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Le « Vendredi » nouveau est arrivé.

                          Fleches de BiBi dans Vendredi

BiBi et ses flèches sont dans Vendredi mais il y a mille autre raisons d’aller lire le numéro 23 de l’hebdo de Jacques Rosselin.

L’hebdo est donc sur le Marché. On y navigue entre humour (rubrique du Troll et celle de votre Serviteur), humeurs ( celles des Bloggeurs agitateurs, celle de Gad Elmaleh et de son look coco) et sérieux ( Alain Minc, tête haute et pensées à ras du sol, Bolloré et son Continent à fric). Avec en prime une Adjani gonflée à bloc sur son dernier film « La journée de la jupe ».

Comme toujours, Vendredi n’est pas que votre journal de fin de semaine.

Le numéro 23 compte trois nouveautés : la rencontre avec Alain Minc, la culture cinéma à l’honneur avec le film de Jean-Paul Lilienfeld et le bibillet de BiBirenbaum. (« In bed with Vendredi »).

Il ne vous en coûtera qu’un euro cinquante. Tous à vos porte-monnaie.

Les bonnes bouffes de nos Intellectuels.

                     La Grande Bouffe

Grand intellectuel du Figaro et de France-Culture, Alexandre Adler avait organisé une Conférence dinatoire le 16 décembre 2008 dans un Salon de l’Hôtel Lutetia. Le menu était très singulier. Qu’on en juge : coquilles Saint-Jacques marinées, joues de veau fondantes, tarte au grand cru de chocolat et deux heures de Conférence. Le tout pour 79 euros. Au digestif, les auditeurs présents ont goûté avec une admiration non feinte les paroles d’Alexandre le Grand : «GW Bush ? On le réhabilitera dans deux ans». La Communauté noire aux USA ? «La plus antisémite qui soit». Le bonhomme Adler mérite un bon pourboire non ? (Source : Manière de Voir)

Dans ce même numéro de Manière de Voir d’avril-mai (1), BiBi a retrouvé avec plaisir un passage de Pierre Bourdieu qui répondait à Didier Eribon dans le Monde du 4 mai 1980 et qu’on peut retrouver en pages 67 et suivantes de «Questions de Sociologie» aux Editions de Minuit :
«Contre l’illusion de «l’intellectuel sans attaches ni racines», qui est en quelque sorte l’idéologie professionnelle des Intellectuels, je rappelle que les intellectuels sont, en tant que détenteurs de capital culturel, une fraction (dominée) de la classe dominante (…). Je rappelle aussi que l’appartenance au champ intellectuel implique des intérêts spécifiques, non seulement des postes d’académicien ou des contrats d’édition, des compte-rendus ou des postes universitaires, mais aussi des signes de reconnaissance et des gratifications souvent insaisissables pour qui n’est pas membre de l’univers mais par lesquelles on donne prise à toutes sortes de contraintes et de censures subtiles».

Pas très loin de chez BiBi, il y eut ce week-end, la troisième édition des « Auteurs du Léman» à Evian. Le thème en était : «A table ! Auteurs de la table, table des Auteurs». Igor Bogdanov, Irène Frain, Luc Ferry étaient là pour les déjeuners et les dîners. Comme Bourdieu l’écrivait, on n’y parla pas seulement de dessous-de-table et de pattes à graisser mais aussi de gratifications insaisissables, même pour BiBi qui fut pourtant auteur il y a bien longtemps.

Peut-être qui finalement, un grand Penseur, c’est celui qui a une grande panse. Bernard-Henri Lévy par exemple qui mange à tous les râteliers. Le journaliste Serge Halimi met sur le grill ses amitiés, ses alliances, la puissance de son Réseau BHL. Le point d’orgue en est son Bloc-Notes au «Point» qui termine toute lecture de l’hebdo. C’est en effet de là que partent les campagnes du Maître, coups de semonce ou coups de foudre, qui mobilisent intellectuels, industriels, hommes politiques, journaleux et caniches de nos médias.
En gros : de Voici à France-Culture via Arte dont il préside le Conseil de Surveillance depuis 14 ans.
En vrac : on part d’Alain Minc, François Pinault, Michel Drucker, Karl Zéro, Philippe Val, Edwy Plenel, DSK, Tahar Ben Jelloun, Maurice Szaffran, pour arriver à Frère Lagardère.

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(1) Manière de Voir (avril-mai 2009) A qui profite le Savoir ? «La Guerre des Idées».

Encore de quoi penser :

Quand la « Maja nue » regarde Bernard Arnault…

bernard-arnault-au-musee.jpg

Cheveux courts et grisonnants, drapé dans un costume noir, bras le long du corps, Bernard Arnault, le Patron de LVMH est là, photographié parmi les visiteurs comme un quelconque quidam. Pourtant, trois choses le mettent en valeur.

1. Les visiteurs sont floutés alors que Bernard ne l.est pas.

2. Les autres regardent la Maja nue mais lui, ne l’a pas regardé (ou bien, seconde hypothèse : il en a terminé avec elle).

3. La légende du JDD rapporte son identité : il est aussi Patron de LVMH et Mécène de l’Exposition-Picasso. Rajoutons le titre de l’article : «L’Economie en crise, la Culture en Fête ».
Le Patron de LVMH est donc notre égal. Il se confond avec la foule mais il ressort quand-même du lot, restant le seul qui soit parfaitement identifiable.

Notre Bernard ne regarde rien en particulier mais peut-être est-il là seulement pour contempler son œuvre, pour se féliciter d’avoir organisé cette Exposition qu’il offre au Public comme il offrira bientôt, fin 2011, au Jardin d’Acclimatation, sa propre collection d’Art ? Peut-être pense t-il aussi à cette vente aux Enchères qu’il organisera à New-York pour financer l’expo d’un de ses designers Steven Sprouse ? Des enchères qui seront destinées à aider les enfants défavorisés de New-York.
Il est à distance du tableau sans se douter que c’est la Maja Nue, placide et goguenarde, qui le regarde et le met à nu. La Maja Nue sait tout des choses de la Vie. Elle connaît tous les secrets cachés de ses Visiteurs, elle qui ne cache rien. Elle sait que derrière le sourire tranquille du Patron se cache un amour vain pour l’art et les Artistes, elle sait que ce Grand Escogriffe, mélange de Pierre Richard et de Bernard Menez, veut se parer et s’emparer de tout ce qui compte de Beauté en ce Monde.

Elle se souvient qu’à l’achat, le yacht de ce Grand Boss s’appelait «One Eagle ». Trop prédateur ! Bernard le débaptisera pour «Amadeus» (plus élégant, non ?) et l’enregistrera aux îles Caïman (Prix de la restauration : 30 millions de dollars).
La Maja Nue a un regard amusé : elle a tout compris de ce Bernard Arnault qui se défile. Elle a eu le temps de lui rappeler sa présence à la Nuit de la Victoire au Fouquet’s et son absence… en rade de Toulon en septembre 2008. Là, où son ami, Little Nikos, brocarda les Paradis fiscaux, îles Caïmans en tête. Elle a lu dans les yeux de Bernard Arnault le montant de sa fortune (la septième du Monde – 21,5 milliards d’euros en 2005, un salaire de 4 millions d’euros).

La Maja nue regarde Bernard Arnault qui s’éloigne : elle sait combien les Puissants peuvent avoir de haine et d’hostilité à toutes les idées nouvelles, combien ils ignorent tous ceux qui, comme son Peintre, affichaient des sympathies pour les idées de la Révolution. Elle devine aussi pourquoi le Grand Bernard est préoccupé : tout à l’heure, il va rejoindre son ennemi juré, François Pinault et ils vont parler «Trêve et Cessez-le-Feu» autour d’une bonne table. Ils y seront avec Albert (Frère) et Alain (Minc). Ils y parleront Luxe et Culture car, pour tous deux, la Culture est à la fois un Luxe et une Marchandise.

La Maja Nue sait tout cela : elle sait qu’un jour, elle devra poser sur les murs de l’un ou de l’autre (Au Palazzo Grassi de Venise pour Francesco, à la Fondation Vuitton pour Bernardo). Elle est en paix. Eux, ils sont en guerre et ils se déchirent pour tout : la Gloire, la Notoriété, la Volonté de Puissance. Ils se battent pour Pucci, Fendi, TAG Heuer, Chaumet, Yquem, Zénith, Moët and Chandon, Dom Pérignon et Veuve Cliquot etc (C’est à Bernardo), ils vont se réconcilier avant de se battre encore pour Boucheron, Balenciaga, Bottega Veneta, Sergio Rossi, le Printemps, la Redoute etc (C’est à Francesco).
La Maja nue, elle, n.a rien d’autre à offrir que sa nudité. Elle sait que son insolente Beauté ne peut s’acheter car la Beauté est sans prix.

Les amis de BiBi ont dévoré aussi :

Brèves à la dizaine.

Farandole sur le Monde

1. Les ministres de Little Nikos ne doivent plus parader en smoking et Rachida ne plus mettre de robes de grossesse Dior. Carla ne doit plus faire de shopping mais faire des courses. Ainsi va notre Vie entre mensonge et sémantique.
2. Monsieur Hamed B. dont la voiture avait occasionné, Place de la Concorde,  des très gros dégâts au scooter du prolétaire Jean S. a été condamné à 2000 euros d’amende par le Tribunal correctionnel de Paris. Il avait en effet pris la fuite au volant de sa BMW et avait injustement accusé Jean S. d’être le fils de son papa. Le père de Jean S., agent municipal au Cap Nègre, n’a pas pu assister à l’audience car il devait être impérativement présent à la réunion des co-propriétaires de ce coin du Lavandou pour défendre les égouts du Quartier où loge la grand-mère de Jean S.
3. Zidane : entre sang-froid et sang chaud. Le célèbre footballeur est très en colère contre Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF. Aujourd’hui, cela semble une habitude, les Présidents sont contestés. Emmanuel Petit et Jérôme Rothen donnent de notre Zizou national une autre image. Mais peut-être que la colère de notre Maître-Footballeur est ailleurs : dans les quelques pages  de ce livre « Zidane, une vie secrète » aux Editions Flammarion. L’auteur y souligne que Zizou – contrairement au Règlement de la FIFA – n’a pas été soumis au contrôle anti-dopage après ses deux exclusions de Coupe du Monde (l’une en 98 dans ce match contre l’Arabie Séoudite, l’autre contre l’Italie). Zizou ! Retrouve ton sang-froid et réponds-nous à chaud !
4. Declan Hill est un journaliste d’investigation qui vient d’écrire un livre sur le football : «  Comment truquer un match de foot ?» (Editions Florent Massot) où l’on voit que les Gangs asiatiques (Malaisie, Singapour, Hong-Kong, Vietnam) qui tiennent le Marché des paris ont dix ans d’avance. Aucune enquête policière n’est diligentée sur leurs agissements internationaux. L’UEFA ne bougera pas. La FiFA ne bougera pas. Battler ne bougera pas. Platini ne bougera pas. Les équipes ne bougeront pas plus. BiBi en prend le pari.
5. Un but libérateur : BiBi avait bien aimé le match retour OM-Bergen comptant pour la Champion’s League. Le suspense était fabuleux et l’indécision lui avait donné la chair de poule. BiBi avait délaissé momentanément la page 41 qui décrivait les errements simulés d’un gardien de but : «  Le gardien sort de la surface de réparation pour réceptionner une passe mais il laisse passer un attaquant adverse. Celui-ci n’a plus grand-chose à faire pour mettre le ballon dans le filet… ». Pas eu le temps de finir de lire ces lignes que Niang profitait d’une mésentente entre le gardien de Bergen et l’arrière-central de cette équipe norvégienne et soulageait enfin l’OM. Un but qui valait de l’or. Merci Bergen ! Euh… non : merci l’OM.
6. Trucages en cages (de foot) : Pour ceux que les Contes de fées footballistiques intéressent, BiBi leur signale de se reporter aux articles sur la Corruption qui trainent sur ce site. Les lecteurs feront de beaux voyages : Belgique, Portugal, Roumanie. Declan Hill a lui aussi beaucoup voyagé. Il nous reparle des grands voyageurs qu’il a croisés. Citons en vrac :  Ljubomir B., Bernard T. et son ami belge Francis V. libéré grace à son amitié, Jean-Pierre B. qui officie toujours en tant qu’agent alors que le statut de la profession interdit à quiconque d’exercer avec un casier judiciaire non-vierge. Declan Hill y reparle des matches européens des Girondins, des paroles oubliées de Gilbert Collard l’avocat, de l’arbitre allemand Robert H., de l’équipe du Cameroun de 82. Et dire que BiBi, au cœur de l’écœurement, estomaqué à l’estomac, n’en est qu’à la moitié du livre !
7. Frédéric Thiriez a annoncé des objectifs élevés pour 2012 : une victoire en Ligue des Champions, une troisième place à l’indice UEFA et une équipe de France composée au deux-tiers de joueurs de Ligue 1. Il paraîtrait que ce même Frédéric Thiriez fera un bilan intermédiaire au premier avril.
8. PPDA. Rassurons les fans de Patrick Poivre d’Arvor : Monsieur ne s’ennuie pas.
9. Dernière fuite : Anne Lauvergeon, Atomic Bomb, Présidente de Areva va bientôt publier un livre explosif sur le Nucléaire vert. Défense d’éclater (de rire). Alain Minc, le Courtisan très en cour médiatique, a, lui, déjà publié son livre : «L’Histoire de France ». Pour sa promotion, il travaille plus que 35 heures par semaine.
10. JDD de ce dimanche : toujours pas un mot sur le site à BiBi. Pourtant, chaque semaine, est-il écrit, le JDD du Frère Lagardère, nous offre les temps forts de la Toile. Alors patientons jusqu’à dimanche prochain.