Tag Archives: Airy Routier

Promenade dans les Blogs.

BiBi a érigé petit à petit sa blogroll. Pour ça, il a suivi assez régulièrement les bloggeurs et bloggeuses qui méritent – selon lui – un détour. Même si BiBi est de la Génération Papier, il ramène dans ses bagages les souvenirs de son parcours électronique. BiBi est toujours surpris de la richesse des blogs et de la diversité des thèmes abordés. Le Net est un lieu ouvert sur la Vie et c’est probablement pour cette seule raison que notre Président s’essaye à y poser et à y imposer ses barbelés.

1. Arnaud Mouillard est moniteur éducateur habitant près de Rouen. Ce blogueur de gauche non-encarté a fait un retour sur l’Histoire, en particulier sur cette boucherie que fut la guerre 14/18, rappelant à juste titre que nombre de familles comptent en leur sein une tragédie, un drame relatifs à ces quatre années terribles. Le billet s’intitule :  « 11 Novembre 1918, n’oublions pas ». « Le cercle de deuil qui s’étend autour des 1,4 million de morts français concerne toute la nation, parents, grands-parents, épouses, fiancées, enfants, oncles… »

2. Le site Education Spécialisée s’est penché sur «  l’Ethique dans les pratiques sociales« . BiBi a relevé ce passage de Joseph Rouzel qui tient aussi un site à explorer : « Le mouvement des écoles nouvelles, représentées par Célestin Freinet ou Fernand Oury ; celui de la psychothérapie institutionnelle avec François Tosquelles, Lucien, Bonnafé, Jean Oury, Roger Gentis … et bien d’autres, représentent autant de tentatives d’ouverture vers des modes d’éducation ou de soin où le sujet est pris en compte à part entière et non entièrement à part ».

3. BiBi a bien aimé la citation du jour mise en exergue chez Aliciabx. Elle est du philosophe Jacques Derrida :
« Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l’écrire».

4. Chez Aliocha et sa Plume, BiBi a retenu cette double façon d’analyser l’espionnage élyséen sur ses collègues journalistes : « Pour ceux que l’analyse des rapports entre politiques et journalistes intéresse, je recommande cette interview du sociologue Jean-Marie Charon et cet article sur Slate. Mais on peut aussi choisir de rire tant le célèbre film de Lautner (« Attention voilà les Barbouzes ») apparait aujourd’hui prémonitoire dans sa description du raffinement de nos services secrets». D’accord mais Aliocha peut beaucoup mieux faire sur cette question d’importance.

5. Chez Alluvions, c’est la Mère qui parle de son fiston et de ses difficultés : « Mercredi Fiston est allé faire sa première séance d’ostéopathie à l’association EHEO. Un vrai bonheur pour lui. L’ostéopathe qui s’est occupé de lui a d’emblée mis le doigt sur les points délicats qui tiraille Fiston et lui font mal». C’était le clin d’œil complice de BiBi : « Allez, courage p’tit gars».

6. Guy Bibirenbaum nous rappelle l’existence journalistique d’Airy Routier, roi du scoop, empereur du texto ( il rapporta celui – supposé – de Chouchou à Cécilia : « Si tu reviens, j’annule tout»). Airy Routier fut jadis rouge de colère devant les travaux de Denis Robert sur Clearstream. Aujourd’hui, le bonhomme est journaleux à France-Soir au service de la Dynastie russe des Pougatchev, grands amis de Nicolas. Aussi, ne soyons pas étonnés de lire ces propos d’Airy rapportés par Guy Birenbaum : « Le Net colporte ainsi un florilège de stupidités accompagnées de commentaires indignés ou désobligeants, sur les goûts de luxe du chef de l’État dans un pays en crise». Comme quoi tous les Routiers ne sont pas sympas.

7. Captainhaka nous emmène en voyage via la SNCF de Guillaume Pepy. BiBi adresse au Captain un grand salut pour nous avoir raccroché à son wagon.

« Guillaume Pépy, président directeur général de l’entreprise vient, au nom de la SNCF, de s’excuser publiquement pour le rôle de l’entreprise pendant la guerre. Il a exprimé en Floride sa « profonde peine et son regret » . J’avais déjà évoqué ici les déboires de la SNCF aux Etats-Unis (…)  Guillaume le cheminot en chef a décidé tout seul comme un grand qu’il fallait s’excuser afin d’avoir une chance de pouvoir concourir aux appels d’offres sur le territoire amerloque. Il balaye tout au nom d’un réalisme économique approximatif et délétère».

8. Céleste nous fait la visite d’une certaine Italie, celle accro au Supernalotto ( la version italienne du Loto) : « Une petite dame en noir, la cinquantaine fanée, humblement mais proprement vêtue, s’approche du buraliste et lui tend dix euros. En échange, elle reçoit le fugitif espoir d’arrondir ses maigres revenus: cinq tickets à gratter».

9. Nicocerise et Ceriselibertine nous invitent à déguster la Madeleine (de Proust) avec aplomb et grand sérieux. Inutile de dire que BiBi se laisse aller au plaisir incomparable de… la lecture.
« A nouveau Ceriselibertine n’a peur de rien et après la Genèse, la Vénus de Titien et le Citizen Kane d’Orson Welles je m’attaque à la madeleine de Marcel Proust et j’ose affirmer que le clitoris est la vraie madeleine».

Au cours des prochaines semaines, BiBi continuera de vous faire part de ses visites dans sa Blogosphère. A suivre donc.

2005 : Edouard Stern s’en va, Eric Woerth arrive.

La lecture : un formidable passe-temps.

BiBi a fini la lecture de deux livres sur le banquier Édouard Stern (photo Le Temps.ch). Le premier, de Valérie Duby et Alain Jourdan (aux Éditions Privé et publié en 2006 : «Mort d’un banquier» Les dessous de l’Affaire Stern) nous en apprend de belles sur les réseaux tissés autour de ce Pirate de la Finance (1). Dans les 240 pages, il ne sera question que de comptes bancaires genevois, russes, d’offshore (îles Caïman, Antilles néerlandaises), de flirt prononcé avec la Chambre de compensation Clearstream, de rachats, de coups bas, d’inimitiés, de haines et de solidarités de caste. Évidemment pas de sentiments hormis des pulsions à satisfaire (les femmes tiennent des rôles secondaires mais indispensables). Le piétinement des valeurs humanistes est quotidien et la course effrénée au profit, affaire de toutes les minutes.

Inventaire des Amis (surtout les Grands).

On a aussi toute la panoplie des amis qui deviennent ennemis et vice-versa.

Édouard Stern était en effet le grand ami de Nicolas Sarkozy et de Cécilia, du… « socialiste » Hubert Védrine (2), d’Henri Weber le…  trotskyste, fondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, de Paul Desmarais, d’Albert Frère. C’était un amateur d’art (2) et de musique (il détenait 33% de la Maison de disques Naïve qui produisait alors… Carla Bruni pas encore Sarkozy). Le bonhomme demanda «un permis de port d’armes à son ami Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur» et il l’obtint grâce à «Claude Guéant, directeur de cabinet de NS qui géra en direct ce dossier sensible» (page 58).

Edouard Stern et l’Oréal.

«De Genève, Edouard Stern règle au début des années 2000, les détails capitalistiques du partenariat entre l’Oréal et Nestlé dans le holding Gesparal. Le PDG de l’Oréal, Lindsay Owen-Jones, a toute confiance en Édouard Stern pour qu’il aide à régler la question du pacte d’actionnaires qui lie, depuis 1974, le groupe de cosmétiques à Nestlé et à la famille Bettencourt » (page 187).

Les auteurs insistent : «Edouard Stern a un carnet d’adresses fourni. Il est proche de deux grands comptes, Elf et l’Oréal » (page 181). D’ailleurs, notons cette coïncidence : Édouard Stern, grand pourvoyeur de Chouchou dans son ascension présidentielle, est mort en 2005. Il n’aura pas fallu plus d’un ou deux mois pour qu’Éric Woerth ne rentre à son tour dans la danse et fonde avec l’aval de l’ami Nicolas « Le Premier Cercle » qui rassemble de bien généreux donateurs (3).

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(1). Le second livre que BiBi achève s’intitule « Le Fils du Serpent » et c’est un Airy Routier bien indulgent qui l’a écrit aux Éditions Albin Michel.

(2). On aurait en effet tort de ne regarder qu’à droite. Dans le carnet d’adresses d’Édouard Stern, on trouve «DSK avec qui il partage une passion pour la peinture et l’art en général». et le « socialiste dont il est le plus proche»,«ancien premier ministre de Mitterrand… Laurent Fabius» (page 176).

(3). Si des fois, Eric repasse devant les bureaux de la Brigade Financière, il pourra toujours répondre à la Question-BiBi : «Éric, as-tu connu Edouard ?»