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Paris Trash.

Poubelle 6

Évacuons ! Par ici les déchets !

Même pour nettoyer, pour rendre propres les Propriétés, on met les formes. Joliesses et couleurs pour dire le cul du Monde où finissent les inestimables marchandises qu’on nous fourgue et que nous «choisissons». Plastique lisse et vert-de-gris, bouchons dentelés, boites écrasées, gâteaux émiettés : tout cela offert aux Corps à la peine furetant dans les poubelles ensoleillées.

Et les accompagnant, l’ombre de ces quelques aphorismes pour un instant de répit.

Le Paris de Bertrand Delanoë.

Siège métro

Siège coloré du métro parigot.

Cinq jours à Paris. Chaleur, sueur, bonheurs toujours renouvelés. Appareil photo dans la poche, j’ai pris au hasard (objectif) quelques instantanés. Aucun déplacement sans ce vertige photographique, sans phrases de poètes, sans réminiscences incongrues. Et comme l’écrit si bien Henri Michaux à propos d’autre chose (son expérience mescalinienne !) : «Ceci est une exploration».

Photographies Capitale (BiBi in Paris).

 Une Semaine à Paris. Sans Net, sans Twitter. BiBi aime cette vacance de la Capitale où il se laisse bercer par les sonorités insolites : ça parle spanish, anglais, rubbish, italiano et joual. Parfois, on se demande d’où viennent ces étranges Étrangers ? Que font-ils ? Où sont-ils le reste de leurs années perdues ? Bien sûr, il reste les éternels paumés qui tendent la main au Carrefour de la Charité. Ils parlent roumains avec leurs accordéons, ils chantent à tue-tête dans les cours et les coins de rue… pendant que Valls les inscrit sur ses carnets de Vol, prêt à les mettre au violon.

Séjour et sept nuits à Paris.

BiBi est allé faire un tour à Paris.

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 Il est retourné à l’Opéra de Paris, visite qu’il effectua il y a très longtemps, enfant émerveillé. Le rouge velouté, la dorure des encarts, le silence feutré, les machinistes au travail sous la coupole dessinée par Marc Chagall font de l’endroit – encore aujourd’hui – une petite merveille.

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A l’opposé, non moins magnifiques, les photos d’Yves Marchand et de Romain Meffre à la Galerie Wanted Paris (23 rue du Roi de Sicile) invitent à la pensée avec la dégradation de la ville de Détroit. Ainsi, les grandes photographies de hauts lieux de la capitale de General Motors nous offrent – in visu – le déclin de l’Empire américain. Elles traduisent avec émotion l’agonie de la Ville, l’abandon de ses bâtiments (grands escaliers aux trois-quarts désolés, opéra et salle de spectacle rongés, piano devenu jetable etc). Nous sommes de plein pied dans ces lieux désaffectés, terriblement désaffectés. On sent cette désolation silencieuse, on est triste devant ces déserts citadins, on est révolté devant la logique industrielle d’un Capitalisme délirant, féroce et sans pitié. Ici, nulle place pour les habitants délocalisés eux aussi vers la périphérie, obligés de fuir le Centre en ruines.

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Au Onze Bar, 83 rue Jean-Pierre Timbaud (Paris 11ième), les soirées et les nuits sont empreintes de relents de bières, de chuchotements et de chants. Au fond de la salle, on entendit les mélopées douces et folkeuses des Buskers. Dans la tiédeur de la nuit de ce jeudi, BiBi apprécia le service de Ben et de Nathan, gardiens de but du Onze. Jazz, Soul, Blues, World Music : ne demandez pas le programme, il est sous vos yeux.

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Hôtel de Ville avec les Indignés, Puces de Saint-Ouen le samedi (Un livre sur William Blake à deux euros) et Vide-Grenier d’Avron le dimanche. Les photos des Indignés sont de Pauline A. Les autres sont nées des Click-Clak de BiBi.

Jour de Mai : le grand 8.

Picasso et ses mains

Bibi lisait le recueil de pensées de Picasso et les quelques anecdotes à son sujet. (« Picasso » par Picasso » aux Editions Ramsay, textes et paroles recueillis par Paul Désalmand).
Picasso était un peintre malin, un de ces rusés métèques qui aurait été expulsé aujourd’hui par Brice et ses amis. Il n’avait pas sa langue dans sa poche et, en juin 40, il ne pouvait pas voir les Allemands occupant Paris… en peinture.