Monthly Archives: janvier 2009

Nadine Morano ne veut pas perdre la fesse.

Donne moi la fessée. Je pleure de vraies larmes.

BiBi lit le Journal des Droits des Jeunes, revue mensuelle d’Action juridique et sociale. Dans le numéro de décembre, une brève a attiré son attention. Elle concernait Nadine Morano qui se rendait à Stockholm pour défendre nos familles françaises et représenter le Droit des nos Enfants. Pendant les travaux de la Commission qui élaborait un programme européen pour «Construire une Europe pour et avec les enfants», Nadine a malencontreusement signé une carte postale sur laquelle était imprimé le texte suivant : « Les mains devraient protéger, pas frapper. Levez la main contre la fessée ! »
Il se murmurait que Madame Nadine ne voulait pas signer mais qu’elle l’a fait « quand le Commissaire aux Droits de l’homme et son collaborateur lui ont dit que la Reine et 17 ministres allaient le faire ». La signature de Dame Morano figurait sur le site du Conseil de l’Europe mais ô surprise, elle a été retirée quelques temps après. Avait-elle, entretemps, (con)fessé sa faute politique à Little Nikos ?
On a donc eu une vraie colère pré-pubère de Madame la Chargée des Affaires familiales (La Croix du 29 octobre dernier) : «Je n’ai jamais signé aucun document officiel engageant la France à lever la main contre la fessée. Je trouve intéressante l’idée de promouvoir une éducation positive mais il n’est pas question d’interdire la punition corporelle dans les familles ». Compris les marmots ?
Mieux même, Nadine Morano, Secrétaire d’Etat à la Famille, persiste en bonne éduquée et en Maman modèle : «Plus on évite le châtiment corporel, mieux c’est, mais en tant que mère de famille, j’en ai donné et j’en ai reçu quand j’étais enfant ; et je crois que ça structure ».
Ohé, les enfants ! Si on frappe à la porte, n’ouvrez pas ! Il se peut que ce soit la très structurée et la très structurante Dame Nadine.

Obama, Cassius Clay et Tommie Smith.

Cassius Clay

« Les (Horte) Feux de l’Amour ».

      Valérie et Valéry

Eric Besson, notre Playboy adoré, ne se sent plus dans son nouveau costard. Il avait déjà pris la pose dans le JDD d’il y a 15 jours (voir Article de BiBi dans Vendredi), voilà maintenant que le Journal dominical du Frère Lagardère le suit à la trace. Le JDD nous rapporte en effet les bonnes paroles de son chouchou en page 16. On y apprend qu’Eric, le nouveau Ministre de l’Immigration, n’a pas regardé très au-delà des frontières lors de la passation de pouvoir avec Brice : il n’aurait eu d’yeux (admiratifs) que pour la seule Valérie Hortefeux dont il dit : « Je l’ai vue dans les magazines et c’est la plus jolie femme des ministres de ce gouvernement ». Va falloir qu’il fasse dorénavant attention autant à ses expulsions qu’à ses… pulsions !
Saviez-vous que cette jeune femme, originaire de Neuilly, n’a compté que sur ses seules forces pour pousser la porte du siège de la Caisse Nationale des Caisses d’épargne (CNCE), rebaptisé par le personnel « Sarkoland » ? Pour anecdote, rappelons que cette Caisse est une caisse de résonnance pour nombre d’anciens collaborateurs directs du président de notre République. Citons les quelques hommes du Président qui y ont joué du clairon : Didier Banquy, le secrétaire général de la CNCE, fut l’ancien directeur adjoint du cabinet de Little Nikos au ministère des Finances. Franck Hervio, le directeur de la stratégie et des partenariats PME de la CNCE, dirigeait le cabinet du ministre des PME, Christian Jacob. Thierry Gaubert, le directeur de cabinet de Charles Milhaud, s’est occupé de la communication de Little Nikos quand celui-ci tenait le Budget, entre 1993 et 1994. Jérôme Lacaille, lui, est passé par le cabinet de Jean-Louis Borloo.
Avec parcimonie dans son plan Com’, Madame Com’ de la CNCE se livre petit à petit au grand public. Pas facile de se tenir, comme son mari, en retrait de la notoriété. Brice est moins exubérant que sa femme. BiBi avait relevé ( déjà dans un Article du JDD qui faisait un portrait très soviétique du bonhomme) que le Ministre aux Affaires sociales n’aimait guère être sous les feux de la rampe, très pris par son travail. Voilà qu’il lance sa femme sous les projos. Serait-il aussi Ministre des Affaires Familiales ?

Très proche de CarlaBS, très souvent invitée dans la Cour de l’Elysée, Madame Valérie a pour grande amie Charlotte Rampling et chantonne parfois en trio avec Carla et Didier (Barbelivien) lors des réceptions et des Garden-parties. C’est qu’il faut redresser l’image un peu écornée de son mari de retour de ses parties de Chasse longues d’une année et demie. Mère prolifique (trois beaux enfants), Valérie a la Jeunesse et la Beauté de son côté (de ses deux côtés).

Pour un peu, on se croirait dans la rediffusion du feuilleton : «Les HorteFeux de l’Amour».

PS : Que l’autre Valérie (Pecresse) ne s’offusque pas. Elle a déjà eu son article dithyrambique dans le JDD par le très brillant journaleux Claude Askolovitch. Mais promis, Valérie : BiBi t’invite à la prochaine danse.

Il était une fois « Cinéma Cinémas ».


Bande annonce Cinema cinemas
envoyé par ina. – Regardez des web séries et des films.

BiBi attendait avec des palpitations allant crescendo, il scrutait le moindre programme télévisé avec des mains tremblantes. Il n’allait pas se coucher trop tard car l’émission débutait avant 23 heures et se terminait aux environs de minuit.
Et lorsque, confortablement installé, il voyait démarrer le générique tant attendu, avec les dessins rockambolesques de Guy Peellaert récemment décédé, lorsqu’il écoutait la musique d’entame de l’émission dont il avait oublié les références, alors BiBi était heureux. Bien sûr, il retrouva plus tard le titre et toutes ses coordonnées musicales : l’extrait était tiré du film de George Stevens, «Une Place au Soleil » avec Montgomery Clift et Elizabeth Taylor. Entre les tableaux kitsch de Peellaert et la musique accrocheuse, le générique nous offrait un Eddie Constantine (Alias Lemmy Caution dans Alphaville de Godard) en impeccable imper, chapeau dévissé, qui débaroulait dans un long couloir et qui ouvrait à toute vitesse des portes couleur sépia.
Aussi, ce cadeau de Noël fait à BiBi (1) ne pouvait pas mieux tomber pour voir  et revoir ce joyeux Capharnaüm qu’était le moindre numéro de «Cinéma, cinémas », l’émission sans équivalent sur le Cinéma et les Cinéastes. Trois noms revenaient sur l’écran, trois noms auxquels BiBi donne toute sa gratitude tant d’années après : Anne Andreu, espiègle et timide, Michel Boujut à la voix inégalable et inégalée et Claude Ventura l’Aventurier. BiBi avait les «Fragments du Discours Amoureux » de Roland Barthes dans une main et «Cinéma, Cinémas » dans l’autre œil. C’était le temps damné de Daney, d’un certain gai savoir du Cinéma. Il y avait aussi ce cher Philippe Garnier qui fourrageait jusqu’à la moindre image le « vieux » cinéma US. Cher Philippe qui nous livrait ses road-movies et qui écrivait des articles décalés dans les numéros de Rock et Folk. Cher Philippe Garnier à qui j’avais écrit pour dire ma passion du cinéma et mon adoration des… Kinks.

BiBi se souvient de Robert Mitchum et de sa voix grave, de Lolita (Sue Lyon), l’héroïne de Nabokov-Kubrik ou encore de Gérard Depardieu, un tantinet halluciné à l’interview à Central Park, en complet décalage avec la Comédie qu’il tournait alors («Green Card »), de la chasse au fantôme de David Goodis ou encore – découverte – du fragment abandonné de Jean Eustache.
William Blake écrivait qu’ «il y a des choses connues et des choses inconnues » et «qu’entre les deux, il y a des portes ». Celles-là mêmes qu’un client parisien de 1895, rue Capucine, poussa pour découvrir la première projection cinématographique, celles-là même que pousse rageusement Lemmy Caution au début du merveilleux générique de l’Emission «Cinéma, Cinémas ».

_________________________________________________________________________
(1) Cinéma cinémas – Coffret de 4 DVD. Inclus le Livret de 32 pages et 12 cartes postales de Stars. 39,90 euros.

Les Amis de BiBi ont aimé aussi :

Quand je dis « Vendredi », ça me dit Dimanche.

vendredi-et-bibi.jpg

Jusqu’à ce vendredi, BiBi se sentait un peu le Robinson Crusoë du Net. Mais voilà qu’il a trouvé VENDREDI. Son dimanche à lui sera désormais le Vendredi. Mais que ces Apprentis du Journal sachent que, s’ils cherchent encore BiBi, hé bien, ils le trouveront une nouvelle fois !