Category Archives: Pensées très politiques

Billet retour sur Gérard Longuet.

BiBi est un peu déçu car Charles Pasqua ne fait pas partie du nouveau gouvernement… (On peut rire). Bon… BiBi remet en ligne un de ses vieux billets de circonstance sur Gérard Longuet qui date du 28 septembre… 2009 ! Billet dont il ne retirera pas un seul mot surtout au lendemain de ce piteux remaniement. Pour être complet, retenons aussi ce bon mot de l’Ami Gérard tiré du Monde du 8 juillet 2010 :

«Tout le monde doit être parfait. Le monde politique n’en est pas encore là». (Ici, par contre, Défense… de rire).

[28 septembre 2009] :  » Gérard Longuet revient sur scène. Il accompagne dorénavant Jean-François Copé. L’histoire de Gégé mériterait d’être comptée mais ce serait un peu trop longuet. BiBi fait juste un raccourci pour éclairer l’Internaute amnésique.

Grégoire Verdeaux quitte Carla Bruni pour Henri Proglio.

Surprise ! Grégoire Verdeaux, le Conseiller Com de Carla, a quitté son poste. Voilà un conseiller com de première grandeur qui change soudain d’horizon et qui file par la petite porte alors qu’il était promu dans le Quintet des Conseillers Com après remaniement de mars! Tout cela ne fait pas une ligne ailleurs qu’ici . Bizarre, non ? Pourtant Greg était en bonne compagnie aux RDV du lundi matin avec Lévitte, Guéant, Guaino et Soubie ! Pas rien, hein ?

De son domaine de compétences (Humanitaire, rédacteur des discours de Carla, ex-directeur financier d’Unitaid), le voilà qui va allumer les ampoules EDF, avec un job taillé sur ses mesures : il va prendre la direction des relations institutionnelles en Europe d’EDF. Sur les raisons de ce déplacement, Grégoire Verdeaux se garde bien de nous… éclairer.

BiBi suggère à ce dernier de s’informer sur son patron, grand ami de Nicolas en lisant Le Conte du Capitaine Proglio et des 11 marins ou encore de savourer un portrait en pleine lumière du Patron d’EDF.

On peut s’interroger avec BiBi sur les raisons de ce départ.

Plusieurs hypothèses (7) :

1. Greg a demandé à changer de poste. Bien introduit dans la Maison élyséenne, il a pu demander un poste à haut niveau – et qui plus est – est une «création». Pas rien, une création de poste chez un des hommes les plus puissants de France (rappelons-nous de ses subprimes défendues avec acharnement). Mais ce désir de changement n’explique rien.

2. Grégoire a du être passablement agacé devant les innombrables billets-BiBi sur sa façon toute élyséenne de s’occuper des Affaires humanitaires chez Carla et sur ses imbrications. Le rappel de son poste de Dirlo financier à Unitaid, ses agissements avec Henriette Martinez de l’UMP, l’article de Natalie Nougayrède du 23 Septembre 2010 dans le Monde, l’entêtement-BiBi à rappeler les possibles liens entre la Fondation Carla et «les financements innovants» projetés par Chouchou ont du faire baisser sa côte. Sans parler de cet étrange et énigmatique envoi de Florence (lire article ici même ). BiBi avait déjà perçu cet agacement derrière les petites manœuvres de Greg via les interventions pitoyables de son pseudo Mentrel dans les commentaires-BiBi ou encore… par la création de son Blog très high-tech qui le ferait monter dans les premières lignes Google en lieu et place des billets-BiBi !

3. De tout cela, on pourrait en rire et BiBi… en rit ! Le plus grave est ailleurs. Madame Carla Bruni vient donc d’évincer Grégoire Verdeaux de son pool pour le remplacer par une de ses copines, Véronique Rampazzo. BiBi se demandait – via le courrier reçu d’une Amie de Carla – comment s’était opérée cette embauche. D’autant plus que Carla – que l’on croit tendre et amicale – ne s’est pas gênée pour embaucher déjà Consuelo Remmert, sa demi-sœur en CDI à ses côtés ! Tendre et amicale Carla ? C’est à voir. Partageuse, certainement mais ça dépend avec qui.

4. Le départ de Grégoire Verdeaux est aussi à envisager de la façon suivante : trop exposé via l’acharnement-BiBi, Grégoire a fait son boulot et il est désormais inutile de le garder. Trouvons lui un poste où il sera moins en vue avec – probablement – de jolis émoluments. Ainsi va la carrière de ces jeunes loups sortis de Science-Po qui s’acoquinent avec le Pouvoir. Balladur-Barnier-Sarkozy-Proglio : qui dit mieux sur sa carte de visite ?

5. Cette acceptation peut être une aubaine pour Grégoire. Il se refait une virginité ailleurs chez Papa-Proglio qui va lui apprendre le métier. Et peut-être qu’après tout, Grégoire Verdeaux a assez de lucidité pour se tirer avant la Catastrophe annoncée (Sarko dehors en 2012). Cet éloignement serait tout bénéfice pour lui : il pourrait alors revenir, tout frais, tout neuf dans les souterrains élyséens ! Avec Valls ? avec Copé ? avec DSK ?

6. Il reste encore le côté politique. Chouchou a depuis longtemps pensé ses «financements innovants». Tout semble être en place. BiBi renvoie pour ne pas se répéter à son dernier article.

7. Pour finir, ne croyez pas un traitre-mot du Roman-BiBi sur ces agissements souterrains. Mais n’en demandez pas plus à BiBi : il a beau faire des efforts, il aura bien du mal à se fendre d’un amical «Bonne chance, Greg, dans ta nouvelle Vie !»

Nicolas Sarkozy persévère sur les « financements innovants ».

Vendredi 18 février, pour la première étape française du G20 édition 2011, Nicolas Sarkozy s’est livré à un plaidoyer en faveur de la coopération internationale. Paradant devant les Ministres des Finances des pays du G20, il désigna comme «un risque» la volatilité actuelle des changes et des mouvements de capitaux (Défense de rire) et plaida pour l’internationalisation des échanges sans citer bien entendu le rôle de Clearstream dans cette affaire (ou ces affaires).

Les Médias, eux, prêts à passer la brosse à reluire, ont souligné le passage de Nicolas sur la fantastique mission «confiée» à Bill Gates à propos des «financements innovants» mais sans tenter d’expliquer les dessous (de table ?) de cette Stratégie présentée jadis par Grégoire Verdeaux.

Sur les «financements innovants», rappelons que – via l’Association Unitaid de Douste Blazy – ceux-ci existent déjà et qu’ils sont une manne extraordinaire. Unitaid est une Association qui ramasse quelques 434.000 euros par jour (chiffres du Figaro) et qui gère un pactole de 150 millions d’euros pour l’année 2009 (chiffres du Monde) grâce à la taxe de solidarité sur les billets d’avion initiée par les présidents Lula et Chirac.

Pour démonter ces financements innovants déjà existants, notre Président persévère, relayant l’idée de Raymond Soubie déjà exposée à Copenhague en décembre 2009 (Article-BiBi ici). Il s’agirait de concurrencer (de torpiller diront certains) l’Association UNITAID du chiraquien Douste-Blazy. Chouchou a donc confié au fondateur de Microsoft, Bill Gates, (Wow ! Voyez comment notre petit Président commande au Grand Américain !), une mission sur les moyens de mettre en place des financements innovants pour le développement des pays les plus pauvres. Pour le chef de l’Etat, la personnalité et l’expertise de Bill Gates sont de nature «à rassurer ceux qui sont pour les financements innovants comme ceux qui s’y opposent».

Ben, non, cher Nicolas, BiBi qui s’oppose non aux financements innovants (un sacré trésor pour qui en tient les manettes) mais à l’opacité qui en résulterait, a déjà dit toute la tactique et la Stratégie là-dessus. En relisant les articles-BiBi en nombre, chacun pourrait se faire une idée. Certaines méchantes langues disent qu’il s’agirait d’assécher Unitaid, en déconsidérant l’Association sur ses (supposés) mauvais comptes et ainsi rendre impossible le financement 2012 de l’Aristocrate chiraquien Dominique pour sa campagne 2012.

Bien entendu, personne ne soutient cette thèse abominable même si Natalie Nougayrède, journaliste du Monde, en évoque une autre dans l’édition du Monde (jeudi 23 septembre 2010) : « Nicolas Sarkozy a annoncé une hausse de 20% sur trois ans des versements français au Fonds Mondial » (Présidente : Carla). « Dans l’administration française, on s’interroge : où trouver l’argent? » Puis elle poursuit : « L’Elysée ira t-elle jusqu’à envisager de ponctionner des versements à Unitaid pour les canaliser vers l’action humanitaire de Carla Bruni Sarkozy» ?

Il se murmure – les mêmes mauvaises langues que BiBi ne suit évidemment pas – que nous serions à la croisée de cinq moments historiques :

1. les sources financières et les rétro-commissions de l’Affaire des Frégates se sont taries,

2. le Nouveau Boss financier de l’UMP, Dominique Dord, a du retard à l’allumage.

3. Les dons des Grands Protecteurs de l’Hôtel Bristol ne suffisent plus.

4. Maman Bettencourt n’a plus d’enveloppes et ne peut payer ses timbres.

5. Il est donc urgent, très urgent de faire rentrer des sous dans les Caisses UMP en campagne 2012.

Innovez ! Innovez ! qu’il disait. Il en restera toujours quelque chose…

Les Insupportables : de Luc Chatel à Edouard Balladur.

Les petits matins de Luc Chatel.

Le matin du 19 août 2009, Luc Chatel était en conversation avec des supposées clientes de l’Intermarché de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) sous l’œil des caméras TV. On se souvient que ces clientes étaient des adhérentes UMP venant défendre la politique de rentrée scolaire et que cette mise en scène avait été une obscène Opération Com’.

Dans le Point de cette semaine, revoilà Luc Chatel qui veut «en finir avec le mythe du Grand Soir». Il croit «aux petits matins quotidiens». Surtout à celui du 19 août 2009.

La Saint-Édouard.

Le 5 janvier, Nicolas Sarkozy avait appelé Édouard Balladur pour lui souhaiter sa fête. Très ému fut notre Chouchou devant son mentor très très pleurnichard : «Vous savez, mon cher Nicolas, plus personne ne me souhaite ma fête». Rappelons que Saint Edouard, dernier roi à régner en Angleterre, fut vite l’objet d’un culte populaire sachant se faire l’ami des petites gens. Edouard est très populaire lui aussi. A Chamonix, les nombreux richissimes anglais comme ses sympathiques voisins chamoniards (Florence et Eric W.) l’adorent.

Sarkozy toujours.

Sarkozy se la joue serein alors qu’il est mort de trouille. «De Villepin, dit notre Chouchou avec (fausse) conviction, pourrait être à 2 ou 3% mais il ne se présentera pas». A la sortie du Conseil des Ministres, il plastronne, cette fois-ci, sur Marine Le Pen : «Pffttt… Marine Le Pen, c’est du vent».

C’est pour ça qu’il commande à ses sous-fifres d’amadouer Dominique, qu’il invite l’Aristocrate à fausse particule fin février et qu’il commande sondage sur sondage sur les thèmes porteurs de la Marine.

Le rapport qui tue.

Notre grand intellectuel, Serge Moati, se dresse sur ses ergots : «Je n’ai rencontré le Président Ben Ali qu’une seule fois dans ma vie, peu de temps après son arrivée au pouvoir». Le réalisateur fit quand même beaucoup d’effet à l’ex-Chef d’Etat tunisien puisque ce dernier lui confia «un rapport sur la libéralisation de la TV tunisienne». Serge Moati, prudent, dit que «le rapport s’est perdu dans le sable». BiBi n’hésitera plus désormais à ranger Serge Moati dans les rangs des Journalistes-Autruches.

Le Point dans la gueule.

Pour l’Hebdo Le Point, très nostalgique de Jacques Chirac et de Bernadette, les propos tenus par Eva Joly («Le coup de la maladie, c’est très classique. Pinochet aussi se disait très malade. Il a vécu beaucoup d’années après») seraient «très inélégants». Pourquoi inélégants ? Eva Joly ne souhaite pourtant qu’une seule chose : que le Grand Jacques vive très longtemps et en très belle forme.

François Mitterrand, sage comme une Image.

Lundi 14 février à 22h30, Public Sénat diffusera un documentaire du belge Hughes Le Paige sur François Mitterrand («Le Prince et son Image»). Il est peu probable qu’il raconte cette anecdote hautement signifiante sur le Chevalier à la Francisque. A chaque séjour vichyssois chez ses amis Michel Charasse ou Guy Ligier, François Mitterrand évitait de traîner en ville, de peur qu’un photographe prenne le cliché déshonorant qui le verrait revenir sur les lieux où en 40-41, il travailla au service de Vichy, «francisque» à la boutonnière. BiBi aurait bien aimé faire ce film-là, avec ce titre-là : «Le Prince et l’absence d’une Image».

Argent blanchi et nez rouge.

Un jour, Stéphanie de Monaco déclara, horrifiée, qu’elle était contre les corridas en lâchant : «Mais les taureaux sont quand même des êtres humains». Cette fois-ci, elle fait plus soft : «Dans notre famille, le Cirque, c’est génétique. Nous avons un chromosome à nez rouge qui se balade de génération en génération». Et BiBi peut en témoigner : à Monaco, on blanchit tout… jusqu’au masque des clowns.

Justin Bieber, pas Justin Bridou.

Il parait, toujours selon Le Point, que «Justin Bieber serait l’Ado le plus connu du Monde». S’il y avait un Dictionnaire des Célébrités, BiBi se classerait  juste devant lui 🙂 Mais… au fait, qui est ce Justin Bieber ?

Bravo Denis Robert ! Honte à Clearstream ! (3)

Silence dans les rangs (des journaux) et d’ailleurs.

Sur les témoins, les pressions ont été fortes… Et les plaintes en diffamation (réelles ou brandies) de Clearstream sont bien utiles pour effrayer les journalistes. Ces derniers, intéressés par les découvertes de Denis Robert, ont contacté Clearstream et ont eu droit, à chaque fois par retour du courrier, à de sérieuses mises en garde. On ne comptera pas non plus les méthodes habituelles utilisées : pression sur les témoins, négation contre toute évidence de l’existence des preuves, perquisition bâclée, plaintes en diffamation lancées par Richard Malka (avocat de Clearstream et de Charlie-Hebdo), envoi d’huissiers (plus de 230), revirement de Procureur, escamotage de pièces à conviction et autres manœuvres d’intimidation.

Mépris et soutiens.

Le lobby banquier et luxembourgeois est très puissant à Strasbourg. Là, Clearstream a pu compter sur la personne de l’ancien ministre luxembourgeois Jacques Poos, et de l’ancien président Jacques Santer. N’oublions ni le silence de Barroso et de l’adorable Jean-Claude Juncker ni les vociférations des deux députées européennes luxembourgeoises, Colette Flesch et Astrid Lulling. Elles n’ont eu de cesse d’insulter Denis Robert ces cinq dernières années. Sans parler d’une partie de la presse du Luxembourg, ce joli pays (voir article-BiBi)…

«Nous avons été traînés dans la boue par une bonne partie de la presse luxembourgeoise qui a très vite pris parti pour la place financière, sentant à juste titre le danger. En France, on a tu l’essentiel de ce qui s’est passé depuis la sortie du livre».

Le Monde a tenté de discréditer le journaliste indépendant avec une énergie suspecte ressemblant à de la défense de fond de commerce. Le quotidien choisit dans un premier temps, le parti des banquiers et de Clearstream (…pour se reprendre un peu par la suite).

Peillon, Montebourg, Harlem Désir, ATTAC et les autres.

Une mission d’enquête parlementaire s’est emparée en France des révélations contenues dans le livre. Il s’agissait de la mission Vincent Peillon-Arnaud Montebourg, alors spécialisés dans la lutte contre le blanchiment. Autres soutiens : l’européen Harlem Désir, les juges Van Ruymbeke, Bernard Bertossa, le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), ATTAC et le Comité de soutien à Denis Robert, Guy Bedos, Cali, Miossec, la revue Politis, France-Info (ce mercredi, DR est invité à 8h30) et le Comité de soutien etc.

2005 : quelles coïncidences !

On notera en passant qu’avant son assassinat (2005), Edouard Stern, financier généreux de l’UMP, voulut en savoir plus sur Clearstream et aurait essayé de téléphoner à Denis Robert. En cette même année 2005, dans le cabinet Andersen, Florian Bourges entamait une importante enquête sur Clearstream. A ce moment-là, Eric Woerth quittait ce même cabinet pour devenir Secrétaire d’Etat. Il y embaucha la… femme d’Imad Lahoud. L’informaticien Imad Lahoud dîna avec Eric avant de se retrouver au milieu de l’Affaire Clearstream 2. Eric, lui, était devenu Trésorier UMP avant d’être conjointement Ministre du Budget – après la victoire en 2007 de son Chouchou.