Monthly Archives: septembre 2011

Nicolas ! Prépare tes valises !

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Photo : Le Point.

Les Flèches automnales de BiBi.

Comment réussir en Sarkozye ?

Nicolas Sarkozy, directeur de Radio-France, a misé sur un bon cheval : (Max) Gallo. A partir du 8 octobre, l’Historien de pacotille aura une chronique un samedi sur 2 à France-Info. Gallo a obtenu sa récompense sans beaucoup cravacher. BiBi pourra désormais jouer Gallo placé dans les courses élyséennes.

Autre pistonné de la Maison : Arno Klarsfeld. Dominique Paillé a été éjecté de son poste de Président du Conseil d’Administration de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration. Et c’est le Playboy Arno, ex-de la Mamma Carla, qui le remplacera. Un grand merci à la Patronne.

Mathilde Seigner et son crottin.

La Tribune de Genève du 27 novembre 2009 rapportait alors les propos de Mathilde Seigner, belle-sœur de Roman Polanski : «Le Président Nicolas Sarkozy ? Il a été super. Et il l’a beaucoup soutenu. Le Président a été très efficace». Aujourd’hui, dans une interview à Psychologie-Magazine, elle déclare : «Si je ne sens pas quelqu’un, je ne peux pas aller plus loin. D’ailleurs, je me trompe rarement sur les gens, très rarement». Elle dit aussi qu’elle a trouvé un équilibre avec son amour du Cheval. Pas étonnant que dans la fréquentation de Sarkozy, Polanski et des chevaux, elle rajoute : «J’aime l’odeur du crottin».

De Gaulle.

Dans l’article élogieux (pléonasme) du Figaro sur Sarkozy, ce dernier reproche au Général De Gaulle d’avoir été «trop accroché au Pouvoir». Sarkozy, lui, s’est rapidement décroché du Pouvoir… du Pouvoir d’achat. Du nôtre bien entendu. Pas du sien.

Les saloperies du Figaro.

Dans un entrefilet du Torchon-Dassault («Les regrets de Claude Guéant»), le Figaro rapporte que le Ministre de l’Intérieur «regrette ses propos» sur «cette immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violences» à Marseille. Puis le Figaro poursuit : «Il n’empêche que deux récents meurtres liés à cette Communauté intriguent la Police marseillaise». Toute la puanteur dans ce «IL N’EMPÊCHE…»

Jean-Claude Marin.

Dans le Figaro du 15 septembre, le Magistral Magistrat verse une larme : «Dans ce pays, on connaît si mal les magistrats». Ah non, Jean-Claude, ici, tout le monde te connaît. Tu es ce Magistrat aux bottes qui dit pourtant «agir en magistrat et non en stratège politique». Tu es ce Magistrat habitué des Dîners chiraquiens et des Soirées Pinault. Laurence De Charrette, la journaleuse du Fig, a raison de souligner que le Marin d’après 2007 «doit son maintien grâce à la confiance que lui accorda Patrick Ouart, conseiller du Président» ! Les fins stratèges comme toi se présentent toujours en niant qu’ils le sont.

Tweets et autres chants d’Oiseaux.

1. Nicolas Sarkozy aux manettes. Nicolas Bazire aux mallettes.

2. Bazire ! Fais ton sac (Vuitton) ou ta valise (mais sans billet cette fois) ! T’es en garde à vue!

3. S’il vous plaît, Monsieur Sarkozy, revenez au Pays ! Revenez aux… Affaires ! Elles vous attendent!

4. J’aimerai bien lire des interviews de Renaud Donnedieu de Vabres et de François Léotard sur les Affaires… Un journaliste volontaire ? David Abiker ? Laurent Joffrin ? Mouloudachour ?

5. DSK reviendra. Comme Juppé. Comme Carignon.

6. Aujourd’hui, la Censure est subtile : sur Takieddinne, on en parle en long et en large mais de façon telle qu’au fond on… n’en parle pas

Quand Sarkozy drague les Intellectuels…

Notre Chouchou a commencé son virage (intellectuel) en voulant changer de… visage. Il lui faut impérativement rallier à sa cause 2012 le Monde Intellectuel. Oh bien sur, pas les Intellos en majorité (cela c’est Mission impossible) mais ceux qui en détiennent les clés (éditocrates, intellos médiatiques prêts à faire les carpettes, faiseurs d’opinion, journaleux-gigolos etc).

BiBi avait déjà parlé des tentatives présidentielles à répétition.

Le Cinoche, pauvre Cloche.

Notre Chouchou voulait impressionner les Cinéastes en leur faisant son cinéma : finies les rodomontades de Christian Clavier et d’Anne-Marie Chazel ! Môssieur regarde Dreyer, Fellini, Capra. (Voir ici la désopilante rencontre avec les jeunes de la Fémis).

A la Manœuvre avec les Grandes Œuvres (littéraires et picturales).

Notre Chouchou reste toujours accroché à la Littérature et sans ostentation, il s’arrange pour le faire savoir. Ainsi, dans l’avion libyen, l’ex-de Carla, Denis Olivennes  le vit se plonger passionnément dans la lecture de… «Guerre et Paix». Incroyable chemin pour notre Président ! Lui qui connaît par cœur les Œuvres Complètes de Barbelivien, le voilà dans la littérature russe (A quand l’Idiot de Dostoievski dans ses bagages ?). BiBi se souvient qu’il était devenu aussi fada de Peinture, allant rendre visite à Pierre Soulages. (Lire ici la rencontre). Avec tout ça, le Peuple n’en revient pas : quelle métamorphose… ou quel bluff ! (Au choix).

Plus Géographe que lui, tu meurs.

Et ce n’est pas fini ! Voilà maintenant qu’il veut jouer à l’Historien et au Géographe.

Au Conseil des Ministres, Nicolas Sarkozy ne peut s’empêcher de fanfaronner. Un Ministre rapporte au Canard Enchaîné : «Au Conseil des Ministres, le Président nous parle surtout de Politique étrangère. Il nous saoule avec la Libye, Lawrence d’Arabie et sa géopolitique de pacotille. Alors qu’on a besoin d’une ligne sur la crise de la dette, il nous fait des cours de Géographie».

L’Amour courtois.

Grace à l’ex-taulard Alain Carignon (qui jadis mit son Intellect au Service de la Corruption), Chouchou accélère ses invitations et ses déjeuners. Cette fois-ci, ce sont 7 historiens (loin d’être les plus reconnus) qui sont allés faire du lèche-vitrine élyséen. (Le Figaro du 16/17 septembre). Pour vous montrer la grande lucidité de ces sommités, l’un d’eux a déclaré – BiBi n’invente pas – qu’il avait été impressionné par la… «Courtoisie républicaine» du Chef de l’Etat. A cet Historien lèche-bottes, il n’y a qu’une seule apostrophe possible : «Allez, casse-toi, Pauvre Con !»

Sarkozy leur fait la leçon.

Les sept historiens, illustres inconnus ( Stéphane Audoin-Rouzeau, Eric Roussel, Annette Becker, Christophe Prochasson…) n’ont pipé mot lorsque le Maître des Lieux lança qu’«Hosni Moubarak était un grand patriote cultivé», que «les Manifestants de la Place Tahrir», c’était «le Café de Flore à Saint-Germain des Prés», notre Chouchou oubliant alors que sa Chochotte Carla Bruni s’y rendait très souvent avec ses ex. Et enfin que dire de son appréciation lancée à la cantonade sur De Gaulle ? «Trop accroché au Pouvoir» ! Les lampistes Umpistes apprécieront. (Source : Le Figaro du 18 septembre).

Stop.

Si BiBi résume, c’est Sarkozy-cinéaste-peintre-érudit-historien-géographe : où s’arrêtera t-il ? BiBi, lui, un peu essoufflé devant tant de prouesses, s’arrêtera là. Aimable et respectueux comme à son habitude, BiBi ne lui cherchera plus d’Histoire.

Le Livre, la lecture, le métro et Michel Butor.

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Madeleine Santschi a rencontré Michel Butor dans ce livre (« Voyage avec Michel Butor » aux Editions de l’Âge d’Homme). Michel Butor : un de ces écrivains qui a toujours foncé tête baissée, sans préoccupation des Honneurs, à distance du cynisme et de ce Parisianisme honteux. BiBi a toujours aimé cette souterraine joie de vivre alliée à la non moins souterraine Inquiétude chez cet écrivain. Il n’a pas oublié cet aphorisme : « Celui qui ne rira pas sera la proie des loups« .

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«A Paris, je suis un homme du métro. J’aime le souterrain. Et j’aime beaucoup par ailleurs quand le souterrain se met à sortir de terre, quand cela devient métro aérien. Je trouve que le mot aérien a quelque chose de très poétique. J’ai donc beaucoup regardé les gens lire dans le métro, la plupart du temps le journal, mais il y en a aussi qui lisent des choses très difficiles, très sérieuses. Debout, par exemple, en se tenant au poteau, ils se concentrent d’une façon particulière. La lecture de deux ou trois paragraphes dans le métro peut être d’une extraordinaire intensité. Je serais très heureux si un jour je pouvais voir des gens lire «Envois» [un des livres de Michel Butor] dans le métro».

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«Il y a une mythologie de l’écrivain extrêmement pernicieuse. Et moins les gens ont l’habitude de la lecture, plus ils sont soumis à cette mythologie de l’écrivain comme Monstre sacré».

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«Je n’ai, voyez-vous, pas envie de lecteurs paresseux ou faciles (…). Hélas, on a envie de comprendre les choses tout de suite. Or mes livres ne sont pas faits pour les gens qui s’imaginent pouvoir tout comprendre tout de suite. Une espèce de modestie est nécessaire. Je veux dire que celui qui voudrait tout comprendre immédiatement n’y arrivera pas. Le livre, si vous voulez, se fermera devant ses yeux, devant sa prétention».

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Sur Michel Butor, lire aussi ici :

 

Les Angoisses du Tireur au moment du Penalty.

BiBi n’a jamais vraiment compris le titre du film de Wim Wenders (et l’intitulé du scénario de Peter Handke) : «L’Angoisse du Gardien de But au Moment du Penalty».

Il estime encore aujourd’hui qu’au contraire, c’est le tireur qui joue gros dans cette affaire. Si le gardien n’arrête pas le tir, il n’aura certes pas les faveurs de la foule mais ne sera pas déshonoré pour autant. Pour celui qui s’avance au point à la chaux blanche, c’est l’exact contraire. Une réussite et c’est la Gloire, c’est la Foule et son ivresse, le Triomphe et le Royaume des Dieux assuré. A l’inverse, un échec et c’est le début d’une démolition en règle. La Déchéance. L’opprobre. La Mort peut-être.

Ils étaient trois shooteurs, trois habitués de la gagne. Mais dans les buts, régnait l’incomparable Lev Yachine.

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