Monthly Archives: juillet 2010

Michel Lonsdale et Michel Simon.

Dans le dernier numéro de Télérama, Michel Lonsdale, en interview, répond à la question : « Comment vous imprégnez-vous d’un personnage ? »

« Je ne travaille pas. Je lis le texte et il me donne une impulsion. Répéter longtemps un rôle, ça m’ennuie terriblement. Je suis un acteur d’instinct, tout est là, tout de suite, je n’ai pas à construire, à réfléchir. Mon grand maître dans le genre, c’est Michel Simon.
C’est un bonhomme qui ne comprenait rien à ce qu’il jouait mais qui possédait une connaissance obscure. Il était génial, totalement décomplexé. Il paraît qu’au cours des répétitions de « Du Vent dans les branches de sassafras » de René de Obaldia, il n’a fait que répéter la même phrase pendant un mois. Les autres comédiens devenaient fous. Pour moi, c’est un modèle absolu de liberté
».

BiBi se souvient avoir vu – à «Cinéma, Cinémas» ?- Michel Simon en longue conversation avec Jean Renoir à la fin d’un repas bien arrosé. Dans le reportage, le comédien racontait au réalisateur pour quelle raison son interprétation du Boudu sauvé des eaux avait déchaîné la critique bourgeoise. Non pas tant à cause des rapports de la maitresse de maison avec le clochard barbu et râleur que Michel Simon incarnait mais en raison principalement de l’impardonnable façon dont il… mangeait ses sardines à table. Transgression insupportable des us et coutumes de la bourgeoisie d’alors : on ne devait absolument pas manger les sardines à l’huile, sorties de leur boite, avec… les doigts.

Back Ouest : Escale-BiBi en Bretagne.

BiBi a fait une escapade (professionnelle) de 7 jours en Bretagne (du côté de Paimpol). Il a pu à loisir feuilleter Ouest-France et le Télégramme. Il a aussi fini ses soirées entre repas nocturne des Pompiers (à la plage du Palus) et concerts de hip-hop (à Plouha). C’est une Bretagne musicale qu’il a croisée pendant son déplacement.

BackOuest.

Au repas des Pompiers de Plouha, c’était 14 juillet et en arrière de la plage, le repas moules-frites fut suivi d’un concert du groupe de Lannion, Back Ouest. Sous une pluie fine et dans les lueurs blafardes des stands, BiBi écouta un groupe dynamique, mêlant rock et sophistication. Biniou, flûte et flutiau pour cinq trentenaires qui dégagèrent un maximum d’énergie. Le chanteur en chapeau et ses 4 compères mirent au programme des Chants à résonance sociale (Sur le Tibet et sur l’Affaire Seznec). Dommage pour eux d’avoir été interrompus par l’urgence d’un beau feu d’artifice sur la plage car Benoit le chanteur, l’humour d’Alan (et son sens du rythme), la guitare de Stéphane, la basse de Manu et les drums de Sébastien furent impeccables dans la nuit nationale. Il ne reste plus à Back Ouest et à son rock celtique qu’à pousser jusqu’à chez BiBi, du côté du Léman, Back East.

Micronologie et Mukti.

Le lendemain, au « Retour du Jeudi » à Plouha, BiBi eut droit à une soirée de hip-hop dans la salle couverte de l’Hermine (vent et pluie bretonne obligent). Là, le groupe rennais Micronologie fit une belle prestation avec de forts textes et un rythme soutenu. Une musique criblée de « mocronologues » sur lesquels tour à tour s’escrimèrent les trois chanteurs. La soirée se termina sur Mukti, un groupe de hip-hop venu tout droit de Dinan. BiBi, tout ragaillardi, a apprécié que la révolte, ici et là-bas, se fasse entendre. BiBi souhaite longue route aux trois groupes bretons.

A la pointe de l’Arcouest.

Le samedi 17 juillet, ce fut une autre Musique. En attente d’un bateau pour Bréhat, BiBi remarqua du mouvement sur la Pointe de l’Arcouest. C’était François-Marie Banier qui débarquait en hélicoptère pour rejoindre Madame Liliane Bettencourt dans sa propriété. Il vit une armée de paparazzi qui se démenait depuis le vendredi soir pour acheter les services des sédentaires qui louaient leurs bateaux (200 euros pour la journée). Un simple cliché du couple fortuné pouvait se monnayer jusqu’à 10000 euros. Mais il se chuchotait que tout ce ram(e)-dam(e) aurait fait fuir Lili et François-Marie.

En attendant, BiBi de retour sur les eaux calmes du Léman, vit atterrir sur sa plage privée un second mail signé de Florence R., manager à la BNP et grande amie de Grégoire Verdeaux. Faudrait quand-même que le (la?) Capitaine vienne se présenter et cesse de mener BiBi en bateau.

L’Humour de De Villepin.

Interviewé dans Ouest-France, Dominique de Villepin fit rire tous les Amis-BiBi lorsqu’il lâcha :  » Un Premier Ministre fort est seul capable de coordonner l’action de ses ministres« . De Villepin, amnésique du CPE, était lui aussi à l’Ouest.

Blog : inspiration, engagement et méthodes.

BiBi répond avec un peu de retard à la Chaîne propulsée par Peuples.net sur l’écriture bloguesque et l’engagement qu’elle demande. « D’où écrire ? Comment écrire ? Dans quel cadre? Dans quelle forme physique et mentale etc ». BiBi s’est prêté au jeu et à l’invitation.

Qu’est-ce qui vous inspire ?

Tous ceux qui respirent.

Qu’est-ce qui déclenche l’acte d’écrire ?

Il faut deux choses pour une mise en mots, deux choses ou idées à mettre en rapport : deux pierres de silex pour faire naître une étincelle, deux tempos pour une concordanse des temps, deux pensées fort éloignées pour faire un nœud ou encore du ciel bleu et deux nuages.

A quel moment de la journée le faites-vous ?

La journée, les forces s’accumulent dans le silence de la page blanche. C’est la nuit que ces forces vives reviennent – fantomatiques, intransigeantes, légères, terribles – sous les touches du clavier et le hachoir de la Pensée.

De quels endroits ?

Rosée du matin sur le balcon, cambouis du garage, table de bistrot dans le jardin japonais (un pied de vigne, de la ciboulette). Mais le plus souvent, dans la jungle de ma chambre.

Comment et où vous installez-vous ? Quel est votre environnement ?

Dans les murmures d’une bibliothèque municipale, mercredi matin, de 10 à 12. Dans ce lieu clos, je me salis les mains au pliage et dépliage des journaux. Ou chez soi : dos courbé, assis sur une chaise devant quatre pieds d’une table de travail. En surplomb : sept étagères de livres au-dessus de ma tête et le dernier numéro du JDD, journal du Frère Lagardère à portée de main.

Quels outils utilisez-vous pour écrire ?

Un agenda pour l’écriture à la main et la prise de notes du mercredi. De ce carnet, BiBi en a déjà fait l’éloge. Logiciel Word pour traiter les textes : cent touches de clavier et guère de retouches.

Faites-vous beaucoup de recherches ? Rédigez-vous beaucoup de brouillons ou d’articles que vous ne publierez pas ?

Pas souvenance d’un brouillon retravaillé ou laissé en jachère. Plutôt un trop-à-dire, un trop-à-écrire qu’un assèchement longue durée.

Au sujet de mes recherches : le socle de mes billets naît souvent de la rencontre de mon Quotidien (ou du quotidien politique) avec ce que j’appelle mes Livres de Vie (Shakespeare, Pierre Sansot, Georges Haldas, Artaud, René Char, Daniel Sibony et beaucoup d’autres – ce sont mes sentinelles indispensables…)

Écrivez-vous en prenant votre temps ou avec une certaine frénésie ?

C’est Flaubert qui résumait le mieux ces Tentatives d’écriture – via ce joli mot de « Marinade » : « La Marinade : le mot est de Gustave Flaubert. On se jette à un moment sur son lit. On ne fait rien. Les Pensées tournent en rond, on est un peu déprimé. Des marinades, j’en ai souvent mais elles ne durent pas longtemps, un quart d’heure à vingt minutes. Après, je reprends courage et je me remets à écrire ».

Frénésie et concentration : qui pourrait les dissocier ? C’est une seule et même chose. Je trie les Choses de la Vie, je sélectionne, je classe, je rassemble, je mets en ordre puis, à la tombée de la nuit, BiBi s’impose : il me pille, il me vole, il s’accapare mon travail, il emprunte sans vergogne. Il prend toute ma place et finit même – le vaurien – par signer « BiBi » de sa main de fer.

Si Librelulle, Tu Quoque Mi Amici ou Captain Haka veulent s’enchaîner, ce sera en toute liberté (la leur).

« Vous avez dit « bizarre » ? …

L’étrange mail que vous allez lire a été déposé dans les commentaires de BiBi le lundi 5  juillet 2010 à 7h22 sur l’article « Grégoire Verdeaux, l’Auvergnat de Carla« . Cet envoi est peut-être un canular mais BiBi a admis l’authenticité du mail.

Le mail est écrit en anglais et il est adressé à Greg (probablement à Grégoire Verdeaux, le Dir’Com’ de Carla, pion important sur l’échiquier de Qui-Vous-Savez). Il a été envoyé par une certaine Florence R. qui a de hautes responsabilités à la BNP. Les proches amis de BiBi sollicités lui ont confirmé que c’est la même banque qui gère la fortune de la Dame-première-fortune-de- France. Comme lui, ils attendront avec intérêt les commentaires sur cet étrange commentaire.

BiBi a attendu la Conférence de presse de lundi avec beaucoup d’espoir : il espérait que la lumière serait définitivement faite sur cette Affaire… Hélas ! Trois hélas !

BiBi met donc ce mail en ligne en gommant volontairement le nom et l’adresse IP. C’est que BiBi exècre les « méthodes fascistes » et « collaborationnistes« , il n’aime pas non plus la délation. Il n’envisage ce mail (posté par qui ?) que dans une hypothèse politique. Une traduction impeccable d’un Ami-BiBi serait la bienvenue.

BiBi souhaite à chacun d’en faire bonne lecture et bon usage.

05/07/2010 à 7:22

Hi Greg…

How are you today ??? I don’t know my world and I am scared of everything … I try to learn to be a VIP but I do not know how to do it… I try to be myself… But it is hard for me and my family… Please stop the TV REALTY show… And please ask Mr Nicolas SARKOSY, the French President to stop that stupid game… ! I am tired of this dangerous game… Please do your best with BNP PARIBAS and all the institutions to stop this dangerous star show ON DUE TIME… But first I need to negociate my salary with BNP PARIBAS… And we will give you our : « FEU VERT »….
And after I get my salary and bonus, I will be ready for you… And after all the success story we will be like my uncle C G A… Indeed ! Many thanks for all.
All my best feelings for you.
With kind regards,
Little Flo ,-) as you know… as you discover … !

FLORENCE R.
flo.com;-)asinStThomasd’AquinHighSchoolforme…
r..florence@neuf.fr
79.82.10. . ..

Ce commentaire était destiné à fournir le débat sur l’article « Grégoire Verdeaux, l’Auvergnat de la Maison Carla (1). »
Auteur : FLORENCE R. (IP : 79.82.10. .. , 79.10. . ..-79.rev.gaoland.net)
E-mail   : r..florence@neuf.fr
Adresse : http://flo.com;-)asinStThomasd’AquinHighSchoolformeandSciencesPoforyou;-)
Whois    : http://ws.arin.net/cgi-bin/whois.pl?queryinput=79.82.10. . ..

Clara Gaymard et les chics types.

Souvenirs, souvenirs.

Les lecteurs de BiBi savent tous combien Clara (Gaymard) aime son Hervé. Ils avaient été tous deux de l’Aventure du Ministère de l’Economie et du Loyer parisien dérisoire, aventure qui s’était terminée par la démission de notre grand amateur de littérature (voir article de BiBi). BiBi sait que Clara n’aime pas qu’on reparle de cette époque. Promis, juré, BiBi n’y reviendra plus sauf à relever que c’est Le Monde (8 juillet) qui y insiste.

Un trio adoré !

C’est évidemment pour rappeler les hauts faits d’armes de ce fabuleux trio adoré du Grand Jacques : Gérard Longuet (trésorier du PR, mis en examen pour infraction au financement des partis politiques), Alain Juppé (qui avait du déménager de son 181 m2 des HLM de Paris 6ième) et Hervé, le Chouchou de Chichi.

Happy Birthday, dear Hervé !

Il y a peu ce fut l’anniversaire d’Hervé, fêté en Savoie d’où le bonhomme est originaire. Clara avait réservé à son Homme une belle surprise. Chacun sait – depuis l’article BiBi – combien Hervé est fasciné par les écrivains. Eh bien, Clara invita, sans le lui dire, quelques écrivains de renom pour son 50 ième anniversaire.

Après le dessert.

Tout se passa bien jusqu’au dessert… jusqu’à ce que Jean d’Ormesson prit un coup de sang. L’écrivain qu’on voit et invite beaucoup ( mais qu’on ne lit jamais) prit à partie un journaleux du Figaro-Magazine, Sébastien Lapaque. Ce dernier, rebelle du Faubourg (Saint-Honoré) avait écrit un ouvrage où il avait moqué un tantinet le sieur d’Ormesson, ironisant sur sa façon d’annoncer son «dernier livre» comme d’autres ( Aznavour, Johnny) annoncent leurs adieux (inter)minables et sans cesse renouvelés. Invectives réciproques…

Lapaque met le paquet.

Lapaque ne s’en laissa pas compter et revendiqua devant l’assemblée son «devoir d’insolence», rappelant toutes les courbettes de notre Génie littéraire pendant les derniers quinquennats (à Chirac, à Sarko) ! Mal lui en prit car Jean se leva et vint lui administrer une gifle de haute volée. Heureusement, Jean n’était pas venu avec son épée d’ Acacadémicien ! Ouf ! On avait évité le drame.

Les pleurnicheries d’Hervé.

Quelques heures auparavant, Hervé Gaymard s’était répandu en pleurnicheries. En pensant à Eric Woerth, il n’en finissait pas de gémir : «A l’époque, personne ne m’avait soutenu parmi mes collègues du gouvernement ! Il n’y avait eu que quelques parlementaires pour m’envoyer des mots de soutien alors qu’avec Eric Woerth…»

Eric et Hervé, même combat.

Finalement, Hervé et Eric se ressemblent beaucoup. BiBi se souvient d’Hervé  : « Je ne vais pas me laisser épingler comme un pigeon alors que je suis propre comme un sou neuf ». ( BiBi rajoute : … ou comme une pièce jaune de Bernadette…)

Eric Woerth est plutôt propre, lui, comme un euro de la BNP ou un franc suisse d’UBS.

Source : Le Faucigny.