Antoine Frérot et Dear Henri.
Chouchou a son fiston. Proglio a son Frérot. Antoine Frérot, féru d’Art contemporain, est un pur produit de l’ex-Compagnie Générale des Eaux. Il va désormais naviguer sur le bateau Veolia et tenir la barre de sa Direction Générale.
Petit partage entre amis : Antoine aura pour copain le toujours Président Henri (Proglio). Ce dernier, à la tête d’EDF, reste Président avec la bénédiction de Jean Azéma, Daniel Bouton, Baudoin Prot, Jean-Marc Espalioux et Louis Schweitzer (qui, lui, s’assoit dans le fauteuil de Vice-Président). Le théorème n’a pas changé : l’eau (Veolia) est donc toujours conducteur d’électricité (EDF).
Jean-Claude Marin et Chouchou.
Jean Claude Marin, l’opportuniste procureur de la République, fidèle ami de Balladur, Chirac et de Chouchou, a oublié ses amitiés politiques pour déclarer que «le procès Clearstream n’était en rien une affaire politique». Marrant le Marin, non ?
Dany Boone et Yaël.
En voilà un qu’on rapatrierait dare-dare dans un Charter pour Bergues. Omniprésent, à l’instar de son chouchou de Président, il s’est bien gardé d’intervenir et de venir participer à la votation pour empêcher la privatisation de la Poste, Poste qui lui a quand-même donné son meilleur salaire et fait exploser sa notoriété.
Le Figaro du jour lui ouvre une ch’tite page mais c’est sa femme Yaël qui l’ouvre : «Il peut travailler à n’importe quelle heure, tout le temps. C’est déconcertant, il peut se lever à 5 heures du matin mais il faut faire avec». Dany fait donc partie du type de Travailleur tant désiré par son pote Chouchou. Dany est bien dans la ligne du «Français qui se lève tôt» et qui gagne en plus l’estime de tous en travaillant plus. Attention quand même au malaise vagal. Mais BiBi a sûrement tort de s’inquiéter : le pote Chouchou lui a donné généreusement l’adresse de son Hôpital.
Andrew Trapp et le Bon Dieu.
Il s’appelle Andrew Trapp. Il est prêtre à Garden-City en Caroline du Sud. La chapelle dont il a la responsabilité a besoin d’argent. Notre bon Père demande l’autorisation de jouer au poker pour renflouer la paroisse. Autorisation accordée. Au départ du tournoi, il y a 10000 joueurs autour des tables. Andrew toujours là au tour final : il empochera 100000 dollars. Un sacré coup de poker pour ce béni des Dieux.
André et Marlène.
André Dussolier et Marlène Jobert incarnent Pappy et Mammy préférés des français. C’est le sondage Louis Harris pour le magazine Pleine Vie. Marlène l’a échappé belle : elle aurait pu avoir Valéry Giscard D’Estaing pour lauréat masculin. Quant à André Dussolier, a-t-il été assez suivi par son Docteur ? Car, pour avoir donné son aval à la mascarade Annecy 2018, il doit probablement être sujet au Vertige des Cîmes hautes savoyardes.
Photo : http://www.back-to-intro.com
A l’Ecole de l’élégance TF1, Nonce et Axel se sont bagarrés. Maître Martin, perché sur son arbre de grosse fortune, a tranché entre les deux chenapans. Attention à ton fromage, Nonce, la Vengeance est un plat qui se mange froid.
Avant-hier, Jean le Fiston-à-Pistons avait les cheveux longs et les idées courtes. Hier, il avait les cheveux courts mais les dents toujours très longues. Aujourd’hui, après son retrait comme candidat, il se fera consoler par sa belle famille. Le duo Papa Nicolas et Jean Jean le Fiston-à-Pistons, ça n’a pas marché. Qu’à cela ne tienne, avec Beau-Papa, on repartira. Jean le-Tendre-Gendre se la jouera plus modeste : pistonné certes, mais pour être magasinier à Darty. C’est qu’avec son beau-papa, Jean le Tendre Gendre va enfin commencer par devenir un homme… un homme dartyfils, chuchote le voisin de BiBi. 🙂
BiBi a découvert les drôles de pages du Figaro. Relooké récemment, le Journal à prendre dassault offre des articles calibrés en « publi-rédactionnels ». Aussi, lorsque BiBi les lit, il se dit que ce n’est pas très sérieux, qu’on se paye sa tête en déguisant cette propagande en info. Mais il s’est quand même arrêté sur l’interview de Jean Jacques Aillagon, Président du Château de Versailles, ex-Ministre de la Culture et ex-grand ami des Intermittents du Spectacle.
Jean Jacques Aillagon n’est pas un bonhomme insignifiant. Le 6 juin 2007, Chouchou l’a nommé président de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles. Dans les vastes réseaux, dans les domaines des dépendances, JJA est un point important et stratégique qui influe sur l’Art et l’économie artistique.
Il nous conte donc sa vision de l’Art fondée sur ce seul axe : encourageons le Mécénat, cette forme subtile de dépendance économique, de mise au pas idéologique (sous couvert de largesse artistique) et d’intimidation symbolique. Pour exemple : gloire à Total qui a préservé un grand tapis de la Manufacture de la Savonnerie de la Chapelle Louis XV pour la Maison versaillaise d’Aillagon. Mais c’est évidemment dans le créneau de l’Art Contemporain – cette forme d’Art-Passoire où tous les trous sont permis – que JJA place ses visées.
Dans un premier temps, JJA reconnaît avec aigreur la réalité historique : les Institutions publiques marquent la scène culturelle française. Deuxio : «On ne peut réduire la réalité de la vie de l’Art à ce dispositif institutionnel». Puis vient le dressage du Regard : «Les institutions privées, les Collectionneurs privés… c’est à travers leur regard que se produit le renouvellement du goût et la découverte de nouveaux talents». Icône magistrale : François Pinault, son pouvoir démesuré de consécration via ses expositions moscovites et son «bordel» vénitien.
Et le pire dans tout ça, c’est la vision surannée d’un Art pur, dégagé de toute matérialité, bien loin des combats contre le Monde tel qu’il est, bien loin de la formule de Courbet « L’art, c’est un combat ». Comme son Mécène adulé, JJA lâche que « l’Art est une protestation contre les Néants qui la menacent ». De ces Néants qui font bien dans le tableau, on n’en saura pas plus. Mais pour BiBi, l’un des néants qui menace l’art se nomme Jean-Jacques Aillagon qui lâche une dernière formule : «L’Art mérite mieux que le calcul». Bourdieu, en son temps, avait haché menu ses polichinelles de la Culture en analysant superbement ce déni, ce «désintéressement très intéressé».
BiBi avait déjà écrit sur les Têtes de l’Art :