Monthly Archives: septembre 2008

BiBi sort sa longue (re)vue de presse.

La longe (re)vue de presse

Ce qui frappe lorsque BiBi lit « La Tribune-Le Progrès » du dimanche, région Loire, c’est le décalage entre le Réel menaçant et les titres proposés par le quotidien. En Une, importance démesurée du Local. Gros titre de la Une : «ASSE-PSG : l’urgence de montrer du caractère ». Aucun encadré sur la France, l’Europe, le Monde. Crispation sur le Local et le Régional : de la page 5 à la page 34 (la dernière), toutes les infos sont rivées au département. Même la météo en dernière page est exclusivement locale. Le Supplément Sport va de la Chorale de Roanne (basket) aux Verts (football).
Censure subtile : foin du Monde très méchant, restons loin du Tintamarre qui rend fou ( c’est le titre de la Une du JDD qui, lui, au contraire, n’en perd pas un grain), éloignons-nous des discordes, des machines folles de la Haute-finance et coulons des jours heureux sur les bords de la Loire. BiBi n’a quand-même pas perdu son temps : il ramène de formidables pensées BiBi sur Clotilde Courau, la Famille Hortefeux, Jean-Pierre Pernaut et David Pujadas…

BiBi dans l’arrière-cour des Politiques.

Page économie-polittique de BiBi (septembre 2009)

1. BiBi essaye d’imaginer la tête de Madame Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle doit ouvrir son Canard enchaîné et qu’elle lit de quelle façon Little Nikos lui vole dans les plumes. Dommage que TF1 et Paris-Match n’aient pas eu de paparazzis pour nous présenter ses réactions très réactionnaires. Voilà Little Nikos dans le texte : « Elle a été nulle, archi-nulle !  Elle ne sent pas la société française. C’est l’archétype de la Bourgeoisie (Little Nikos de Neuilly doit être l’archétype du Prolétariat ?) Elle ne parle qu’à ses vieux copains gaullistes. » … Ce fichier Edvige est « une connerie qui touche aux libertés publiques » qui peut « devenir vite une connerie majeure ». On aurait tort de comprendre que Little Nikos est opposé au projet. Sur Edvige, ce n’est pas le contenu qui est remis en cause. C’est comment faire passer un projet sans faire de vagues ? Citoyens bien fichés. Rapport très fâcheux et mal fichu.

2. Les caméras, les photos qui font chic et choc, les mots qui ont leurs poids (et leurs bourrelets) ont aussi manqué pour nous offrir la plastique bronzée de Little Nikos au bord de la piscine du Cap Nègre. Partagés entre les gouts de Carla et les égouts de Belle-Maman, on aurait pu l’entendre répondre au téléphone à Poutine, Poutine qui est resté très ami avec Monsieur Chirac qui l’avait décoré en son temps et en catimini de la Légion d’Honneur. Un ami (Clavier ?) complimente ainsi Little Nikos : «Tu es le Maître du Monde ! ». Un vidéo-gag ? Hélas non.

3. Ri-Poste : il faut bien entendu défendre le Service public postal, faire en sorte que le projet ne passe pas comme une lettre à la Poste. Du coup, se dit BiBi, « Bienvenue chez les Ch’tis » va devenir un film historique sur l’épopée de la Poste française. Et Dany Boone, notre Facteur Chance dans le film, va devoir accepter sa mutation à Marseille. Pour le prochain film ?

4. France-Inter ( 17 septembre 2008) : sur le plateau de l’émission « Le Téléphone sonne »,  deux Grands Invités-journaleux triés évidemment sur le volet du Politiquement correct et des auditeurs (idem) qui sont censés débattre autour du thème : « La Gauche peut-elle revenir au Pouvoir ? ». Le Téléphone sonne mais… il n’y a plus d’abonnés au numéro que la France (de BiBi ) a demandé.

5. Libé pérore beaucoup sur les oppositions internes à l’UMP, sur ces députés qui, contre les mesures annoncées, se lèvent comme un seul homme. BiBi veut bien admettre qu’ils se lèvent mais quand donc ces mêmes médias parleront de l’heure à laquelle ils se couchent ?

6. (Christine) Lagarde ne se rend pas… aux évidences du Marché : «  Les banques françaises sont relativement (apprécions le «relativement» !) peu affectées. Elles ont une exposition directe au risque Lehman faible par rapport à ce qui est observé dans d’autres pays».
Aussi vrai que le nuage de Tchernobyl s’arrêtant à nos frontières.

7. BiBi a beau chercher dans les Journaux sérieux de France, BiBi ne voit rien.
La crise est devenue manifeste après avoir été latente. Certes, faillites, panique, pique-nique et déficit : tout y est, tout y est écrit. On est bien entré dans la phase incroyable du Capitalisme délirant. Il y a quelques années, Denis Robert avait fait un film où l’on voyait l’état de l’Argentine en faillite et en perdition financière. On y parlait du rôle d’une Chambre de Compensation dans laquelle se retrouvent les médaillés des plus grandes équipes financières du Monde. BiBi a beau chercher : pas un mot sur Clearstream et sur ses flux financiers qui y passent et y repassent à vitesse supersonique… sans évidemment qu’un regard public européen soit convié à la Course. Little Nikos va sûrement nous en toucher deux mots, oui juste deux mots, dans sa Grande Conférence de Presse. Il va probablement nous dire : « Clearstream n’a jamais existé ! »

Les Pages People de BiBi.

 page-people.jpgPagePeople (BiBi)

LE GARACH : ça ne disait rien à BiBi. Traduit du russe en Français – Le Garage – pas plus. Mais le Figaro de ce jeudi nous signale qu’il fut construit sur 8500 m2 de la banlieue de Moscou ( Ulitsa Obraztsova 19A) et a été transformé en Centre d’Art Contemporain. Le bâtiment a été inauguré par Dashia Zukhova. Cette jeune femme de 27 ans en est désormais la Présidente. Sa particularité, c’est qu’elle est la petite amie de Roman Abramovitch. Le Président du Chelsea Football Club, milliardaire russe venu tout droit de Gazprom avait déjà fait sensation à New-York City en achetant et en confisquant aux regards publics un nu de Lucian Freud (33 millions de dollars) et un tryptique de Francis Bacon (86 millions de dollars). A l’inauguration, les amis select de Roman et de Dashia eurent droit à un concert d’Amy Winehouse qui a retrouvé sa voix perdue à Paris.
Dashia portait une belle petite robe bleue et a avoué à BiBi : « Avec ce projet, je veux toucher les gens ». François Pinault et sa collection seront  les prochains invités. Preuve que nous sommes déjà au Temps de l’Alliance de l’Artiste et du Milliardaire.

LIBERATION. Alain Duhamel : BiBi s’étonne encore que  ce héros télévisé des feuilletons politiques d’antan soit toujours vivant sur la Scène médiatique. Mais le plus éprouvant pour BiBi, c’est de voir qu’Alain puisse  rebondir dans les pages de Libé. Cette semaine, notre brillant Chevalier du Fiel pérore contre les laïcs et contre le Pape archaïque au nom de la liberté du coups de pied au culte. Ah cette sacro-sainte objectivité d’Alain ! Ah ces pieux mensonges ! Ce n’est assurément pas sur le site de BiBi qu’on lui avancerait un fauteuil. BiBi l’enverrait plutôt sièger sur le Trône.

Catherine MILLET : Une nouvelle fois, ça va beaucoup jaser dans les alcôves du Vatican ! Après les blagues de Q de Jean-Marie Bigard, Catherine Millet ( l’auteur qui nous conta par le détail ses Aventures sexuelles) a benoitement assisté à la Conférence de Presse du Pape. Désormais…cul-béni ?
« COCKERSUKER BLUES » est un film qui retrace la Grande épopée des Stones aux USA, Mick Jagger et Keith Richard unis dans tous leurs états, dans tous leurs ébats aussi. On y voit leurs prises de participation dans les Entreprises de Substances illicites et… leurs parties de jambes en l’air. Du côté de Little Nikos à l’Elysée, on s’est beaucoup inquiété et on a beaucoup frémi quand on a su que ce film était sur le Marché du Net (diffusions sur Youtube et Dailymotion). Mais on a été aussi vite soulagé lorsqu’on a su que c’était le Mick Jagger des années 70 qu’on y voyait.
RUBRIQUE NECROLOGIQUE :
1. Rick Wright des Pink Floyd est mort avant-hier. Syd Barett lui était déjà passé par la Grande Faucheuse il y a deux ans. Petit à petit le Floyd perd sa couleur et passe au Noir.
2. Dans la Tribune de Genève, un billet (pas un billet de banque !) s’est glissé en pages intérieures pour signaler le décès d’un cadre important de l’Institut Supérieur de Formation bancaire de Genève. Ce Monsieur avait pour nom…Frick. Mais son prénom n’était pas.. Richard.

Vive le Sport !

Le bon vieux temps (du sport) ?

1. Sur le podium de l’Elysée, trois médaillés : Bronze pour Xavier Darcos, Argent pour Xavier Bertrand, Ortefeux Brice.

2. BiBi relève dans l’Equipe (18 septembre) à propos du nouveau livre paru sur Zizou. Au détour d’un chapitre sur la « Question du Dopage», l’auteur nous rappelle ses deux expulsions, la première en Coupe du Monde 1998 (contre l’Arabie Séoudite) et bien sûr la seconde lors de la dernière Coupe du Monde en 2006 contre l’Italie. Ce qu’on sait moins c’est que Monsieur Zidane n’a jamais passé de contrôle anti-dopage à l’issue de ces deux matches, contrairement aux statuts du règlement FIFA en cas d’expulsion. BiBi est sur que Michel Platini demandera des explications à son Maitre suisse, Monsieur Battler.

3. BiBi relève dans le même journal qu’un quart des dopés des Jeux Olympiques de Pékin était ukrainien. Pour payer les seringues et les produits, les Ukrainiens ont certes du blé mais il y a eu de l’eau dans le gaz.

 4. Deux défaites et un nul en Champion’s League. Les équipes françaises ont bien sur un retard financier comparé aux équipes anglaises et italiennes. Mais pas que. Depuis la Victoire de 98, le football français n’est pas encore redescendu de son petit nuage. Aujourd’hui, ce sont plutôt de sombres cumulo-nimbus. Aux raisons financières s’ajoutent les incapacités de nos clubs et de leurs entraîneurs à penser autrement que dans des schémas défensifs… qui n’en sont pas. L’OM avait perdu 4 à 0 contre Liverpool il y a cinq mois. L’OM prend une seconde déculottée par la même équipe dont on connaît les forces et les (quelques) faiblesses. N’a-t-on jamais dit aux enfants qu’une erreur est pardonnable mais que s’il refaisait la même, il risquait de devenir un imbécile ? Quant à Bordeaux, ce fut une piquette et un (mauvais) coup de Blanc. Les entraîneurs n’ont que le mot « Défense » à mettre sous la dent du spectateur. Les buts, il y en a mais… ils viennent de l’autre côté !

La 1ére élimination du Grand Real en Coupe d’Europe.

LE match Real Barça 23 09 60
Bien sûr, cela ne rajeunit pas BiBi. Il était encore un gosse des rues lorsque, oreilles collées au transistor, il écoutait les commentaires des grands matches sur le Normende, la radio familiale en ondes courtes. Déjà, en demi-finales de la Coupe des Clubs Champions 59/60, eut lieu cette première confrontation continentale entre le Real et le Barça. Vainqueur 3 à 1 au Stade Chamartin, les madrilènes confirmèrent au match retour sur le même score. Ils devaient remporter leur cinquième Coupe d’Europe en battant l’Eintracht de Francfort à Glasgow sur le score de 7 à 3 avec un Puskas (4 buts) et un Di Stefano (3 buts) au sommet de leur art. Des noms à faire rêver BiBi.
Evidemment tout le monde sportif s’interrogeait pour savoir qui allait battre cette équipe qui avait déjà marqué l’Histoire du Football. Cette même année, le Barça comptait dans ses rangs de très bons joueurs, Kubala, Suarez et Evaristo en tête. Le jeu du Barça était commandé par l’entraineur franco-argentin Helenio Herrera qui s’illustra plus tard avec l’Inter de Milan en  prônant un jeu ultra-défensif dans la décennie qui suivit… au grand désespoir de BiBi. H.H.,  très discuté – malgré ses deux titres consécutifs de champions de la Liga et une victoire en Coupe – allait devoir céder sa place au discret croate Lujbisa Brocic.
Un an plus tard, le 23 septembre 1960, BiBi recollait ses oreilles au transistor… car le tirage au sort avait donné de sacrées têtes d’affiche dès les huitièmes de finale : Reims-Burnley et à nouveau… Real-Barcelone.

Après un premier match à Chamartin où Suarez marqua deux buts et permit au Barça d’espérer, la fièvre gagna les deux camps. On parla longtemps de l’arbitrage anglais de Monsieur Ellis au match aller et on allait parler autant de son presque homonyme Regg Leaf qui annula trois buts aux Madrilènes dans la rencontre au Nuevo Estadio (Camp Nou), nouvellement construit mais pas encore fini d’être payé ! Le «  Miroir-Sprint » de l’époque avait titré «  Il fallait que cela arrive mais… ce soir-là, le Real n’a pas mérité de succomber ».
Revenons donc à cette folle soirée catalane qui vit la première défaite historique du Grand Real. Le stratège Ladislas Kubala avait été longtemps discuté par Herrera mais il était resté le chouchou des supporters blaugranas. Merveilleux meneur de jeu, il était bien aidé par Evaristo le Brésilien, Kocsis, le gardien Ramallets et Vergès.
Le premier but refusé au Réal fut celui qui prêta à contestation et aurait permis au Real de concrétiser une domination incontestable. Il fut marqué par Del Sol qui, après un corner, reprit à 15 mètres un ballon repoussé par un défenseur barcelonais. Stupeur : l’arbitre anglais signala une faute imaginaire de l’avant madrilène Canario. Neuf minutes plus tard, Barcelone allait prendre l’avantage : Vergès tenta sa chance de loin et le défenseur Pachin, sur la trajectoire du ballon, le dévia dans son propre but au grand dam de Vicente, le gardien du Real. La deuxième mi-temps fut très spectaculaire et la tension monta encore d’un cran lorsque la défense madrilène dut se réorganiser en faisant passer le défenseur Pachin, blessé, à l’aile droite. A la 69 ième minute, ce fut le second but du Real annulé : une passe lobée de Puskas pour Di Stefano qui égalise. Non, décida Monsieur Leaf en sifflant un hors-jeu de l’avant-centre. Plus les minutes passaient et plus le Real, énervé, s’emmêla les pinceaux. Gento multipliait les tirs lointains et sans danger, Di stefano tentait de remettre l’équipe à flot mais ce qui devait arriver arriva. Un centre d’Olivella, après une passe très bien dosée de Kubala et une reprise, tête plongeante d’Evaristo. 2-0. Le Real ne baissa pas les bras malgré un troisième but refusé… le ballon avait-il seulement longé la ligne ou l’avait-il franchi entièrement ? L’équipe madrilène revint pourtant à 2 à 1 à quatre minutes de la fin par Canario qui battit de près Ramallets. L’ultime chance madrilène s’envola à la dernière minute du temps réglementaire. Un ciseau miraculeux de Vergès dans la surface éloigna définitivement le danger.
Le Gran Estadio pouvait faire la fête. Ramallets, le gardien du Barça, devait reconnaître que le Real restait quand-même la « meilleure équipe du Monde ».

Cette soirée historique du mercredi 23 septembre 1960 marqua l’histoire du Barça et celle de la Coupe d’Europe de football. Les deux clubs étaient déjà dans le rouge financier. Le Président Miro-Sanz déclarait même… après le match « que le capital engagé n’est pas amorti et une défaite aurait été très grave pour nos finances ». Pour le Real, une page se tournait. On parlait dans les coulisses du stade du renfort pour la saison suivante : l’allemand Uwe Seeler. Il fallut attendre la saison 65/66 pour revoir le Real au plus haut niveau (victoire contre le Partizan de Belgrade à Bruxelles).
Le Barça fut moins chanceux. Il battit certes Hambourg en demi-finales mais, à Berne, il ne sut par quel bout prendre l’équipe de Benfica (défaite par 3 à 2), Benfica qui corrigea l’année suivante le… Real avec un buteur nommé Eusebio.