Category Archives: Pensées très politiques

Le « gros boudin noir  » du RPR et de l’UMP.

1. Un jour, alors qu’on interrogeait Jacques Chirac sur les recettes injustifiées des comptes de l’une de ses campagnes, voilà ce que l’ex-Président a répondu :

«Savez-vous que les militants du RPR ont une imagination débordante et que, à la fin de chaque meeting, ils font circuler une sorte de gros boudin noir dans lequel chacun verse son obole et cela fait des sommes extraordinaires». Magnifique, non ? BiBi rajoute cette question : «Et pour ton compte japonais, ChiChi, les militants vendaient des sushis à l’oseille ?»

2. Le juge Trévidic vient de faire connaissance de la Société luxembourgeoise Heine, société écran qui aurait fait transiter les commissions (76 millions d’euros) entre 1994 et 2004. La création avait été validée par Nicolas Sarkozy et Nicolas Bazire. Ce dernier, directeur général du Groupe Arnault, travaille avec Bernadette Chirac. BiBi est persuadé qu’au menu de la cantine LVMH, il leur est quasi-quotidiennement servi  un succulent gros boudin noir.

3. A propos de LVMH, BiBi a écouté très sérieusement Hubert Védrine sur France-Inter (invité sur la Matinale de Patrice Cohen). Notre Hubert est ce socialiste qui fut prêt à accepter l’offre de Nicolas (Sarkozy) d’être Ministre d’ouverture. Sur les Ondes de Val et de Hees, le bonhomme s’est offusqué de la transparence dans le Politique, la ravalant au niveau d’effets d’États totalitaires. C’est vrai que question Silences pudiques, notre Homme de l’Ombre est bien placé. BiBi respectera donc son désir d’opacité : il ne rappellera pas qu’il était un des invités du mariage de Delphine Arnault et d’Alessandro Gancia au Château d’Yquem, qu’il n’a rien à voir avec les manœuvres de Monsieur Arnault sur Gucci, Hermès, Dior, Kenzo etc. Pour un peu, le bon Védrine nous persuaderait qu’il n’est qu’un cuisinier de cantine et qu’il est passé maître dans l’art de cuisiner le gros boudin noir, sa spécialité.

4. Frédéric Lefebvre a été nommé Secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, aux PME, au Tourisme, aux Services, aux Professions libérales et à la Consommation. Notre professionnel du lobbying qui travailla jadis pour Dominique Desseigne lorsqu’il était chez Domaines Publics pourra aider les traiteurs, charcutiers et bouchers. C’est évidemment là qu’on trouve les meilleurs et les plus gros boudins noirs. De quoi, cher Frédéric, alimenter les caisses de l’UMP pour 2012.

L’insupportable Roland Dumas, socialiste.

Il y a, comme ça, des têtes qui ne reviennent pas à BiBi. Pourtant, BiBi met un point d’honneur à éviter de s’en tenir à une animosité épidermique, à voir sur la seule silhouette la confirmation des méfaits et erreurs de la personne ciblée. Mais faut dire que ce Roland Dumas aux grands airs, à la maitrise de langue parfaite, ce Roland Dumas en habit d’avocat (alors qu’avant appel et relaxe, il fut condamné à 30 mois d’emprisonnement dans l’affaire Elf) a quelque chose d’insupportable.

En cherchant dans la biographie de cet ex-ministre mitterrandien, BiBi s’est aperçu des innombrables zig-zags du bonhomme. Par exemple, BiBi découvre les liens entre le Front national et Roland Dumas . Celui-ci a été vu par le Monde «tout près» de Jany Le Pen au spectacle de Dieudonné le 18 décembre 2006 au Zénith de Paris, puis a été remarqué par l’Express en compagnie du président du FN à un cocktail dînatoire offert le 14 octobre 2008 à la résidence de l’ambassadeur d’Iran à Paris.

Un coup à l’extrême-droite, un coup à «gauche» : parfait parcours d’indignité et de veulerie de ces hommes de «gauche» qui soignent leur trajet politique en maquillages et en trompe-l’œil. Avec Mitterrand évidemment comme modèle.

En mars 95, Roland Dumas succède à Robert Badinter à la tête du Conseil constitutionnel. En octobre de la même année, les rapporteurs proposent le rejet des comptes de Balladur mais notre Roland – au nom certainement de la Démocratie – déplace le problème sur Chirac et renvoie les rapporteurs à leurs chères études. Ceux-ci reviennent mais en «oubliant» «la provenance incertaine de 10,25 millions de francs du cher Edouard» (Le Monde du 26 novembre). Tout ce petit monde unanime entérine les comptes de Chirac et de Balladur qui – après judicieux calculs – se situent dès lors au plafond autorisé.

Mais il y a le vote. A gauche, on trouve : Noëlle Lenoir, Georges Abadie, Jacques Robert, Maurice Faure. Ils rechigneront en votant contre. A droite, Etienne Dailly, René Monory, Jean Cabannes, Marcel Rudloff bêleront avec les troupeaux chiraquiens et balladuriens.

Reste Roland Dumas, le grand avocat, l’ex-Ministre mitterrandien, encarté au Parti Socialiste, cité dans le plus gros scandale de la Vième République (l’Affaire Elf) pour départager tout ce beau Monde. Bien entendu, notre lascar va se coucher : sa voix décisive fera basculer la majorité en faveur de l’adoption des comptes. Aujourd’hui, toujours aussi arrogant et insupportable, il ne se dédit même pas, il persiste et signe.

Morale de l’Histoire : des Roland Dumas, dans les années à venir, il y en aura bien d’autres.

Sous Strauss-Kahn.

Comme sous Aubry.

Mais BiBi a bien aimé rappeler qu’à droite comme à «gauche», les poubelles de la République sont toujours joliment garnies.

Frédéric Mitterrand et Xavier Bertrand font-ils le poids?

Fredo et ses kilos.

Dans les pages… «Culture» du Figaro, on apprend que Frédéric Mitterrand a «perdu 10 kilos durant ces derniers trois mois tout en vivant normalement». Le Figaro lui a alors posé une dernière question : «Monsieur le Ministre, saucez-vous ?» Pendant un quart de seconde, BiBi crut à un lapsus ou à une coquille mais non. Frédéric, tout fier de tenir une queue de… casserole sur la photo, répondit sur-le-champ : «Oui, je sauce. Avec mon pain».

Xavier Bertrand et ses kilos.

Il paraît que le Président n’aime pas les Gros. Il y en a un qui est toujours prêt à servir son Maître, c’est Xavier Bertrand. Il mène un combat permanent – mais hélas désespéré – contre le poids. Dur de maigrir sous ce régime… !

«Manger est à la fois un plaisir et un… léger (!) problème pour moi. Je me suis fait une raison, je ne serai jamais mince. Il y a des combats que je suis prêt à mener mais pas celui de la minceur».

BiBi plaint beaucoup celui qui grignote des gâteaux dans sa voiture et qui mange ses petites compotes à la campagne. On apprend que ce cher Xavier aime beaucoup la viande, rien que la viande mais il ne nous a pas dit s’il allait dépendre sa barbaque du croc de boucher de son Maître.

(Sources : Le Figaro et Bakchich).

Apparu et les Disparus.

Apparu n’est pas sur la photo.

Benoist Apparu est le Secrétaire d’Etat, chargé du Logement auprès du ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Il est le seul à ne pas avoir été sur la photo du gouvernement prise lors du premier Conseil des Ministres. On ne sait toujours pas pourquoi Apparu a disparu.

Gérard Longuet n’en est pas revenu.

Si Jean-Louis Borloo se proclamait Grand «couillon» du Gouvernement» (Le Point du 18 novembre), Gérard Longuet était, lui, le grand cocu de la petite Histoire du Remaniement. Il a attendu en vain le poste du Ministère de l’Industrie. Il devra lorgner sur les horizons 2012 ou 2017 pour réapparaitre. Dur, dur car cela risque d’être un peu… longuet pour notre ami Gérard.

Disparu (1) : Jean-Louis Borloo.

Les Marseillais se souviendront du passage-fantôme de Jean-Louis Borloo, dépité d’avoir raté la marche élyséenne de la Célébrité. Notre Centriste se rendit donc à Marseille – sans en avertir quiconque à Paris – pour parlementer avec les grévistes CGT du port marseillais. Ce n’est qu’une fois Jean-Louis arrivé dans la capitale phocéenne que le grand Manitou, Claude Guéant, fut mis au courant et lui intima de rentrer illico. Que croyez-vous que fît Borloo ? Il était midi : Jean-Louis avala son pastis avant de reprendre l’avion pour Paris sur-le-champ. Heureusement, il n’y avait ni turbulences dans l’avion du retour ni François Fillon pour en rajouter une.

Disparu (2) : le Préfet de Haute-Savoie, Jean-Luc Videlaine.

Le préfet de son département a été démissionné.(Lire l’article de l’Essor Savoyard pour en connaître les raisons politiques). Voilà qui a du faire plaisir à Bernard Accoyer. De méchantes langues murmurent que l’Élysée a vite devancé les souhaits du « Perroquet du perchoir». Le fait que ce dernier soit en possession du rapport des auditions parlementaires réclamé par le Juge d’Instruction menant l’enquête sur l’Affaire de Karachi n’est pas étranger à la rapidité d’exécution de l’Élysée.

Devant les journalistes qui le questionnent sur Karachi, Bernard Accoyer rappelle la «jurisprudence de Laurent Fabius», son prédécesseur au perchoir en 1990. Ce même Fabius classa en effet l’Affaire des Frégates de Taïwan sous le sceau du « Secret Défense« . Mais lorsqu’on insista pour qu’Accoyer réponde si oui ou non il a entendu deux ou trois témoins clés comme par exemple Zyad T., libanais proche de Balladur (chez qui dînaient régulièrement Estrosi et Hortefeux dans sa maison du Cap d’Antibes), Bernard Accoyer a une réponse très pointue : «Je n’ai pas la liste précise des témoins entendus». Un comble de ne pas entendre pour celui qui fut dans une autre vie médecin ORL ! (Source : Le Faucigny).

Devedjian délocalisé.

Dans le Monde du 20 novembre, Patrick – fraîchement débarqué de l’équipe élyséenne – raconte ses hauts faits d’armes avec Jean-Jean Sarkozy, le Fiston à Pistons.

«Le 15 octobre, j’ai été convoqué en urgence par Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Il s’est ému que 5 candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l’UMP à Neuilly. Il m’en a rendu responsable. J’ai dit que c’était faux. Il ne m’a pas cru et, très mécontent, m’a dit que j’aurai bientôt une « surprise » (…). Le 10 novembre, Sarko téléphone à Pierre-Christophe Baguet, député-maire de Boulogne-Billancourt pour l’obliger « à donner un coup de main » à Jean Jacques Guillet, soutien de Jean Sarkozy (…)».

Patrick Devedjian nous éclaire alors sur les méthodes du Fiston et rapporte que Lionel Rainfray, élu UMP, a vu le fils Sarko le menacer de «briser sa carrière politique si jamais il votait Devedjian». Est-ce chez Darty que Jean-Jean a appris ces Méthodes de Management ? En seconde année de Droit ou dans les couloirs de l’EPAD ? En tous les cas, l’adage se vérifie : Tel père, tel fils.

Karachi Story…

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DEMAIN ?