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Dernières tendances du Nouveau Capitalisme.

Tendances du New Capitalism

Tendances People.

Carlita

Monsieur et Madame-Tout-Le-Monde.
Les Tendances People sont souvent doubles, troubles et apparemment contradictoires. Des Français, grévistes anonymes, trustent les pages centrales de Paris Match pendant que les Stars, elles, jouent à Monsieur et Madame-Tout-Le-Monde. Sophie Marceau « vit à fond son rôle de mère dans la vie »(1), Véronique Genest  va «faire ses courses au Supermarché comme tout le Monde »(2), Danièle Thompson est «une spectatrice de base »(3), Xavier Bertrand fréquente «les fêtes foraines » (4) et Jacques Chirac, lui, descend «dans les petits bars tendance baba cool pour boire une bière bio» (5).

Carla la Sauvageonne.
Les Stars de la France d’En-Haut ressemblent donc de plus en plus aux Français de la France d’En-Bas. Finis les grands airs ! Finies les retenues protocolaires ! Aujourd’hui, les Femmes du Monde ont comme tout-un-chacun leurs travers, leurs défauts, leurs coups de sang et elles le font savoir. Elles sont chipies sans se cacher, elles disent du mal de leur voisine. Pour Carla, c’est difficile à faire passer mais l’habile subterfuge de Michèle Stouvenot du JDD pourrait bien l’aider dans cette Opération-Toilettage. Ainsi il nous est rapporté que Carla a dézingué Rachida. Voilà la première dame de France qui nous devient subitement plus proche : «Carla craque, elle se lâche, se révolte, elle dit enfin ce qu’elle pense» écrit la journaleuse.
Pour Little Nikos, on devra attendre un peu. Pour le moment, son retard est trop important pour qu’il soit césarisé « Fils du Peuple ».

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(1) Supplément La Tribune-Le Progrès-Femina du 25 janvier.
(2) Paris Match ( 8 février)
(3) (5) JDD du 15 février.
(4) «Vivement Dimanche» du 15 février.

Très Tendance, BiBi conseille aussi :

Martinique & Guadeloupe.

Sara

Pas de Une dans le JDD pour nos Français d’Outre-Mer et leurs combats. Ils sont beaucoup moins importants que les quinze Coqs Gaulois en large photo de première page contre les Ecossais. Nos Amis insulaires sont toujours vus sous l’angle de manifestants menaçants qui sèment «un climat de terreur», climat passé inaperçu en métropole selon Claude Askolovitch et Virginie Le Guay. Little Nikos, lui, est mis à distance sauf lorsqu’il s’agit de mettre en place le RSA (qui est l’aumône actuelle du Marché libéral). Notre Président est l’arbitre soucieux et souverain, hors du champs des Passions et loin des Tensions (que sa politique alimente pourtant).

SARA, l’Empire d’Essence est un Monstre opaque. Tout le monde est d’accord là-dessus. Christine Taubira, socialiste, dit l’opacité de la SARA, Société anonyme qui régit en monopole la distribution du carburant. Après enquête, le JDD confirme cette opacité mais le Journal du Frère Lagardère ne nomme pas les responsables pour autant. Il laisse croire que le monde est peuplé de méchants invisibles. On ne saura donc rien sur les détenteurs du Capital : juste pourtant une allusion neutre, discrète sur TOTAL qui en détiendrait les parts majoritaires. Rien bien entendu sur les bénéfices net passés de 5.194.563 euros en 2005 à 50.829.959 euros en 2007.

L’Histoire n’est pas un long fleuve tranquille.

BiBi fricote.

Dans le numéro de février du Monde Diplomatique, Eric Dupin a écrit un article intéressant «Pour les vrais libéraux, la meilleure défense, c’est l’attaque ».
BiBi fait sienne la conclusion du journaliste : «Jean-Jacques Rosa dit avec justesse : «Une crise n’est pas suffisante en elle-même pour renverser une évolution aussi profondément enracinée». Les adversaires des libéraux seraient bien inspirés de ne pas croire que le vent de l’Histoire a d’ores et déjà tourné. La crise actuelle ouvre certes une période d’instabilité des équilibres idéologiques mais l’issue de cette nouvelle bataille d’idées n’est écrite nulle part. Les libéraux ne sont, en tout cas, pas disposés à désarmer».
BiBi a remarqué l’enthousiasme non mesuré de nombreux bloggeurs de gauche et il s’interroge sur la personnalisation de leurs attaques sur la seule personne de Little Nikos. Relisant le livre de Norbert Elias sur «La Société de Cour», BiBi croit plutôt que la méthode la plus ajustée est de combattre cette idée de la Toute Puissance des intentions individuelles. Ce déferlement sur/contre la personne de Little Nikos ne lui dit rien qui vaille. En quoi traiter Little Nikos de «Chanoine de Saint-Jean-de-Latran», de «Nain pestilentiel», de «Roi fainéant» «Président bling-bling» peut faire avancer le Schmilblick ? BiBi trouve que les analyses qui prêtent le flanc à une personnalisation du Pouvoir sans regard sur le réseau de contraintes dans lequel la fonction de Président se trouve inscrite, est dommageable pour les Forces de résistance. BiBi – parfois – tombe lui aussi dans ce travers, l’alimente et il s’en veut (un peu).
Comme le soulignent Daniel Roche (professeur au Collège de France) et Christophe Carle (professeur à Paris I), «l’objet de l’histoire n’est plus le grand roi, le grand capitaine, le grand écrivain dont le catalogue varie d’ailleurs à chaque époque» (Le Monde du 8 février). D’ailleurs ces présupposés dans la lecture du Politique a un allié de taille : le JDD fait sa Une sur ces quatre hommes qui mèneraient le Monde (Obama, Browne, Merkel et Sarkozy) et engage, page 2, Max Gallo. Cet historien, soutien de Little Nikos, historien idolâtre, a blablaté sur ses Idoles (Louis XIV, Napoléon, Garibaldi, Victor Hugo, De Gaulle, Churchill et notre bon Président) et se situe dans la tradition individualiste et très réactionnaire de la recherche historique essentiellement axée sur «l’individu en soi». Il est le représentant de cette vision de l’histoire qui privilégie le Grand homme qui, à lui seul, infléchirait les tendances.
Alors, que faire (comme l’écrivait Vadlimir Illitch Oulianov) ? BiBi pense que les seuls remèdes sont les suivants : penser encore et encore ; donner à penser encore et encore.

Le recyclage des Préfets.

Les Préfets aux Ordres.

Solidaires de Little Nikos, les hauts fonctionnaires se font botter les fesses mais ils continuent à cirer les pompes dans la même administration. Pas rancuniers les Préfets ! M. Blanc, écarté en janvier 2008, «ne conçoit aucune amertume». Il a créé une Fondation «Animus Donandi», spécialisé dans l’Aide aux Fondements… euh, non, dans l’Aide aux Fondations.
Philippe Bourgade, écarté comme le préfet Jean Charbonniaud, était Directeur de la Police de la Manche. Il devient Chargé de Mission à la Direction de la Sécurité publique. C’est dire que tous deux ne font pas encore la manche.
Dominique Rossi, exclu suite à l’affaire un peu corsée de la Maison de Christian Clavier, s’est vite recyclé dans des missions d’audit à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN).
Bruno Cuche, chef d’Etat de l’Armée de Terre qui avait démissionné après la fusillade de Carcassonne, est toujours valide : il sera bientôt Gouverneur des Invalides.
Tous écartés par le fait du Prince pour «fautes de lèse-majesté», ils ont rapidement retrouvé un autre job, plus facilement en tous les cas qu’un Senior licencié à Pont-de-Roide chez Dantherm.

Les autres Préfets en place vivent, eux, dans la crainte. Le petit nouveau de la Manche a passé sans encombre son bizutage : il a déployé 539 policiers et gendarmes autour de la Centrale nucléaire à Flamanville pour contenir une trentaine de manifestants au Port de Dielette.

Quant au Préfet du Rhône, il gardera ses galons. Fillon, venu annoncer son plan de relance, a eu droit à un dispositif impressionnant de protection.

En Moselle, le haut-gradé a dissuadé Luc Châtel, Secrétaire d’Etat à l’Industrie, de venir se chauffer près des braseros de l’Usine Arcelor-Mittal de Gandranges.

Le Préfet de Strasbourg a probablement déposé un cierge à la Cathédrale en priant Saint-Nicolas que tout se passe bien le 3 et 4 avril au Sommet de l’OTAN. (Source : Le Monde du lundi 8 février).