Yearly Archives: 2011

Sarkozy, The GoodFather 4.

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Hier, BiBi s’est attardé sur l’intervention télévisée de TF1 Pictures.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir un Président, Parrain mal aimé des Français, paré d’un impeccable veston bleu Marine et tiré à quatre épingles. BiBi a beaucoup apprécié la discrétion de ses deux gardes du corps (Calva et Pernod), il a admiré la belle table et, dessous, bien entendu, les dessous de table. Un Président cependant, sans la moindre valise derrière lui. Autour de son poignet, une montre dont BiBi n’a pas pu hélas deviner la marque.

BiBi n’a pu s’empêcher de prendre quelques photos : ce n’est pas tous les jours qu’on peut admirer un Good Father sur nos écrans.

Le seul moment désagréable fut celui où il fut question de ses Affaires et des Amis de ses Affaires (Edouard et Nicolas). On vit alors notre GoodFather se crisper, se pencher en avant, un peu raide sur ses avant-bras, agité et secoué à nouveau de spasmes renaissants.

So Good Father : Oui, de son statut de Bon Père, il n’en fut question qu’une seule fois. Que les Méchants se le disent : la petite Giulia se porte merveilleusement bien. Tous auront remarqué à ce moment-là combien le sourire du Padre Padrone fut attendrissant. La relève est assurée.

Sarkozy veut nous réveiller en nous endormant.

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Pour une fois, BiBi a trouvé une confidence d’importance dans le JDD. C’est Bruno Jeudy qui la rapporte mais – évidemment – sans s’en offusquer. Qu’on en juge : Maître Sarko s’avance devant le Peuple de France et lâche (en prélude à ses cancanneries télévisées de Jeudi) : «La crise est là. Je vais dire la vérité aux Français. Il faut qu’ils se réveillent. Ils doivent entendre la vérité. J’y suis prêt». Toujours ce paradoxe manipulateur avec la même conclusion-BiBi : Sarkozy veut nous réveiller en nous endormant.

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Un mot sur «la crise» : BiBi renvoie à l’article d’Alain Accardo (1) dans le dernier numéro de La Décroissance et mis en ligne chez Agone. Ecoutons les politicards UMP, aidés de leurs économistes : que nous serinent-ils ? Les sempiternels et très ingénieux refrains qui leur permettent de s’en laver les mains : «C’est la crise !» La Grèce, le chômage, l’austérité, la fuite des capitaux, c’est LA CRISE, les Bourses qui s’affolent, le petit qu’on vaccine, la femme qui se barre, la Royal qui pleure, c’est LA CRISE.

Donc, pour Chouchou : «La crise est là». Sa pensée, qui prend appui sur la soi-disant science économique (libérale bien sûr), a l’aval de tous nos Jeudy des Médias.

«Je vais dire la vérité aux Français» : Sarkozy prépare bien sa potion magique. Il remet son breuvage du lundi à jeudy. Comme toujours dans ce Monde délirant, celui qui vient vous dire la vérité (ou qui balance son discours dominant) se présente comme celui qui l’incarne. Et voilà notre Nicolas qui  joue au Grand illusionniste des Temps présents avec son tour de passe-passe bien éventré : Celui qui «dit la vérité» se prend (se donne) pour la Vérité.

«Il faut qu’ils se réveillent». Notons cet oukaze («Il faut»). Façon de dire : Fais gaffe, mon Citoyen, si tu ne te plies pas à cet Ordre de mes Gens d’Ordre, il t’arrivera des bricoles. Il y a peu, les Français étaient des fainéants (les chômeurs), étaient des privilégiés (les fonctionnaires), étaient des victimes à secourir (les travailleurs qui se lèvent tôt), de bien pauvres brebis égarées (ceux dont on parle dans l’intervention de béni-oui-oui du Puy-en-Velay). Pour le Discours de ce Jeudy, le Français sera désormais un Dormeur à la force de travail honteusement en sommeil. Pas étonnant de la part de ce Français roupilleur, il a probablement trop lu Lénine qui écrivait : «Il faut rêver».

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(1). Extrait : « »La Crise », c’est une nouvelle vertu dormitive, pseudo-explication purement verbale qui a pour effet de masquer que toute crise, économique ou autre, est fondamentalement l’état d’un système dont les contradictions internes (Capital vs Travail en l’occurrence) ont atteint un degré d’acuité indépassable, un blocage irrémédiable dont on ne peut sortir que par la rupture et la mise en place d’un système obéissant à une rationalité différente».

Il s’énerve, il pleure à chaudes larmes : c’est Thierry Gaubert.

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Le JDD – via les écoutes de la Police – révèle que le 14 septembre dernier, les deux filles de Papa Gaubert se parlent au téléphone :

PaPa m’a dit.

–  Maman a tout dit au juge. C’est une folle.

–  Genre quoi ?

–   PaPa m’a dit : «Il faut que je vous en parle tout à l’heure» (…) PaPa m’a dit : «Vous allez vous retrouver à la rue à cause de votre mère. Et genre, IL AVAIT LES LARMES AUX YEUX QUAND IL DISAIT CA. C’était horrible».

Horrible, oui.

C’est vrai : c’est horrible, Thierry. Horrible de voir qu’on te délivre un réquisitoire supplétif pour subornation de témoin, horrible de te faire construire une Maison en Colombie où régnait une drôle de «débauche morale» ou encore de soulever des valises jamais assez lourdes. C’est horrible et pas gentil de dire à Hélène, ta jolie femme : «Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as balancé ? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile». Cher Thierry, tu devrais au contraire féliciter ta belle Hélène pour avoir bravé l’Omerta.

La Vérité ? C’est à pleurer ?

Allez, sèche tes larmes, grand nigaud ! Pourquoi t’énerves-tu si fort lorsqu’elle donne – sans rétrocommissions – ta clé USB aux policiers ? La vérité ferait du bien à tes deux filles, non ? Pourquoi n’es-tu pas fier d’avoir été le témoin de mariage de tes amis Nicolas et Carla ? Et aussi pourquoi verses-tu tant de larmes lorsqu’Hélène évoque les dîners politiques dans ton appartement de Bagatelle où défilaient Sarkozy, la famille Hortefeux ou les Balkany ? Pourquoi pleures-tu encore lorsqu’elle évoque ta transaction en 1996 de la maison de Tourgéville (13 pièces à Deauville) au Mont Canisy, entre vendeurs et le couple Balladur ?

Pleure pas, Grand Nigaud !

Allez, ne pleure pas et n’aie pas honte, Thierry ! Tu aimes la campagne, ça doit être ça : campagne normande (où tu possèdes une si belle maison), campagne présidentielle. Tu les préfères à tes compagnes : Diane Barrière (la compagne des Casinos), de laquelle tu avais divorcée ou Hélène (la compagne de Yougoslavie)… Dommage.

Et dire aussi que tu ne regrettes pas de fricoter avec ce Claude Guéant qui insulte les Roumains alors que ton propre papa venait de là-bas. Dommage.

Sèche tes larmes, Thierry ! D’accord, il est fini le bon vieux temps où tu étais chef de cabinet adjoint de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget mais la vie ne s’arrête pas pour autant. Tu pourras toujours te reposer dans ta belle Maison de Colombie, hein ?

Oui tout à fait, Thierry, pour tes gosses.

Allez pleure pas, Thierry, tout ça, c’est juste pour te dire que c’est dommage pour tes deux filles, Milena, Nastasia et pour ton garçon, Léopold. Dis, Thierry, tu y penses à ton petit garçon lorsque tu persistes à dire tous tes mensonges ?

Un plumitif chez Sarkozy : Camille Pascal.

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Notre Président n’en finit plus d’être fasciné par le Monde Intellectuel. Toujours à la recherche de belles plumes, Nicolas Sarkozy vient de donner carte blanche à Camille Pascal, agrégé d’Histoire, érudit en col blanc, pour écrire ses discours. Celui-ci a consacré toute sa vie professionnelle à naviguer dans le monde politico-économico-médiatique : Camille-la-belle-anguille.

Un itinéraire multidirectionnel.
Ce genre de Conseiller des Puissants est multicartes : on le voit postulant à la Présidence de l’INA comme être promu directeur de cabinet de Dominique Baudis (alors à la tête du CSA) ou devenir ami-ami de Frank Louvrier, une des têtes pensantes publicitaires de Sarkozy.
Notre Camille Pascal, si féru d’Histoire, a depuis longtemps choisi son camp : louvoyer, slalomer mais toujours sur les terres des Puissants. Homme à tout faire à France Télévisions (il y est Secrétaire Général), il est aujourd’hui Conseiller audiovisuel de Sarkozy (on sait l’importance de l’image présidentielle dans la Guerre 2012). Notre Homme a encore quelques réticences : il se défend d’être «un Sarkozyste historique» (N’aie pas honte de l’avouer, mon p’tit Camille) mais se vante d’être un ami historique de l’incontournable ex-taulard, Alain Carignon (visiteur de prison du temps de l’emprisonnement d’Alain ?)

Bruits de casseroles à la Télé.
Pascal est aujourd’hui cité par Le Canard Enchaîné. Le Palmipède rappelle qu’il est possible que notre Camille ait suivi de près une Opération dans laquelle des appels d’offres n’auraient pas été lancés, notre Camille ayant préféré «faire appel lui-même à deux sociétés, NPA Conseil et Bygmalion» pour de bien juteux contrats. Pas rien ce Marché puisque d’après le Palmipède, «22 millions d’euros auraient été dilapidé entre 2009 et 2010», précisément à l’époque où notre bon Camille officiait à la Télé Publique.
Notre Camille se justifie ainsi via un flou étonnant pour cet historien : «JE CROIS ME SOUVENIR que des appels à concurrence avaient été lancés et plusieurs devis examinés». Pas merveilleux d’écouter ça ?

Un gratte-papier infatigable.
Donnons-lui acte de sa (piètre) défense : «J’avais une grosse charge de travail». Et c’est vrai qu’il s’est toujours démené le bougre. Shooté à l’écriture des Discours, le bon Camille se pavanait déjà en 1995 au cabinet de François Bayrou alors au Ministère de l’Education nationale. C’est lui qui écrivit récemment le Discours de Sarkozy au Puy-en-Velay sur «nos racines chrétiennes», c’est encore lui qui écrivit le Discours sur le transfert des cendres d’Alexandre Dumas au Panthéon pour l’ami d’Alzheimer, Jacques Chirac. Serviteur zélé de Patrick de Carolis, il l’est aujourd’hui celui de Claude Guéant qui l’a repéré et d’Henri Guaino. Pas rien, hein ?

Un travailleur au service des Puissants.
Désormais sous l’autorité de ce pauvre Henri, voilà que le Président himself «lui confie de plus en plus de missions». Notre Camille représente désormais l’Elysée dans le groupe piloté et structuré autour de Jean-René Fourtou (président du conseil de surveillance de Vivendi), de Gérard Carreyrou et d’Etienne Mougeotte, groupe qui a pour but de maintenir le Petit Chef au Pouvoir en 2012. C’est probablement en leur compagnie qu’il peut dire que «l’Elysée est un endroit de… très grande liberté intellectuelle». Il a récemment invité les «historiens» à la table de son Maître, Maître qui n’en peut plus d’essayer de rattraper son retard intellectuel (Lire ici billet-BiBi)

Qu’il s’en aille en mai 2012.
Camille Pascal, notre pseudo-historien, a donc beaucoup de travail. Ainsi justifie t-il son trou de mémoire dans le vague Appel d’Offres. Il écrit, écrit, écrit… mais reste évidemment un sous-fifre de troisième zone dans l’Ecole Française des Historiens. Ce n’est bien entendu pas avec la biographie d’une maîtresse cachée de Louis XV, une certaine Marie-Louise O’Murphy (1) qu’il pourra gagner ses galons au Top de l’Ecole française.
Notons encore que ce Montpelliérain (ou Versaillais) va religieusement à la messe tous les dimanches et qu’il se plaît dans les odeurs d’encens. Camille Pascal fait dès lors partie du fameux «Premier Cercle» de notre Président. Prions alors que dès mai 2012, ce énième Bouffon du Roi fasse partie du «Cercle des Chiens de Garde disparus».
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(1). BiBi attendra avec intérêt le volume 2 du «Goût du Président». Que le très religieux Camille – qui aime bien s’encanailler dans l’écriture des Courtisanes – garde une couverture du même type ! (voir photo du présent billet !)

« Twitter : 25 gazouillis sur Sarkozy » (une vidéo-BiBi)

BiBi a répertorié quelques-uns de ses gazouillis sur Twitter pour prendre place dans la Guerre des Images 2012.

C’est le Top 25 des tweets de  BiBi : ils concernent bien entendu notre Président, sa Troisième Dame, son entourage.

A l’heure où les rapaces pillent la Grèce et nous font banquer pour les banques, BiBi a ressorti ses tweets, les a mis en ligne, en musique et en images. «Cui Cui cui» dit le refrain final de sa chanson. Alors faisons tous en sorte que l’insupportable Président soit cuit cuit en 2012.

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