Category Archives: Pensées très politiques

7 Variations sur Jean-Louis Borloo, Premier Ministre.

1. Borloo, premier Ministre ? Son premier geste d’importance sera d’arroser son arrivée.

2. Borloo premier Ministre ? Il boit. Nous trinquerons.

3. Borloo, Premier Ministre ? Il serait bien capable d’aider Bernard Tapie à reprendre le club de foot de Valenciennes.

4. Borloo, premier Ministre ? Pffff… Il se noierait dans un verre d’eau.

5. Borloo, premier Ministre ? Quoi, ce Borloo, il a vraiment de la bouteille ?

6. Borloo premier Ministre ? Son épouse  Béatrice Schönberg est déjà porte-parole de l’UMP sur France 2.

7. Borloo, premier Ministre ? BiBi a soif d’en savoir plus.

Merci aux abonnés Twitter @MelvinParigo et @annecarbonnet


Carla, Grégoire Verdeaux et les « Financements innovants ».

Il est bon de revenir quelque peu en arrière pour mieux cerner les tentatives « humanitaires » du Staff élyséen (Levitte, Guaino, Soubie sur le départ et naturellement Grégoire Verdeaux, conseiller com de la Princesse Carla).

Afin de mieux combattre la Stratégie d’envergure mise en place par Chouchou le 20 septembre dernier à l’ONU et mieux comprendre ce qu’il en est de ces « financements innovants », BiBi estime qu’il faut faire quelques rappels d’importance.

GRÉGOIRE VERDEAUX, UN BANAL CONSEILLER ?

Qui connaît Grégoire Verdeaux ? Le Monsieur, Conseiller en com humanitaire de Carla Bruni Sarkozy, se fait discret. A peine sait-on qu’il rédige tous les discours qu’ânonne la Première Dame patronnesse de France à chacune de ses sorties. Un larbin aux origines troubles (Auvergnat… de Saint-Flour) ? Un jeune loup qui attend son heure comme tant d’autres ? Pas exactement.

DEUX DÉTAILS QUI TUENT.

– Le premier : Grégoire a été le Directeur financier chez Unitaid de Douste-Blazy pendant un an (jusqu’en octobre 2008). Il en connaissait donc tous les rouages financiers avant d’être au service de Monsieur et Madame. Ce n’est pas rien, hein ?

– Le second : lorsque Nicolas resserre son Équipe de Com’ autour de sa fidèle Garde, Grégoire est toujours là dans les réunions du lundi. Ce n’est toujours pas rien, hein ?

LES FINANCEMENTS INNOVANTS :  NERFS DE LA GUERRE 2012 ?

Depuis son arrivée à l’Élysée, la priorité de Greg est de ramener du flux financier de… Unitaid vers… la « Fondation » chapeautée par sa Présidente d’honneur : Carla Bruni Sarkozy. BiBi invite ses ami(e)s fidèles à se replonger dans tous les billets de son blog, billets qui soulèvent cette Question de l’Humanitaire et de ce qui se cache dessous. A n’en pas douter, une nouvelle lectrice assidue du Blog à BiBi : la journaliste du Monde, Natalie Nougayrède ! Bienvenue à elle !

Dans l’édition du Monde (jeudi 23 septembre), elle écrit :  » Nicolas Sarkozy a annoncé une hausse de 20% sur trois ans des versements français au Fonds Mondial » (Présidente : Carla). « Dans l’administration française, on s’interroge : où trouver l’argent? » Elle rejoint BiBi en poursuivant : « L’Elysée ira t-elle jusqu’à envisager de ponctionner des versements à Unitaid pour les canaliser vers l’action humanitaire de Carla Bruni Sarkozy  » ? Ben… mouais, non ?

POUR MÉMOIRE…

– Début décembre 2009 : Chez Chouchou, on ne chôme pas, on pense, on ne désarme pas et on se penche à nouveau sur Unitaid présidé par le chiraquien Philippe Douste-Blazy. Cette Association ramasse quelques 434000 euros par jour (chiffres du Figaro) et un pactole de 150 millions d’euros pour l’année 2009 (chiffres du Monde) grâce à la taxe de solidarité sur les billets d’avion initiée par les présidents Lula et… Chirac. Les mêmes mauvaises langues (n’allez pas les croire) disent que ce Trésor pourrait servir de financement à un candidat… chiraquien en Campagne électorale 2012.

– 9 décembre 2009 : Sommet de Copenhague. Chouchou retrouve Ban Ki Moon. Il lance une Opération pour aider les Frères africains dont il disait – au Discours de Dakar – qu’ils avaient du retard à l’allumage de la Grande Civilisation (européenne bien entendu). Chouchou reprend là une initiative qui existe déjà : il veut mettre en place un… «financement innovant» pour aider au développement de l’Afrique. Ce «financement innovant» serait de prendre une petite taxe sur les billets d’avions par exemple pour le redistribuer aux africains. Mais cette idée est déjà mise en pratique et par qui ? Ben, oui, par Unitaid dont le Président est… ben oui, notre chiraquien Douste-Blazy. Chouchou persuade même son ennemi Obama de s’y associer. Obama, le Kenyan, semble ravi.

– 14 décembre 2009 : Sans attendre, le Conseiller et son Pool ont déjà contre-attaqué (sur Unitaid). C’est simple : pour démolir l’Association de Douste-Blazy, on rogne sur le financement puis on réduit les marges de manœuvre. L’Association attaquée est privée ainsi de mouvements (de) capitaux. Mi-décembre : elle voit arriver le premier Tsunami (les «Patent Pool») avant le prochain (les 20% ) etc.

DE BIEN MAUVAISES LANGUES.

Il se murmure que nous serions à la croisée de trois moments historiques : 1. les sources financières et les rétro-commissions de l’Affaire des Frégates se sont taries, 2. la préparation à l’éviction en douceur d’Eric Woerth, l’ex-Financier UMP, est plus difficile et plus longue que prévue et 3. le Nouveau Boss financier de l’UMP, Dominique Dord, a du retard à l’allumage. Et puis enfin celle-ci : 4. Douste-Blazy serait plus porté à écrire un second livre de souvenirs qu’à défendre Unitaid ! Heureusement que BiBi ne prête pas une oreille attentive à ces quatre élucubrations inqualifiables.

UNE INNOCENCE BIEN COUPABLE.

Monsieur Verdeaux joue les Innocents mais… courant 2009, ne mettait-il pas en place des tentatives de déstabilisation d’Unitaid avec l’appui de la députée UMP Henriette Martinez (voir article-BiBi). ? Dieu, que notre bonhomme est attendrissant ! « Ben, non, j’suis innocent, j’ai rien fait, j’aime beaucoup le Docteur Douste, c’est un homme merveilleux et je vous assure, la campagne anti-Unitaid  et les récents audits demandés sur l’Association (voir l’article du Financial Times) n’ont jamais existé« . Sacré Greg (pseudo Mentrel ! dans les coms). Oui c’est vrai… aussi vrai qu’un Besson aveugle et sourd devant la Circulaire visible et bruyante du 5 août 2010.

Quand Claude Chabrol faisait tourner Cécilia Sarkozy…

BiBi s’est arrêté sur la bio de Cécila Sarkozy, née Ciganer (1) et a eu la stupéfaction de lire que Madame l’Ex-première Dame de France avait tourné dans un film sous le regard d’un prestigieux réalisateur : celui de… Claude Chabrol.

Ouf !

BiBi a aussi été surpris en découvrant les origines de Cécilia. Le père de cette dernière, né Aron Chouganov, descendait d’une famille tsigane installée à Belz, en Bessarabie dans l’ancien Empire russe (aujourd’hui, la Moldavie). Heureusement que Cécilia Sarkozy, née Ciganer (nom qui veut dire «tsigane»), n’habite pas aujourd’hui la France car il aurait été possible que Chouchou se venge en chargeant Eric Besson de la mettre dans un charter pour la terre de ses ancêtres (2).

La Maison de Montchauvet.

Dans les années 50, le fourreur André Ciganer – qui avait francisé son nom d’origine Aron Chouganov – achète une maison de campagne à Montchauvet dans les Yvelines, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Ce village comptera des invités illustres : Jacques Séguéla, Bernard Kouchner et Christine Okrent. «La Bergerie», maison des parents de Cécilia (250 m2 habitables, deux étages, chapelle du XIIième) est remarquée de Claude Chabrol. En 1961, le réalisateur va y tourner un drame bourgeois, film plutôt médiocre «L’œil du Malin» avec Jacques Charrier, Walter Reyer et Stéphane Audran. C’est grâce au producteur Georges de Beauregard, ami d’André Ciganer, que Chabrol se retrouve dans cette maison.

Des « bons souvenirs ».

Claude Chabrol n’hésitait pas à en parler : «Cécilia était toute gosse. J’avais dit aux parents : «On va faire tourner la petite ». Ils étaient d’accord, très gentils. La mère m’avait dit qu’elle était la petite-fille d’Albéniz. J’aime bien ce genre de clin d’œil au cinéma, ça fait plein de souvenirs». Petite prise que Chabrol – au contraire de Woody Allen pour Carla – va garder. Cécilia avait quatre ans. On la voit surgir des buissons et s’avancer dans les allées de la propriété, elle est toute vêtue de blanc. Deux plans et hop, adieu Cécilia.

Après Chabrol, Roger Hanin.

Plus tard, dans les années 75, c’est sous l’autorité de… Roger Hanin, ami très lié à la famille Ciganer et grand admirateur de Mitterrand et de Chouchou, qu’elle tournera dans «L’Orange amère», un téléfilm boulevardier. L’histoire ? Elle ferait certainement rire Richard Attias, le mari de Cécilia : le film était «une parabole sur l’orgueil mâle bafoué et sur le couple qui se délite» (3).

Cécilia s’est aujourd’hui rangée des caméras. Pendant ce temps, son ex continue son cinéma.

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  • (1)   Denis Demonpion et Laurent Léger : «Cécilia, la face cachée de l’ex-première dame» (Editions Pygmalion).
  • (2)   Petit aparté : Ivan, le frère de Cécilia, est resté une sorte d’aventurier : «J’appartiens à un peuple d’émigrants. En bon juif et aussi en bon tsigane, je ne suis pas très attaché à la terre. Je vais où je veux» (Tribune Juive, 26 avril 1985). Pas sûr, cher Ivan, qu’aujourd’hui avec les amis Eric et Brice, tu puisses aller où tu veux.
  • (3)   Livre cité, page 64.

Dominique Desseigne, l’ami sarkozyste (3).

Le meilleur de ses amis : Nicolas S.

DéDé est un des plus grands amis de confiance de Chouchou : il a accompagné notre Président en Tunisie, en Israël et au Maroc. A une époque, Chouchou venait très régulièrement dîner chez Monsieur DéDé à la Villa Montmorency, villa-bunker du Gotha des hautes personnalités (où Carla a encore un petit appartement, où le fils Arnault, le fils Bolloré etc…). Chouchou le lui rend bien d’ailleurs : pour notre Président, DéDé est «travailleur, fonceur, honnête, réfléchi».

La légende tente de nous en mettre plein la vue : «Du jour au lendemain, Dominique Desseigne s’est retrouvé à la tête du premier groupe de casinos et d’hôtels de luxe français». « Du jour au lendemain » ? Bouhhh… DéDé n’a  absolument pas été l’héritier du groupe Barrière par automatisme. Ce qui est, là, oublié, c’est le rôle de Chouchou dans cette ascension au Top-niveau. Il suffit d’écouter DéDé qui n’a cessé de clamer que «c’est grâce au Maire de Neuilly que je suis parvenu à prendre le groupe Barrière» pour s’en persuader.

Petit retour en arrière : Chouchou et DéDé se connaissaient du temps de Diane (qui était une amie d’enfance de Cécilia). Ils se retrouvèrent ensuite grâce à l’ami Bernard Laporte (ex-Casino de Saint-Julien en Genevois), ami à qui Chouchou voue une reconnaissance éternelle (Bernard au si beau phrasé consola notre Président du départ précipité de Cécilia). Nanard l’emmena alors au Fouquet’s qui appartient à notre DéDé, féru lui aussi de rugby et grand supporter du Stade Français. Le Fouquet’s, vous savez ? C’est ce joli établissement où se déroula une grande surprise-party le 6 mai 2007. Il se murmure cependant que le DéDé est beaucoup moins apprécié par Carlita… qui doit probablement préférer les hommes de moins de 1,91 m.

Les amis de DéDé ? En veux-tu ? En voilà !

Qui s’est empressé de voter les lois inhérentes à l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent (Poker en tête) et des paris en ligne ? C’est Eric Woerth qui, en tant que ministre du Budget, en a été le principal architecte et promoteur avec l’appui d’Eric de Sérigny, de Sébastien Proto (ami d’Antoine Arnault, actionnaire de Betfair) et de Vincent Talvas (que Woerth rencontra au Cabinet Andersen)…

Notons qu’Eric de Sérigny, porteur d’eau d’Eric Woerth et bon pote à DéDé, a des parts dans l’entreprise colossale de Paul Desmarais. Il fait par exemple partie du conseil d’administration d’Imerys, une société minière détenue en partie par une filiale de Power Corporation. Depuis son divorce de Sophie Desmarais, Éric de Sérigny dit garder de bonnes relations avec son ex-épouse et sa famille. Tu parles, Eric ! Avec un tel trésor, faudrait être con pour se fâcher ! Ne nous étonnons pas par ailleurs qu’Eric Woerth , lui aussi porteur de si belles affaires, ait du mal à «être démissionné»!

Continuons : si vous tombez sur le génial Frédéric Lefebvre, peut-être vous racontera t-il le bon vieux temps où il faisait du lobbying chez Domaines Publics ? Cette belle maison avait pour plus gros client, tiens tiens, le groupe Desseigne-Barrière. Pourquoi s’étonner dès lors de retrouver Bernard Laporte comme Ministre des Sports et Frédéric Lefebvre, lobbysiste pour les Casinos Desseigne, porte-parole du Boss ?

Notons encore qu’Alain Krzentowski, numéro deux d’Amaury Organisation (Société du Tour de France, journal L’Equipe) est aussi un grand ami de DéDé. C’est d’ailleurs grâce à lui que David Douillet (conseiller de KZR) fit connaissance de DéDé et de Chouchou.

Ah, le bel esprit de camaraderie ! Comme l’écrivait un grand bloggeur, pour tenir son rang : « Des liens, bordel ! Des liens !« 

Dominique Desseigne : ses actifs et son lobbying (2).

Les Actifs de DéDé.

Dirigé par DéDé, le groupe Lucien Barrière est un des plus importants groupes français de casinos, d’hôtels-palaces, de complexes touristiques de luxe et de restauration. Il est propriété de la famille Barrière-Desseigne avec François André, Lucien Barrière, Diane Barrière-Desseigne comme fondateurs. Avec 33 casinos, 15 hôtels, 2 millions de clients et 31% de part de marché en France, Barrière est le premier groupe de casinos en France. Le Fouquet’s, le Majestic de Cannes où Canal Plus et France-Inter sont invités chaque année, le golf de Deauville etc, lui appartiennent.

Le Groupe Barrière est organisé autour d’un concept : le Resort, lieu de villégiature regroupant autour d’un casino, des hôtels de luxe, des restaurants, des équipements sportifs et de remise en forme qui accueille aussi bien une clientèle individuelle qu’une clientèle d’entreprises. On compte 13 hôtels (La Baule, Cannes, Deauville, Dinard, Enghien-les-Bains…) représentant 2000 chambres, 14 casinos en France (le Casino Barrière d’Enghien les  Bains, Casino de Lille et un casino à Montreux qui est le seul à détenir la licence A en Suisse Romande), 57 restaurants dont le célèbre Fouquet’s Paris et discothèques, 3 golfs, 1 centre de thalassothérapie et 2 Tennis Clubs. L’Hôtel Naoura de Marrakech, inauguré le premier jour par Valérie Hortefeux, c’est toujours DéDé.

DéDé compte pour ami financier Sébastien Bazin qui est un grand responsable de Colony Capital qui est un fonds d’investissement privé, spécialisé dans l’immobilier, qui a investi plus de 10 milliards de dollars depuis 1991, dont 4 milliards en Europe. Colony a la passion  des casinos depuis 1999 et il est un des seuls fonds à satisfaire aux réglements rigoureux américains nécessaires pour opérer des casinos.

Colony possède les complexes Resorts International à Atlantic City, Costa Smeralda en Sardaigne, l’hôtel Guanahani à Saint Barth, l’hôtel casino Hilton de Las Vegas, la chaine de restauration Buffalo Grill. Et Colony a colonisé le PSG, club préféré de Chouchou.

Le Lobbying du jeu.

Le lobby du jeu est devenu en France l’un des lobbys les plus puissants. Il a des ramifications au cœur du pouvoir et personne ne semble s’en inquiéter. Lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à favoriser l’industrie du jeu dans les règlementations.

Chouchou a en effet favorisé ses deux groupes favoris (Desseigne et Partouche) vis à vis de la concurrence. Il a par exemple torpillé l’installation du Casino de Gujan Mestras, dont l’appel d’offre régulier avait été perdu par les groupes Barrière et Partouche. Le petit casino du bassin d’Arcachon perdra devant les décisions de la CSJ (la Commission Supérieure des Jeux) qui dépend de… la place Beauvau.

Dans cette affaire, le rapporteur de la plainte fut l’ancien bras droit de Charles Pasqua… Claude Guéant, alors collaborateur de Chouchou à l’Intérieur. Chouchou partage ses amitiés : le Casino d’Arcachon (Partouche) est tenu par l’ami Enrico Macias et le Casino de Bordeaux (Barrière) par DéDé.

D’ailleurs, dès son élection, Nicolas Sarkozy va signer  son premier décret d’importance : il concernera l’autorisation pour les les casinos de ses amis DéDé et Partouche de multiplier les machines à sous (A suivre).

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