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16 Piques & Répliques-BiBi.

1. « Magie des Idées : soulevez votre chapeau, il se peut que vous trouviez une idée ;  soulevez un lièvre, il se peut que vous travailliez du chapeau».

2. « Si vous avez de drôles d’idées, sachez qu’elles ne vous feront pas forcément rire».

La BiBi-othèque.

Avec sa vidéo – qui vaut beaucoup mieux qu’un long discours – BiBi ouvre sa BiBiothèque aux curieux et aux curieuses de son blog. Il ne s’agit pas pour BiBi de se servir de ce clin d’oeil pour étaler (sa) science et (sa) culture. Il ne niera pas un zeste de narcissisme dans cette offrande 🙂 ! Cependant, son souhait est plutôt d’ouvrir sa passion personnelle du Lire à l’air libre du Partage.

BiBi n’est pas tombé dans les livres dès son plus jeune âge. Il a vécu l’Aventure de la Lecture comme un parcours de Combattant depuis l’âge de 14-15 ans ( avant cela, il était un beau cancre). Il s’est toujours souvenu du mot de Vladimir Illitch Oulianov (dit « Lénine ») : « Prends un livre, c’est une arme». Parcours de combattant donc mais partie de plaisir (un peu) et partie de Jouissance (beaucoup).

Ces lectures au fin fond de ses nuits, BiBi les doit à ses ami(e)s avec une pensée pour Gérard, passionné de Dostoievski et parti dans le bleu du ciel, pour Serge et Monique, Jean-Luc et Chantal, Claudine, Bernard et Nelly, Michel et Annick. Il sait aussi que cette pulsion incompréhensible du Lire lui vient de profondeurs inconnues et qu’elle demeurera une Énigme au long cours, jusqu’au baisser de rideau.

La Sociologie s’y croise avec la littérature, s’entremêle avec la Musique et la Poésie. La Série Noire côtoie Maurice Blanchot et Antonin Artaud. Ces lectures-BiBi qui semblent glorifier des Noms ne veulent pas idolâtrer mais admirer. Pour BiBi, ce sont les Brûlures de lecture qui comptent, ce sont les Instants vitaux que ces lectures font naître qui comptent.

L’Art est une force matérielle qui nous botte le cul et nous bouste la Pensée sans arrêt. Une ligne d’Artaud ou de Baudelaire suffit à nous renverser et – pourquoi pas – à nous changer de fond en comble. C’est en cela que les livres nous aident. Ils aident à trouver Amitiés complices et non-complaisantes, à choyer nos Amours orageux (Ici, baiser en toutes lettres électriques à Boto-Boto ).
Bref, les livres nous aident à vivre.

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Obscures espérances d’un Blogueur.

–  Plus de 750 billets en deux ans et demi. Toujours du plaisir, BiBi ?

Du plaisir ? Ce mot-là, je le lis presque partout «plaisir d’écrire» «bloguer, c’est un plaisir» etc. J’avoue que j’ai du mal avec ça. Je connais plutôt les humeurs rageuses, les sauts brusques, les attentes qui dévorent, les stagnations dans la Pensée, les impatiences de l’enfant, le manque de fulgurances et tant de pertes d’éléments que j’aurais voulu mettre en ligne. Contre ce mot «plaisir», j’aurais juste envie de rapporter ici le constat implacable d’Artaud : «Ecrire est une cochonnerie». Alors, le Plaisir là-dedans ? Euh…pas si simple.

–  Avec ton Blog, où voudrais-tu en venir ?

Je voudrais m’immiscer entre l’Essentiel et le Quotidien, lier notre Vie profonde avec les menus évènements de notre vie ordinaire. Vaste programme, hein ? C’est qu’il n’y a pas d’un côté les grandes questions (to BiBi or not to be) et de l’autre, les actes banals du Quotidien. Mais je n’y arrive pas vraiment. Regarde ces tentatives embryonnaires (Quizz du week-end, Potins pipolitiques, Flèches de BiBi). Peu concluants, hein ? Alors que je voudrais aller de l’avant, faire du nouveau, zigzaguer sans me retourner, je me vois happé par la répétition, incapable de tenir ce double pari initial : allier dans mon écriture «la légèreté du Pollen et la gravité du granit».

–  Plus vraiment d’inspiration ?

Un billet étayé, quasiment un par jour. Et tant d’autres choses, hors-Blog, à écrire. Le Blog rapproche certes… mais il sépare encore plus, il t’éloigne des Centres de Vie. Écrire, lire dès lors, c’est renoncer. Je ne relirais plus jamais Dostoievski, Maurice Blanchot, je ne replongerais plus dans le Quichotte, je ne me retaperais plus Kafka, ses récits, son journal. Et que dire de toutes ces Beautés du Monde que je rate. Il me faudrait une seconde vie. Où trouver ce temps, ce Temps qui me devient une denrée rare ? L’inspiration, dis-tu ? Mais c’est elle qui me nargue et qui se moque de moi. Écrire – heureusement  (mais dois-je dire «heureusement» ?)  – reste quand même, par moments, une respiration.

–  Qu’est-ce qui –au moins– t’a satisfait jusqu’ici dans la tenue de ton blog ?

Je pourrais te répondre en chantant l’hymne de Mick Jagger «I can’t Get no Satisfaction». Mais en cherchant bien, je trouve cet additif à mon pseudo plutôt bien : «Optimiste de plus en plus inquiet». A condition de le lire en basculant le fléau de la balance vers l’Inquiétude. Et puis, autre «réussite» : mon avatar photographique («Chemin de la Liberté») qui en dit long. Des lettres sont rongées, elles sont rognées et à moitié effacées mais – ultime sursaut vital – on arrive quand même à le lire.

–  Tu ne jouerais pas au faux-modeste ? Ton Blog est en plein essor :  une superbe place de 498 ième au Wikio général et 350 visiteurs par jour qui t’apprécient…

Pour écrire, il faut aussi un écart avec ceux qui t’apprécient, il faut un pas de côté, une certaine indifférence, des moments de solitude essentielle. Pas pour se draper dans sa superbe, plutôt pour s’obliger à se rassembler en soi-même… Et puis aussi pour sortir la tête hors de l’eau où nous plongent les brutalités de ce Monde, les horreurs et les insanités du calamiteux Pouvoir actuel. L’accueil, les compliments, le petit lot de reconnaissance… OK mais on aurait vite tendance à se laisser porter et emporter. Bon, je veille au grain mais il me faut ces moments de Solitude essentielle. Tu vois, je suis loin, très loin de déplier en chaque occasion cette abracadabrantesque banderole de blogueur : «Des liens, bordel, des liens».

–  Il y a une constante dans ton Blog : ni vulgarité, ni agressivité.

Quand quelque chose de vrai est écrit sur un mode agressif ou vulgaire, cela cesse d’être vrai. Mais tu me connais : dans la vie, je suis souvent les deux. J’essaye de m’armer dans le silence, d’affûter mes flèches et mes mots en catimini, à distance des Poulaillers insupportables du Pouvoir et des aboiements de Chiens de Garde qui tiennent le Palais Sarkozyste. Indispensable d’atteindre les cibles avec justesse, précision et – pourquoi pas – avec férocité : nous sommes en guerre, non ?

–   Autre chose pour finir ?

J’ai l’impression que parfois, mon humour est un alibi esthétique. J’ai relu quelques uns de mes billets (en particulier «Les Flèches») et je me dis que cette casquette d’«humoriste pipolitique» est trop grande ou trop petite pour moi. Peut-être qu’un bibi à la place d’une casquette… Il faudrait peut-être que cesse toute parole et tout écrit… qu’enfin je me détourne, me découvre ailleurs. Mais bon – pour finir – je ne sais pas faire autre chose.

–  Merci à toi, BiBi.

BiBi fait le compte de ses lecteurs.

BiBi tient à remercier chaque lecteur régulier ou occasionnel de son Blog. BiBi espère continuer de faire rire aux larmes, de faire pleurer de joie et surtout de donner à penser à tout visiteur qui s’aventurerait ici même.

BiBi est allé faire ses calculs via Google Analytics. BiBi les livre ici… non sans fierté.

Du premier juin au premier juillet, BiBi a comptabilisé 10916 visiteurs soit une moyenne de 352,13 visiteurs par jour ( contre 306,34 visiteurs par jour de Mai).

Devant ce chiffre, BiBi imagine tous ces lecteurs devant lui (où mettre le 0,13 visiteur ?) et il en a presque le vertige. Par rapport au mois de mai, BiBi a gagné des lecteurs (1113 visiteurs de plus). Les pages vues – 7 billets par page – ont été plus nombreuses : de 15933 en mai à 17454 en juin. Les visiteurs directs ont été 1225 et ils ont passé 1 minute 58 seconde en moyenne sur le Blog.

Ce sont les sites citoyens (Dazibao, Betapolitique, Cozop, Rue89) qui ont amené le plus de trafic. Normal : BiBi donne aux trois premiers ses articles avec joie.

BiBi remercie aussi les ami(e)s bloggeurs, toujours aussi fidèles qui viennent de tous les horizons (particulièrement ceux de sa Blogroll et ceux/celles de la Chaise-Dieu).

Un salut encore aux liens fournis par Dazibao (341), Celestissima (79), Nouvel Hermès (77), Le Village des NRV (29), Ruminances (27), Captain Haka, nouveau venu (21), Valérie de Librelulle (20) et Guy Birenbaum (14).

Les mots-clés qui ouvrent les meilleures serrures ont été… Domenech (!), Pamela Courson (ex-femme de Jim Morrison), Valérie Hortefeux et… Bigeard !

A noter : deux visites togolaises pour une lecture de 14 minutes et un visiteur de Madagascar (13 minutes 54) pour ce mois.

Toujours pas de visiteurs de la Bolivie, du Mali, du Soudan, de Mongolie, d’Ukraine depuis la naissance du Blog.

BiBi s’est inscrit sur le European Blog de Cathy Nivez et il a eu la surprise d’y voir figurer en Une un de ses articles traduits en cinq langues (sur les Brèves à propos de Sepp Blatter, Président de la FIFA). Sur le Classement Wikio (en catégorie Divers) de Juin, BiBi était classé 78 ième.

« La dernière photographie de Jim Morrison » continue d’attirer le client. Pas très loin derrière, Anelka et Finkielkraut a fait recette, Guillon et Porte continuent de faire marrer…

En tous les cas, le MERCI n’est pas feint. Grâce à vous tous, BiBi continue de vivre de drôles d’aventures.

Camarade Nietszche.

Nietszche  (re)vient souvent au secours de BiBi pour qu’il apprenne à voir, pour qu’il apprenne à parler, à lire, à penser. C’est qu’il faut à BiBi sans cesse apprendre et réapprendre à voir, habituer son œil à laisser venir à lui les choses, les gens, les parfums. C’est cela la première préparation à la Pensée. Eviter les écueils du Jugement immédiat, souvent grossier. Se méfier comme de la Peste des réactions instantanées à une séduction.

Apprendre à voir, c’est ce que le Langage nietzschéen appelle la Volonté forte : l’essentiel étant précisément de ne pas « vouloir », de pouvoir suspendre la décision… « L’art de penser doit être appris comme la Danse, comme une espèce de danse », écrit le génial Friedrich. « Savoir danser avec les pieds, avec les concepts, avec les mots », insiste t-il en rajoutant : « Faut-il que je dise qu’il est nécessaire de le savoir avec la plume, qu’il faut apprendre à écrire ? »

Il est là, ce Jeu électrique de l’écriture où les mots au courant (fou) oscillent entre Vitesse de la lumière et Déplacements d’escargot. Nous y sommes dans ce Monde, dans ce Monde (im)mobile avec sa charge quasi-muette de convocations ( «Que fais-tu ? Qui es-tu ? Où vas-tu ?»), avec ce fracas insistant d’interpellations («Poètes et non-Poètes, vos papiers ! ») et de garde-à-vue («Mets-toi là et ne bouge pas, on t’a à l’oeil !»).Tout nous pousse à nous tenir à l’écart d’une écriture qui rendrait compte de ce qui est, de la Vie dans sa Beauté illégitime, de la Vie dans son exaspérante lenteur.

C’est vrai qu’il y a une impossibilité de penser, qu’il y a une impossibilité conjointe de parler et d’être entendu (là est la Violence sourde) mais cela ne signifie en rien qu’il n’y aurait rien à dire. Ce « Rien à Dire », laissons-le aux piteux Loquaces qui remplissent les écrans télévisuels, aux Spécialistes du Bavardage sur l’Indicible, aux Fogiel, aux Ruquier, aux Philippe Val du Monde entier.

BiBi et ses Amis ont, eux, plutôt un Trop-à-Dire. Ils sont plutôt sommés de tout dire. Ou si ce n’est de tout dire, de faire en écriture, l’expérience et l’épreuve des Limites, des leurs comme celles du Monde.