Category Archives: Pensées très politiques
février 12, 2016
Bibi

Beaucoup d’étrangers progressistes se demandent ce qu’est devenue La France. Sensibles aux articles de leurs presses nationales, aux échos des amis, ils sont parfois déroutés, toujours interloqués par les changements intervenus dans notre beau pays. C’est à eux que je pense en écrivant ce billet. Voilà donc quelques nouvelles à leur donner. Nouvelles de la Gauche, des Médias et…. d’un pauvre blogueur qui ne me voulait que du Mal.
décembre 24, 2015
Bibi

Prendre le maquis. J’en vois déjà qui se gaussent, qui ironisent. Loin de moi pourtant de prendre les mêmes armes que nos Résistants de la première heure et de m’en aller en secret rejoindre de lointaines forêts où se battent des camarades tout proches. A plus humble échelle, mon maquis à moi ressemble plutôt à une cachette, de celle qu’un enfant trouve en toute malignité lorsqu’il joue à cache-cache.
Seule différence avec ces instants joyeux de ce sain délassement enfantin : les temps se sont obscurcis. On peut dès ce 24 décembre me déchoir de ma bibinationalité, on peut venir me coller un bracelet et m’assigner à résidence pour des fautes dont je serais suspecté et pour des crimes que je n’aurais pas commis. Oui, les temps sont durs. Et l’air du temps-ci devient irrespirable.
décembre 14, 2015
Bibi

Ces Régionales, ce sont évidemment un désastre pour les bibis et autres gens de Gauche. Ce n’est pourtant pas l’habitude de la Maison de verser dans le catastrophisme. C’est juste que dans mon analyse du Jour d’Après, je laisserais mon optimisme habituel quelque peu en veilleuse. Et juste que je vois – avec un certain effroi – monter de plus en plus mon inquiétude (partagée ?). Inquiétude non pas devant les pourcentages du FN (il me faudra revenir sur ces « pourcentages » mensongers diffusés massivement, pilonnés par les Médias) mais devant les ahurissantes positions de la Gauche (du PS aux partis de… Gauche) appelant à voter Estrosi et Bertrand.
décembre 02, 2015
Bibi

Longtemps j’ai mis sur mon fronton un mes textes préférés, le texte de Louis Calaferte (dans « C’est la Guerre »). Cette fois-ci, à la énième relecture, j’ai bizarrement rechigné sur la dernière phrase : «L’homme est une saloperie».
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novembre 19, 2015
Bibi

La peur. La peur qui obstrue tout jugement. La peur dont on sait qu’elle peut être une arme de dissuasion massive contre tout éclairage, toute volonté d’explication et de compréhension. La peur, indiscutable, qui vient figer nos corps ou qui accélère notre pouls. La peur qui n’en devient que plus redoutable lorsqu’on se sent isolé. Car la solitude renforce ce sentiment de peur, de cette peur qui n’a rien de pathologique. C’est pour cela qu’il est bon de voir, de lire tous ces messages, ces digressions, ces lettres, ces tweets, ces blagues qui cachent le désespoir, ces sentences sentencieuses, ces éclats de rire, ces coups de colère, bon de parler même à ceux qui n’écoutent que d’une oreille distraite, bon de se répéter…
TS Lawrence écrivait justement ceci : «J’avais peur d’être seul et d’offrir aux vents du hasard une âme vide qu’ils emporteraient». Et lorsque la peur s’incruste, insiste, perdure jusqu’à vous rendre blême du Matin-Courage jusqu’au Soir-Désespoir, il faut faire un énième effort. Sans se voiler la face : le chemin sera long – c’est une épreuve – pour suivre jusqu’au bout Georges Haldas écrivant ceci : «C’est quand on se sent le plus ravagé intérieurement qu’il faut accomplir avec le plus de minutie nos devoirs quotidiens».