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J’ai lu « A l’Ordre du jour » d’Eric Vuillard, prix Goncourt.

Bertolt Brecht écrivait avec justesse : « Dire aux hommes politiques : « Ne touchez pas à la littérature » est ridicule mais dire à la littérature : « Défense de toucher à la politique » est inconcevable ». Après son 14 Juillet et avec son «L’Ordre du Jour», Eric Vuillard s’aventure une nouvelle fois dans le Politique. Pour ce qui est de savoir s’il s’est accouplé avec la littérature, je ne pourrais me prononcer. Je ne peux qu’ajouter que pour ma part, il y a trois sortes de livres : les mauvais, les bons et les grands. La troisième catégorie nous emporte toujours au-delà de nous-mêmes, nous transforme de fond en comble, elle occasionne brûlures et cicatrices à vie.

S’il faut quand-même avancer un avis-BiBi sur le livre d’Eric Vuillard, pourtant porté au pinacle par le Comité Goncourt, il n’intégrerait pas la catégorie 3.

Charlotte Rampling et Jean-Noël Tassez : un couple qui fait rêver (2).

BiBi en a eu marre des pubs Allianz qui inondent ses lectures de quotidien et son écran-télé. Il s’est donc penché sur Charlotte Rampling, fille d’un haut-dignitaire de la très démocratique OTAN. Il a alors croisé Dominique Desseigne des Hôtels Lucien Barrière et la phénoménale Valérie Hortefeux. Voilà une deuxième partie très kitsch, non ?

Un Mari, beau joueur.

Monsieur Jean-Noël est un joueur de Casino. Catastrophe : dans les années 95-98, il perd au jeu 2,5 millions de francs (375.000 euros). A cette époque, Tassez vivait avec Charlotte Rampling (elle sera interrogée à l’instruction) à qui il a offert, avec l’argent en espèces, une voiture. (Source : Arrêt sur Images)

Écoutons-le pleurnicher à la barre : «J’avais perdu beaucoup d’argent au casino (sniff… sniff….) Je me suis retrouvé sans rien avec une société que je venais de créer. Pierre Falcone était accueillant, riche et sympathique». Pierre Falcone lui avait été présenté en 1995 par Jean-Christophe Mitterrand, fils aîné du chef de l’Etat. On dit (pas BiBi bien sûr) qu’il fut un des relais d’influence du vendeur d’armes. Au procès, Jean-Noël Tassez a admis avoir introduit Pierre Falcone dans plusieurs milieux et l’avoir informé sur des affaires concernant Thomson, société d’armement.

Au magistrat qui lui demandait s’il n’aurait pas dû «réduire son train de vie pour régler ses dettes et ne pas avoir affaire à M. Falcone», Monsieur Jean-Noël, très touchant, répondit : «Annoncer à Charlotte que j’étais joueur, que j’avais perdu et qu’elle devait subvenir à mes besoins, je ne suis pas certain qu’elle l’aurait vu comme une bonne nouvelle…». Quoi ? Leur grand Amour n’aurait tenu qu’à ces basses considérations d’argent ? Pauvre Jean-Noël !

Charlotte aveugle.

Avec les petites enveloppes de son homme qui avait besoin d’argent pour financer le loyer et «les vacances à Saint-Tropez», Charlotte ne se fait donc pas de soucis. A croire que les 300.000 euros par an quand il était à RMC et la Sofirad, + son travail de lobbying pour Thierry Breton (Atos Origin) + les services rendus à Omar Bongo + ses confortables dividendes de sa société Astorg Conseil, ne suffisaient pas.

Chanceux Jean-Noël ! Comme Charlotte le dit dans l’interview à Elle (septembre 2003), yeux verts fermés : «Je suis curieuse mais pas jusqu’à l’intrusion». Quelle veine ce Jean-Noël que Charlotte n’ait pas poussé plus loin sa curiosité sur les affaires de son compagnon !

Charlotte, femme d’Affaires et bonne copine.

Il a bien fallu pour le pauvre couple de subvenir à leurs besoins. Charlotte tourne film sur film. Jean-Noël récolte un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour «recel d’abus de biens sociaux». BiBi suppose que Charlotte fit jouer ses amitiés avec Antoine Bernheim (Directeur des assurances Generali) pour être l’égérie d’Allianz. Tous ces potins, la dame aux jolis yeux verts peut les raconter à Dominique Desseigne (et ses supportrices), et surtout à la grande copine Valérie et à son mari Brice (Hortefeux) puisqu’elle les reçoit très régulièrement dans cette fameuse villa de Saint-Tropez qui faillit ruiner Jean-Noël.

Charlotte Rampling : une femme pleine d’Assurance (1).

Tiens, revoilà Charlotte !

Charlotte Rampling rempile avec une nouvelle publicité pour Allianz, l’assureur allemand. Cette fois-ci, elle n’est pas chargée de personnifier la Raison (Voir pub Allianz) mais de représenter un Monde rassurant (photo extraite du Monde du 28 janvier). Le slogan ? « Pouvoir confier sa gestion privée à un leader mondial de la gestion d’actifs, c’est rassurant ». Et c’est vrai que l’actrice, bras croisés, chemisier crème, ne manque pas d’assurances.

Une Allianz très particulière.
Madame n’est pas très curieuse (on le verra plus loin) mais BiBi va lui rafraîchir la mémoire sur l’histoire de son employeur. La Société Allianz est née en 1889 en Allemagne et elle devint l’instrument du régime nazi en 1933. Kurt Schmitt, le dirigeant de l’époque du groupe, fut nommé ministre de l’économie du IIIe Reich de 1933 à 1935 (Voir photo du présent article).
En Décembre 1997, l’assureur allemand et l’italien Generali (d’Antoine Bernheim) signèrent un accord donnant l’essentiel des AGF à Allianz tandis que Generali prit le contrôle de l’assureur allemand AMB. Aujourd’hui, Allianz est l’un des leaders mondiaux des fournisseurs de services en assurance et de gestion d’actifs dans le monde même si 2/3 des clients de l’entreprise dans le monde sont européens.

Charlotte fait son cinoche.
Sa froideur, ses distances d’aristocrate anglaise, sa voix rocailleuse et son ton sec ont intéressé à juste titre de grands cinéastes. Tourner dans les Damnés de Visconti, dans le controversé Portier de Nuit de Liliana Cavani et dans tant d’autres films de renom, ce n’est effectivement pas rien.

Une dame très people.
Voilà très longtemps que Madame assure jusque dans les sommets. N’a-t-elle pas été élevée l’an dernier au grade supérieur d’Officier de la Légion d’Honneur (en compagnie de Mireille Mathieu) ?
BiBi a trouvé sa trace le 17 juin 2006, jour du mariage de Yannick, fils Bolloré avec Chloé Bouygues, fille de Nicolas et nièce de Martin. Mariage plus discret que celui de Delphine Arnault (mais aussi coûteux). Au Pavillon d’Armenonville, le lit double coûtait cette nuit-là près de 3000 euros environ.

Un mari au cœur des Affaires.
Jean-Noël Tassez a été d’abord journaliste puis rédacteur en chef du journal… communiste (!!) «La Marseillaise». Puis Hervé Bourges va l’appeler à Radio-Monte-Carlo en 1989 : il deviendra directeur général de la Station en 1991. C’est Nicolas Sarkozy qui ira le débaucher pour qu’il soit nommé à la Présidence de la SOFIRAD (Société Financière de RadioDiffusion) holding regroupant des participations de l’État dans l’audiovisuel.
Un Homme d’importance puisque dans les petites notes des Carnets d’Yves Bertrand, on pouvait lire : «Sarko : un mec le tient : Tassez» ou encore «Tassez a reçu du fric de Falcone pour Sarko, de Jean-Christophe et de chefs d’Etat africains» (Source : Le Point). Bien entendu, il s’agit de rumeurs très malveillantes.

(A suivre).