Category Archives: Pensées très politiques

Les Primaires ouvertes à tous : une foutaise.

Peur parentale.

BiBi – sauf tremblement de terre – ne changera pas d’avis : les Primaires sont une foutaise. Alors que Chouchou, plus malin, essaie de déblayer tous les candidats sur son chemin, la «Gauche» brandit la tenue des Primaires comme preuve de «fonctionnement démocratique interne» au nom de «la liberté des courants», liberté qu’on ne trouverait nulle part ailleurs (par exemple à l’UMP). BiBi compare cette attitude aux largesses et à l’évitement de parents incapables de dire non aux désirs de leurs enfants (adhérents) de peur que ces derniers ne les aiment plus (désertent et les abandonnent).

« Menaces sur les proches de Jean-Louis Borloo »?

A-HU-RISSANT le dessous des cartes de la bataille politique 2012 ! Le JDD parle de «menaces de responsables UMP sur les proches de Borloo». Aucun journal

La Fiction-DSK de Daniel Sibony : hélas, une de plus !

Sur son blog, Daniel Sibony  intervient à propos de l’Affaire DSK. Surprise : lui aussi vient participer à la Grande Foire aux Fictions (d’Innocence, de Culpabilité – peu importe) de la Doxa. Article : Affaire DSK : justice et Jouissance.

En préambule.

BiBi se doit de rappeler combien l’ensemble des écrits du Psychanalyste-mathématicien (des magnifiques écrits «Du vécu de l’invivable» aux concepts féconds de «L’Entre-deux») l’ont marqué dans sa vie intime et professionnelle. Le billet qui suit ne s’attachera donc qu’à la seule intervention qu’il fait sur l’Affaire DSK et à sa lecture attentive.

Bouc-émissaire.

BiBi ira directement à la dernière ligne : «Je n’aime pas la Scène du Bouc émissaire, tout simplement». Et là, accord sur toute sa ligne. Haro sur les dépiauteurs, les journaleux, les intellos éditocrates, médiocrates (hélas jamais comptabilisés par Sibony dans sa vision de la «Doxa»). Haro, oui, (cités cette fois à juste titre par Sibony) sur les Psy et sur ceux qui s’improvisent illico en juges du côté des «Pauvres». BiBi donne mille fois raison à la parole biblique reprise par Daniel Sibony : «Dans sa querelle, ne glorifie pas le pauvre».

Part de jouissance.

Dans cette affaire, «chacun veut d’abord prélever sa part de jouissance en disant ce qu’il a sur le cœur». Dans ce «chacun», BiBi se sent – comme chacun – interpellé. Alors, il précise sa position personnelle en rappelant qu’il a toujours considéré DSK– emprisonné ou non – comme un adversaire politique, un représentant politique au service du Libéralisme à combattre. En témoignent  – AVANT l’Affaire – les trois billets-BiBi écrits : «Les Affaires de DSK 1 et 2» et «Sarkozy-DSK : c’est tout Com’». En témoignent les lignes de ses deux billets APRÈS l’Affaire (1 en date du 15 mai et 2). A chacun des ces billets, nulle part une part de jouissance en s’étendant sur ce que BiBi a sur le cœur. Par contre, Sibony, inversant quelque peu le sens de la Doxa, s’est montré un peu aveugle et sourd devant le déferlement de la gentry médiatico-politique qui SOUTENAIT DSK. Pas un mot là-dessus.

Des milliers de jugements, certes.

BiBi s’en désole mais ce qu’écrit Sibony est  juste : «Au fond, il y avait une violence plurielle qui attendait cette affaire pour affluer de toutes parts, et s’exprimer largement». De TOUTES PARTS ? Sibony retient la violence de «milliers de jugements». OK mais de qui ? De quoi ? D’où part-elle ? BiBi attendait une analyse contradictoire, différenciée, plus complète, plus fine. Mais il n’aura rien de plus.

Point de désaccord.

BiBi relève 1. «Une loi sur le harcèlement n’y change pas grand-chose». 2. «Il n’y a rien qui puisse régler ABSOLUMENT, en vérité, l’approche des sexes». Mais on peut se battre pour une loi (possible et souhaitable sur le harcèlement) en étant conscient qu’elle ne règle pas ABSOLUMENT l’approche des sexes. Faut-il pour cela renoncer à se battre pour qu’une loi, toujours perfectible, puisse changer un petit-quelque-chose ?

Point d’accord.

«On juge une personne, pas un rapport social ou un symbole». BiBi rajoute que ce «ON», c’est la Justice, c’est ce qui vient faire Tiers indispensable entre la (supposée) victime et le (supposé) coupable. Ce «ON», c’est la Justice (ici américaine – avec tous les aléas possibles dans le rendu de son Jugement). Dans ce «ON», BiBi ne compte ni Sibony, ni BiBi himself, ni la Doxa. Ce «ON», c’est l’appareil judiciaire (même s’il est imparfait). Pas plus, pas moins.

Le cœur de BiBi.

BiBi s’interdit de dire ce qu’il a sur le cœur et d’y prélever une part de jouissance. BiBi a d’autres espaces pour aller jouir et ne dira rien là-dessus. Il ne dira ni son opinion, ni ses ressentis, ni ses pré-jugés, ni ses idées à la con (cela n’a strictement aucune importance). Par contre, il continuera de parler de DSK (de lui et d’autres) comme un adversaire politique à combattre. Il le combattra en adversaire et NON EN BOUC EMISSAIRE. Tous ses bibillets vont et continueront d’aller dans ce sens.

Une étonnante conclusion.

Sibony – hélas, lui aussi – vient nous délivrer «sa part de jouissance» alors qu’il pourfend à juste titre les Psy quelques lignes plus haut qui  disent «ce qu’ils ont sur le cœur». Et c’est la phrase suivante qui ne dit rien qui vaille à BiBi : «Cela dit, a-t-on envisagé cette hypothèse sur l’événement ?»

Et hop, hop,  puisque « cela est dit« , voilà Sibony qui nous inflige son hypothèse, sa Fiction (d’Innocence ? De Culpabilité ?). Il n’y résiste pas lui aussi. Le voilà qui prend position dans ce capharnaüm alors que tout son début d’article aurait supposé une courageuse position finale d’attente du Procès à venir et de retrait (les SEULES QUI VAILLENT POUR BIBI). Le voilà – via son hypothèse «brûlante» – qui alimente «la violence plurielle» qu’il dénonce.

Hélas, Monsieur Sibony, vous aussi, vous aussi.

DSK : c’était il y a un mois, c’était il y a un siècle.

Le lundi 2 mai, nous étions dans la période ascensionnelle de DSK. Tout le Monde attendait sa candidature. Le Maître ne se prononçait pas encore, laissant ses sous-fifres et ses Conseillers à la Con gloser dans le Mentir-Vrai d’une Candidature mi-virtuelle, mi-inévitable.

1. Avril/Mai 2011 : Partisans, alliés, amis journaleux

De Villepin et Borloo dans des lits-jumeaux ?

Pour Sarkozy, le problème Villepin est résolu : Dominique se couchera et ne se lancera pas dans la Course 2012. C’est que – joli argument – Dominique aura à payer de sa poche s’il n’atteint pas les 5%. Peut-être aussi que Dom a reçu la promesse de Chouchou de jouer contre Copé/Fillon pour 2017 ? En tous les cas, le problème Villepin est réglé : voilà un adversaire de moins.

Pour ceux qui en douteraient, lisons attentivement le Monde du 3 juin : «M.Sarkozy, qui ne peut pas exclure la présence de Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, estime que Dominique De Villepin n’est plus un danger».Il faut que le journal ait des certitudes pour être si catégorique. Dominique, le Grand Aventurier, va prendre des risques ailleurs : il ouvre un site pour son grand Projet politique (2017) !

Reste Borloo.

Embêtant ce Borloo pour notre Chouchou.

Nicolas a cependant plusieurs façons de le tenir :

1. D’abord ce million d’euros que l’UMP ne manquera pas de lui refuser. Comme chacun sait, l’argent est le nerf de la Guerre 2012. Le Canard Enchaîné rapporte d’ailleurs : «Copé refuse obstinément de verser au Parti Radical la somme d’un million d’euros que lui allouait chaque année l’UMP, aux termes d’un contrat passé entre la formation présidentielle et son parti satellite».Copé rajoutant : « C’est une question de dignité ! »

2. Second axe de la bataille : l’intimidation.

« L’Elysée continue, plus que jamais, de faire le siège des députés radicaux, élus grâce aux voix de l’UMP » (Le Canard Enchaîné). Ces députés risquent gros mais Sarkozy aussi. Voila les trois façons solidaires qu’a Chouchou pour serrer la vis :

La plainte et le gémissement. Il faut avoir entendu Nicolas geindre : « Il-ne-faut-pas-refaire le RPR et l’UDF».Autrement dit : avec deux candidats, je suis perdu (sniff, sniff, versons une larme).

Clamer que les programmes et les électeurs, « ce sont les mêmes» (Le Monde 3 juin). BiBi appelle ça la Politique de la Caresse dans le sens du poil.

N’oubliez pas enfin les Législatives, frères centristes ! Ces élections suivront la Présidentielle et là, la Majorité UMP présentera des candidats contre les Centristes en place et défaite annoncée pour vous, chers petits gars du Milieu. C’est compris, les Amis ?

Le problème Villepin est donc réglé mais notre Monarque continue de s’agiter fiévreusement en coulisses. Et pas pour rien : il a obtenu – belle victoire – que le Dominique baisse son pantalon mais il sait que le grave danger se situe au Centre avec Borloo. Car Borloo peut rassembler un petit monde (et plus de 5% qui manqueront beaucoup, beaucoup, beaucoup). Borloo peut en effet se faire une notoriété rapide de Grand Homme sobre – vu la désaffection persistante de l’électorat centriste de Chouchou 2007. Ben, oui, Chouchou, ce sont les masses qui feront ton histoire.

Dominique s’est donc couché et a évité la confrontation finale (pas étonnant). Aurait-il eu l’assurance d’avoir un beau… matelas ?

Borloo, lui, est toujours en pyjama. Devant l’insistance de Nicolas se glissera t-il dans le second lit-jumeau ?  En attendant la réponse de Jean-Louis, reste cette question : à trop vouloir les enfermer dans une même chambre à coucher, Nicolas ne va t-il pas accélerer le rapprochement Borloo/Dominique De Villepin ? Effet boomerang non prévu par l’équipe élyséenne : ce dimanche, France-Info évoque « la main tendue de Borloo à Villepin…»