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La Haute-Savoie, Little Nikos et Annecy 2018.

Vive les JO ! Ils seront gratuits… enfin presque.

Annecy 2018 (suite).
BiBi en apprend de belles sur la candidature d’Annecy 2018. Pendant que 8000 spectateurs s’enflammaient aux Aravis sur une fresque vivante à la gloire des JO (2018 figurants !), BiBi a entendu l’écho des Montagnes de Haute-Savoie lui renvoyer des paroles de certains invités de Little Nikos à Megève. «Le mieux serait de ne pas être retenus en mars prochain. On n’aura, comme ça, dépensé «que» 500.000 euros. Parce que si Annecy est retenu en mars, il va falloir dépenser des millions d’euros pour rien ! Simplement pour aller au bout de notre candidature. Jusqu’au choix définitif qui interviendra en 2010 ». Marc Francina, maire d’Evian et copain de Little Nikos, s’est fendu d’une confidence officieuse durant le même séjour prolétarien de son Chef : «Sarko s’est mis dans l’idée de réussir ce que Delanoë n’a pas réussi : obtenir les Jeux Olympiques d’été à Paris pour 2020. En faisant le forcing pour Annecy 2018, on tuerait les chances de Paris 2020. Surtout qu’on court déjà pour avoir l’Euro 2016 de foot». Pas très loin d’Hervé Gaymard (qui n’a pas encore d’appartement à Megève), le Prince Albert, membre du CIO, était à Val d’Isère. Il a laissé entendre que PyongChang, la ville de la Corée du Sud avait la préférence du Comité Olympique. «C’est au tour des pays émergents».

La Haute-Savoie se rebelle.
Lathuile, petit village qui vit naitre la Miss France 96, a refusé l’adhésion à la «Quinzaine du blanc comme neige» des JO Annecy 2018. Les Conseillers municipaux ont fait une analyse pleine de réalisme en stigmatisant « l’absence de transparence ». Robert Maréchal, deuxième adjoint au maire de Lathuile, a déclaré que «  les coûts étaient imprécis et exorbitants ». Il a donné le chiffre de 250 à 300 millions d’euros. «on ne connaît même pas la répartition des charges entre les Collectivités et l’Etat». Autre refus : celui de Saint-Cergues, canton d’Annemasse-Nord, s’est lui aussi montré défavorable au Projet pour «des raisons environnementales et financières».

Little Nikos s’est pris du bon temps à Megève et Val d’Isère.
Entre des leçons de ski et une bonne bouffe à «La Grande Ourse», il a conversé avec des parlementaires de la Savoie (Hervé Gaymard, toujours vivant après sa douloureuse affaire parisienne), avec ceux de Haute-Savoie, Bernard Accoyer en (grosse) tête. Le Maire d’Annecy, lui, a désespérément attendu de faire partie de la Fête. Hélas ! Ni Little Nikos, ni sa «Madone de Ouagadougou», venue skier sous les ordres de Nicolas, son… moniteur de ski, ne l’ont invité. Que Jean-Luc Rigault ne désespère pas, il aura peut-être un strapontin à la prochaine Cérémonie du Plateau des Glières.

(Source : merci au Faucigny).

BiBi en forme olympique a aussi écrit :

GuGusse, l’Ancêtre de BiBi ?

GuGusse

Des milliers d’habitants du Chablais français et de Suisse, délaissant un temps les rives du Léman, descendant des hauteurs par les trois vallées de la Dranse se retrouvent chaque premier jeudi de septembre dans cette ville de Thonon-les-Bains en Haute-Savoie. Ils se retrouvent sur l’une des collines qui dominent la ville le jour de la Foire de Crête, foire qui se trouve être l’une des plus vieilles foires de France. On y vient pour toutes sortes de choses et de raisons : pour vendre (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises), boire (du Crêpy des coteaux de Marin), manger, jouer, acheter (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises).
Dès les années d’après-guerre jusqu’à l’an 2000, l’une des attractions les plus spectaculaires de la Foire consistait en un étrange numéro de marionnette mi-humaine, mi-pantin. Cette attraction avait été imaginée par un couple qui avait nommé son unique personnage « GuGusse » et appelé l’ensemble de ce Théâtre miniature « La Loterie Pierrot ». Debout sur l’avant-scène d’un minuscule castelet, GuGusse, un petit personnage à la grosse tête humaine, tapait du pied, agitait ses petits bras cotonnés, grimaçait, mimait les attitudes d’un chanteur de Café-Concert. Il chantait avec un appareil de play-back « L’Ami Bidasse », des airs de Bourvil, des refrains de Dario Moreno et des rengaines populaires des Trois vallées. Tandis que le corps et les membres de ce pantin avaient à peu près les dimensions de ceux des poupées offertes aux gagnants de la loterie, sa tête n’était autre que celle du propriétaire, surnommé Gugusse.  Le numéro était, à l’origine, complété par le boniment de sa sœur, vêtue d’un frac, coiffée d’un gibus et qui lançait la roue. Parfois dans ces rêveries un peu étranges, BiBi voit GuGusse en Ami lointain, en Double saugrenu et un peu déjanté.