Mensonges d’été, mensonges d’Etat.

Mensonges d’été, mensonges d’Etat

BiBi fait ses comptes.

Solitude et Migraines d’un bloggeur.

Merci aux Internautes pour leurs visites mensuelles. BiBi livre ses statistiques secrètes de juin. Il a noté qu’en ce laps de 30 jours, 9850 visiteurs sont venus lire le blog (dont 8501 en visiteurs uniques absolus). 15527 pages ont été vues (lues) : chaque page comporte 7 à 8 articles. Les chiffres de fréquentation sont en hausse de 35,4% par rapport à mai.

Selon Google Analytics, les Amis de BiBi se classent ainsi :

      Direct 753
      Google 6348

En provenance des sites-citoyens :
 
     betapolitique.fr  115
     Agoravox.fr  52
     wikio  41
     Sportvox.fr  26
     Paperblog.fr  64

En provenance des blogs :

     jegpol.blogspot.com  62
     hyposblog.fr  28
     unclavesien.blogspot.com  19
     rue-affre.20minutes-blogs.fr  17
     blogdejocelyne.canalblog.com  14
     lucamassaro.blogspot.com  14
     Kprodukt.blogspot.com  12
     nouvelhermes.blogspot.com  16
     celestissima.org  10
     Fsd74.org  7
     ceriselibertaire.canalblog.com  6
     Gauchedecombat.wordpress.com  6
     memoiresduvent.canalblog.com   3
 
En ce qui concerne les mots-clés arrivés en tête du hit-parade de ce mois de juin, on trouve « Hélène Mercier » (219), « Jean-Pierre Bernès » (94) et son compère « Alain Migliaccio (101) ». Merci pour la fréquentation du blog, merci pour vos lectures avisées et vos riches commentaires. A bibientôt. 

Photo : www.back-to-intro.com

Saintes écritures.

Saintes écritures.

1. «Mon seul conseil aux jeunes écrivains : s’il y a un menuisier dans votre quartier, passez le soir avant qu’il ferme et regardez par terre…»
Merci Antonio Tabucchi pour ce précieux conseil mais la Vie a haché menu les Menuisiers et il se peut même que les derniers de la Confrérie aient adopté hélas, eux aussi, une langue de bois.

2. Bernard-Marie Koltès (extrait de «Nickel Stuff») écrit à sa mère : «Ne t’inquiète pas de la tristesse qu’à juste titre tu as devinée chez moi, c’est le prix que je paie lorsque j’écris, obligé que l’on est de remuer des choses qui, le reste de la vie, restent soigneusement enfouies».
L’écriture : creuset qui te creuse.

3. Dans la revue «Le Matricule des Anges» (numéro de juin 2009), Michel Surya, éditeur des Nouvelles éditions Lignes et écrivain, rapporte : «Le Pouvoir en place, le régime, ses ministres, sa Police rendent aux livres (et à la Pensée), une puissance qu’il n’y avait plus personne à leur donner (…). La Police s’en inquiète maintenant qui cherche dans la bibliothèque. Elle dit : «C’est un danger ; les livres mettent l’Etat en danger ; on a tort de croire que le divertissement les avait tous emportés ; ils nuisent : à l’Ordre, au Bien, aux Familles, à la Paix, au Capital, à l’Argent ; c’est plein de vieux rêves avec lesquels on croyait en avoir fini ; dont on croyait s’être débarrassé ; qui sait ce qui peut s’éveiller d’un tel rêve ? La révolution ? L’Egalité ? Diable ! Surveillance…surveillance».

BiBi est cyclothymique : il va et vient entre la Tristesse-Koltès et une légendaire Rébellion (nécessaire et un peu vaine).

La Loi Estrosi par la bande.

Monopoly pour être honnête.

L’Assemblée a donc voté la proposition de loi Christian Estrosi qui crée le délit de participation à une bande violente. Délit passible de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.
BiBi a relevé qu’Estrosi s’est appuyé sur un rapport très discutable des anciens RG pour faire passer sa loi. Il paraîtrait que 2453 individus forment le noyau dur de 222 bandes en France, réparties à 79% en Île-de-France. «La précision, écrit Franck Joannès dans le Monde du 24 juin, n’a aucun sens : les alliances dans les quartiers sont par essence mouvantes et on n’adhère pas à une bande comme au Rotary de Nice».
L’Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste devient désormais applicable aux jeunes voire aux enfants puisque selon notre Ami Estrosi, les bandes seraient constituées pour moitié de mineurs. D’autre part, la proposition de loi entérinée ne poursuit plus la culpabilité mais la dangerosité. Foin donc de l’accusé présumé innocent, la personne dangereuse sera, elle, présumée désormais dangereuse.
 
Le sociologue Laurent Mucchielli, auteur de «La Frénésie sécuritaire» rappelle que le Fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) fichera bientôt 6 millions de personnes, soit près de 10% de la population. Il s’interroge : «Jusqu’où va-t-on entretenir l’illusion que l’on répond fondamentalement aux problèmes de délinquance en ajoutant des lignes dans le Code Pénal ? Ce dernier a été modifié à plus de 40 reprises depuis 2002».
Pour lui, la Grande Peur des bandes (après les premiers Apaches du début du siècle, les Blousons noirs, les Loubards, les Zonards, les Jeunes des Cités d’aujourd’hui) persiste aujourd’hui «à cause de certaines politiques qui cherchent à exploiter les faits divers et de certains journalistes qui s’y précipitent dans une logique sensationnaliste» (Source : Le Monde du 25 mars).

Le rapporteur Eric Ciotti et Michèle Alliot-Marie ont étendu la sanction aux personnes non armées participant à un attroupement violent. Une circonstance aggravante a été créée lorsque l’auteur de violences sur les personnes ou de dégradations de biens dissimule volontairement son visage, par exemple en portant une cagoule.
BiBi se demande si un visage grimé de suie noire pourra être considéré comme celui d’un terroriste. Il se demande aussi si les clowns blancs qui font des spectacles de rue seront arrêtés ? Si les personnes portant des masques d’Halloween seront fusillées ? Et si les enfants encagoulés le jour de Mardi-Gras seront envoyés aux Galères ?

Photos : www.vd.ch et www.joyeuxdrilles.com

Pinault dernier cru.

Pinault dernier crû

Le Figaro, comme il se doit, passe la brosse à reluire à François Pinault dans le numéro du 23 juin. Le Palais des Arts de Dinard présente jusqu’au 13 septembre une soixantaine d’œuvres contemporaines de la Collection de notre cher milliardaire (qui en compte… 2500 !). «Provocateur», «Insoumis», «être aimant la surprise et les Œuvres qui dérangent les idées reçues»: le modeste François Pinault continue de construire son image (dés)intéressée de Grand Mécène, amoureux des Arts Contemporains.
Béatrice de Rochebouët nous fait la visite du Palais en groupie «amusée», «interloquée», «horrifiée», «prise de vertige», «envahie par la peur», «violemment questionnée».
Pinault dernier cru ou l’Ivresse des Qualificatifs.

Photo parue dans www.pointdevue.fr

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