance, ce même Jean-Paul Cluzel est parrain d’un enfant d’Alain Juppé. Elle ne sait toujours pas. A France-Culture, on fait dans la Culture, pas dans la Politique.