(Pour Adrien)
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Le temps du Futur est un temps très souvent présent dans les discours des hommes politiques. Le Futur fait lien avec une promesse de Vie meilleure : tous les hommes politiques regardent au loin, ils nous promettent, ils nous persuadent que les beaux jours arriveront et succéderont aux mauvaises passes d’aujourd’hui. Attendez et vous serez récompensés de cette attente.
Dans l’argumentation politique, le Présent est le Temps de la Manipulation et de l’Acquiescement aux idées reçues. Michèle Stouvenot du JDD assène : «Les Bourses GRIMPENT, le moral des Européens MONTE, le CAC 40 RETROUVE ses courbes ascendantes». Olivier Jay, le brave toutou du même journal, énumère les bonnes nouvelles du jour comme indiscutables : « 1. Vente des voitures en hausse. 2. Stabilisation certaine du marché immobilier américain. 3. A la Bourse, mois de mars positif». C’est un Présent qui ment, un Présent auquel personne ne croit mais qui est là pour introduire Magie et Tromperie.
Le Futur, lui, se raccroche souvent aux saisons. Le printanier Olivier Jay écrit prudemment dans son article «Bourgeons de Printemps» : «Ce mois d’avril SERA peut-être celui du printemps de l’économie mondiale». Avec ce «Peut-être», Olivier Jay n’exclue pas les nuages imprévus et menaçants. C’est qu’avec le libéralisme même régulé, on peut quand-même attraper froid ou encore une forte fièvre. La question demeure : «L’été français SERA-t-il aussi chaud que l’hiver grec ?».
En Suisse, le Futur s’annonce bien. Sur les bords du Léman, on est loin des discours des dirigeants du G20 : «La Confédération, dit un banquier, ne SUBIRA pas de pressions. Elle ne DEVRA consentir à livrer des infos bancaires qu’en cas de soupçons concrets et fondés». La Machine à billets est déjà repartie. Time is Money. Aussi, à quoi bon attendre ? Toute perte de temps se révèle être de l’argent perdu. Spéculons à nouveau sur le futur et recommençons dès à présent.
Sur la question de la lutte contre les Paradis fiscaux : «Reste bien sûr à savoir comment ces spectaculaires dispositions SERONT mises en pratique» lit-on dans le JDD. Toujours ce renvoi aux Calendes grecques.
Il y a aussi les Sauveurs et les Sauvetages du Futur en France.
Patrick Devedjian par exemple : «Le plan de relance PERMETTRA entre 200000 et 250000 emplois créés ou sauvegardés d’ici la fin de l’année». Ou encore Nadine Moreno, péremptoire : «L’Etat INJECTERA 1,2 milliard d’euros supplémentaires pour la création de 100000 places en crèche». On vérifiera tout ça demain ? Bah, demain est encore loin.
Le Futur se veut rassurant. Temps d’Optimisme avec de nombreuses injonctions incantatoires : au Futur, tout est possible. Le Réel de demain se plie à nos désirs et rien ne peut être contesté. Que répondre à Jacques Chanut, nouveau président de la Fédération Rhône-Alpes de BTP lorsqu’il assène : «La construction REBONDIRA d’ici la fin de l’année» ? Bien sûr, c’est un déni de la réalité présente qui voit l’activité du début de l’année des sous-traitants du Bâtiment s’effondrer d’environ 80%… mais l’argumentation de Chanut porte car cet effondrement, c’est déjà du passé. Aussi, tournons-nous vers l’Avenir et n’ayons pas peur de faire de belles promesses aujourd’hui.
BiBi, lui, navigue dans ces Temps conjugués de discorde et de concordance des Temps.
Il note que pour tous nos hommes politiques une chose est certaine : Demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Et si demain continue de connaître le pire, eh bien, pensons aux Surlendemains qui, eux, continueront de chanter. BiBi connaît la Chanson mais dans ce maelstrom, il demeure et demeurera toujours optimiste… mais un optimiste de plus en plus inquiet.
1. Jean-François Copé à Valérie Pécresse «Nous avons été des bébés-Chirac tous les deux» (relevé dans le Figaro). Avec «Little Nikos» pour hochet ?
2. Elf-Michelin-Adidas sont soupçonnés de fraude fiscale. BiBi est d’accord avec Little Nikos pour lutter contre cette «bande» des Trois mais BiBi s’étonne quand même qu’on ne les affuble jamais du nom de «Délinquants».
3. Réservoir Prod, la Société de Jean-Luc Delarue va devoir payer à Maria Roche, ex-directrice de rédaction, la somme de 490.000 euros pour licenciement abusif. Le chiffre d’affaires de la Société de ce Monsieur atteint le chiffre astronomique de 9,6 millions d’euros. Ce n’est pas demain la veille que Jean-Luc deviendra un homme de la Rue.
4. Jacques Chirac prévoit de se rendre en Chine au cours de l’année. BiBi se demande s’il poussera jusqu’au Japon pour voir l’état de ses comptes. Il n’est pas sûr que Bernadette soit du voyage : on dit qu’elle ne se lasse pas de regarder sa légion d’honneur et qu’elle compte inlassablement ses pièces jaunes dans son appartement parisien.
5. La presse suisse a de l’Humour. Les papiers sur la France sont souvent justes et souvent drôles. Dans son article du 2 avril, le correspondant de la Tribune de Genève, Jean-Noël Cuenod, est sans pitié :
«Résultat à Gandrange : l’usine a fermé. Et Little Nikos ne sait plus où se situe Gandrange». «L’épée de Damoclès de la loi pendue au-dessus de la tête des hauts dirigeants des banques s’est muée en sabre de bois».
«Les grandes tirades, les mouvements de menton de Little Nikos font désormais effet inverse. Ils ne rassurent plus. Ils inquiètent».
«Vers qui les Français vont se tourner ? Vers le désert».
6. Les lois votées à l’Assemblée sur le Net seraient le cadeau de mariage de Little Nikos à sa Diva italienne CBS. C’est Philippe Axel, musicien, bloggeur et écrivain, qui le dit dans la Tribune de Genève (31 mars) : «L’obstination du Gouvernement français vient d’un seul homme : Little Nikos qui a promis de mettre en place ce dispositif à quelques amis du Show-Bizz suite au rapport Olivennes. Rappelons, poursuit-il, que c’est pendant la réception de Denis Olivennes à l’Elysée dans le cadre de ce rapport que celui-ci a présenté à Little Nikos sa future épouse Carla Bruni… et ce n’est pas un détail. CBS est chanteuse : elle venait défendre la riposte graduée à laquelle elle croyait sincèrement».
7. Paradis musical (et fiscal) : c’est à Jersey que le Chantre de la Dette du Tiers-Monde, le chanteur Bono de U2 a établi son domicile fiscal.
8. Le fichier-clients dérobé à la LGT, banque de Vaduz, puis donné aux Services de Renseignements allemands, avait déclenché le scandale de la Deutsche Post et provoqué le départ de Klaus Zumwinkel. Celui-ci avait été soupçonné d’avoir planqué son blé (1 million d’euros) dans les petites plaines du Liechstentein. Sur le fichier, on parle de contribuables de toutes nationalités pour 200 millions d’euros de fraude. Cela concernerait de bons petits français : 64 fondations et 200 personnes physiques. L’administration fiscale française commence à enquêter. Résultats en l’an 3010.
9. Très beau discours de Ségolène très royale mais BiBi se demande si c’est elle qui l’a écrit ? Bibi pense qu’elle a dû se faire aider par Jean-Christophe Mitterand qui connaît bien le Continent A fric.
BiBi et ses flèches sont dans Vendredi mais il y a mille autre raisons d’aller lire le numéro 23 de l’hebdo de Jacques Rosselin.
L’hebdo est donc sur le Marché. On y navigue entre humour (rubrique du Troll et celle de votre Serviteur), humeurs ( celles des Bloggeurs agitateurs, celle de Gad Elmaleh et de son look coco) et sérieux ( Alain Minc, tête haute et pensées à ras du sol, Bolloré et son Continent à fric). Avec en prime une Adjani gonflée à bloc sur son dernier film « La journée de la jupe ».
Comme toujours, Vendredi n’est pas que votre journal de fin de semaine.
Le numéro 23 compte trois nouveautés : la rencontre avec Alain Minc, la culture cinéma à l’honneur avec le film de Jean-Paul Lilienfeld et le bibillet de BiBirenbaum. (« In bed with Vendredi »).
Il ne vous en coûtera qu’un euro cinquante. Tous à vos porte-monnaie.
Grand intellectuel du Figaro et de France-Culture, Alexandre Adler avait organisé une Conférence dinatoire le 16 décembre 2008 dans un Salon de l’Hôtel Lutetia. Le menu était très singulier. Qu’on en juge : coquilles Saint-Jacques marinées, joues de veau fondantes, tarte au grand cru de chocolat et deux heures de Conférence. Le tout pour 79 euros. Au digestif, les auditeurs présents ont goûté avec une admiration non feinte les paroles d’Alexandre le Grand : «GW Bush ? On le réhabilitera dans deux ans». La Communauté noire aux USA ? «La plus antisémite qui soit». Le bonhomme Adler mérite un bon pourboire non ? (Source : Manière de Voir)
Dans ce même numéro de Manière de Voir d’avril-mai (1), BiBi a retrouvé avec plaisir un passage de Pierre Bourdieu qui répondait à Didier Eribon dans le Monde du 4 mai 1980 et qu’on peut retrouver en pages 67 et suivantes de «Questions de Sociologie» aux Editions de Minuit :
«Contre l’illusion de «l’intellectuel sans attaches ni racines», qui est en quelque sorte l’idéologie professionnelle des Intellectuels, je rappelle que les intellectuels sont, en tant que détenteurs de capital culturel, une fraction (dominée) de la classe dominante (…). Je rappelle aussi que l’appartenance au champ intellectuel implique des intérêts spécifiques, non seulement des postes d’académicien ou des contrats d’édition, des compte-rendus ou des postes universitaires, mais aussi des signes de reconnaissance et des gratifications souvent insaisissables pour qui n’est pas membre de l’univers mais par lesquelles on donne prise à toutes sortes de contraintes et de censures subtiles».
Pas très loin de chez BiBi, il y eut ce week-end, la troisième édition des « Auteurs du Léman» à Evian. Le thème en était : «A table ! Auteurs de la table, table des Auteurs». Igor Bogdanov, Irène Frain, Luc Ferry étaient là pour les déjeuners et les dîners. Comme Bourdieu l’écrivait, on n’y parla pas seulement de dessous-de-table et de pattes à graisser mais aussi de gratifications insaisissables, même pour BiBi qui fut pourtant auteur il y a bien longtemps.
Peut-être qui finalement, un grand Penseur, c’est celui qui a une grande panse. Bernard-Henri Lévy par exemple qui mange à tous les râteliers. Le journaliste Serge Halimi met sur le grill ses amitiés, ses alliances, la puissance de son Réseau BHL. Le point d’orgue en est son Bloc-Notes au «Point» qui termine toute lecture de l’hebdo. C’est en effet de là que partent les campagnes du Maître, coups de semonce ou coups de foudre, qui mobilisent intellectuels, industriels, hommes politiques, journaleux et caniches de nos médias.
En gros : de Voici à France-Culture via Arte dont il préside le Conseil de Surveillance depuis 14 ans.
En vrac : on part d’Alain Minc, François Pinault, Michel Drucker, Karl Zéro, Philippe Val, Edwy Plenel, DSK, Tahar Ben Jelloun, Maurice Szaffran, pour arriver à Frère Lagardère.
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(1) Manière de Voir (avril-mai 2009) A qui profite le Savoir ? «La Guerre des Idées».
Encore de quoi penser :