Tag Archives: Claude Bébéar

Vendredi a la langue bien pendue.

Vendredi : une nouvelle langue.

BiBi s’est évidemment rué sur le dernier Vendredi qui boucle son année 01 par un numéro spécial d’été. 92 pages que l’on déguste ou que l’on dévore sans retenue. Un abécédaire de 80 billets ouvre la danse et tente de résumer l’Année du Net. On part du A de Activisme et on finit sur le Double V de Wikipédia.
Puis viennent les Unes de la Saison 1 et les 300 sources d’Info-Net. Y sont consignés les Bloggeurs et bloggeuses de tous horizons : on se rend Rue-Affre, on regarde le Ciel de Celestissima, on évite le bistro de JegPol, on plonge dans le vrai débat et on s’endort auprès de la Femme de Georges.
BiBi fait la clôture de la Visite guidée. Il lit sa carte de visite en dernière page :
«Pensez BiBi : Blog d’un citoyen optimiste (mais inquiet), vivant près du Léman, cyclothymique, féru de lecture et de foot. Son auteur n’a d’autre motivation que de «faire penser». Gros lecteur de presse, il en tire des flèches acérées qui sont régulièrement reprises par Vendredi. » Tout cela est assez juste. Les deux articles repris dans ce numéro sont connus des Amis de BiBi : ils portent sur Valérie Hortefeux (1) et Claude Bébéar (2).
A la lecture, chacun s’apercevra que Vendredi a fait un joli choix de couverture. C’est vrai qu’avec Vendredi-Papier et Vendredi-Info, Jacques, Maud et les autres ont inventé une nouvelle langue.

C.Bébéar et B.Arnault, recordmen des Stock-Options.

Bernard Arnault, Hélène et Albert Frère.

Claude Bébéar – que BiBi a présenté en Justicier non justiciable (1) – est ainsi croqué dans le Canard Enchaîné de cette semaine : «En vingt ans, Claude Bébéar, le Pédégé d’AXA, a pu accumuler une fortune d.un milliard d’euros grâce à ses stock-options, jetons de présence et autres gâteries. Un record parmi les dirigeants des Entreprises du CAC 40».
Bernard Arnault que la «Maya nue» avait parfaitement cerné lors de son passage à l’exposition Picasso (2) est à nouveau sur le devant de la scène. En février par exemple, il a enfin révélé s’être fait avoir par Monsieur Madoff. L’emblématique pédégé de LVMH et principal actionnaire du groupe de luxe était en effet inscrit sur la liste Madoff à travers son holding personnel, la Financière Agache. Notre Grand Patron, féru d’art, témoin de mariage de Little Nikos (avec  Cécilia), s’est bien gardé de le claironner, charisme à maintenir oblige. Cela n’a pas empêché notre Amateur d’Art de toucher sa rémunération de 3.879.000 euros en 2008, soit 317.000 euros par mois, soit 10.000 euros par jour. Rémunération à laquelle s’ajoute 380 millions de dividendes et 23,5% des stocks-options émises par LVMH. Pour le Canard Enchaîné, le gain potentiel s’élèverait à 12,5 millions. Rajoutons que le Comité de rémunération de LVMH est dirigé par Antoine Bernheim (3), l’homme envers qui Little Nikos doit son ascension. Et rappelons encore que Nicolas Bazire, ancien du cabinet Balladur à Matignon est un pilier du groupe Arnault et autre ami très proche de Little Nikos.
Tout ce beau Monde connaît de très tristes moments de déprime mais lorsqu’on sait que Bernard est propriétaire de la Royal Van Lent – société qui fabrique des yachts haut de gamme de plus de 50 mètres (un Feadship vaut 30 millions d’euros et celui de Bernard s’appelle «Amadeus») – on peut supposer que Bernard va se refaire une santé sur la Mer des Caraïbes. BiBi voit déjà la scène sur le pont de ce yacht qui mouille en ce moment près des îles Caïman : Bono du groupe U2 est au micro et Madame Hélène Mercier-Arnault (4) est au piano. Delphine relit les épreuves du livre de sa mère («Au fil des notes» chez Plon) pendant que le mari sert du Gancia sous les tentures.
Comme le chantait Jean Ferrat : « Que c’est beeeeeaaau la Vie ! » 

Autres options en stock : 

  1. Figaro-ci, Figaro-là. Mardi 5 mai 2009
  2. Quand la “Maja nue” regarde Bernard Arnault… Lundi 2 février 2009
  3. Antoine Bernheim, l’ami fidèle du Président. Mercredi 7 janvier 2009
  4. L’Alliance de l’Artiste et du Milliardaire.Vendredi 24 avril 2009

Figaro-ci, Figaro-là.

Deux lecteurs du Figaro.

 Figaro du 3 mai.
1.
Non content de recevoir sa Légion d’Honneur des mains de son Maitre Little Nikos, Claude Bébéar, le fondateur de l’assureur AXA, présidera le Comité des Sages du MEDEF et de l’AFLEP. Celui qui siège ou a siégé aux Conseils d’Administration de BNP Paribas, de Schneider, de Vivendi, de LVMH, de la Société Générale, de Saint-Gobain va amener les patrons à «mettre en œuvre un plan social d’ampleur à reconsidérer l’ensemble de leur rémunération». Comité qui a reçu l’aval de l’ami Little Nikos. Or Claude Bébéar avait été mis en examen en 2001 en compagnie d’Henri de Castries – autre grand pote de notre Président – dans une affaire de blanchiment d’argent en provenance de France vers la Société luxembourgeoise d’assurance-vie PanEurolife. Des fonds d’origine délictueuse auraient ainsi transité entre les deux Compagnies. Mais Claude n’y est pour rien et personne – pas même BiBi – n’osera soutenir que Claude est un de ces Patrons-Voyous dont on parle tant.
2. Le Toutou à Dassault, Yves de Kerdrel tente de jeter Bayrou au tapis en opposant l’argument du rire aux «attaques stupides» et aux «inepties» du leader du MODEM. Notre journaleux parle « d’écarts de langage » et d’un «usage travesti du vocabulaire propre à tout pamphlet» et demande à Bayrou d’arrêter son «procès en sorcellerie». Il paraît en effet que Little Nikos «n’est pas attaché à une idéologie, à une ligne de pensée». Pour BiBi, les Pensées de Little Nikos n’ont – comme l’argent – pas d’odeur. Et BiBi rajoute que le Toutou Yves de Kerdrel, lui, est bien attaché à l’idéologie de ses Maîtres : prendre dassault François Bayrou et aboyer sur tout ce qui bouge.
Figaro du 5 mai.
Il faut chercher loin, en page 10, pour s’informer du mouvement des Gardiens de Prison. Trente misérables petites lignes à propos des 79 établissements pénitentiaires bloqués par les gardiens en colère. Qu’il y ait 63351 détenus pour 52535 places disponibles ne semble pas émouvoir les ardents défenseurs des Droits de l’Homme que sont les toutous de la Niche Dassault. Au Figaro, ils ne savent toujours pas lire, même entre les barreaux.

L’Empire (de la Finance) contre-attaque.

L’Empire de la Haute Finance contre attaque.
Bernard ARNAULT.
Le 8 mars, c’est la Journée des Femmes. En parallèle à la sortie du numéro de Vendredi (numéro du journal exceptionnellement écrit par les bloggeuses du Net), LVMH rend hommage aux femmes engagées… par Bernard Arnault himself. Le Big Boss met à l’honneur les femmes de son entreprise via une expo-photos intitulée «Elles VMH, la richesse de la diversité ». Seules manqueront à l’appel les Smicardes LVMH qui achètent leurs sacs Vuiton via E-Bay.
Claude BEBEAR.
Bébéar – qui n’est pas un héros de Jean de Brunhoff (créateur de… Babar) mais le Patron éléphantesque de la Compagnie AXA – dénonce dans le Figaro du 5 mars «les dérives de la finance» avec toujours le discours moralisateur à la bouche. Ainsi, il dénonce la «cupidité et la perte de bon sens» des «acteurs du système». Louable péroraison de la Droite pour fustiger les Opérateurs du Marché. Mais ce même Bébéar… peut-il nous dire les raisons de la présence de son entreprise AXA sur les comptes non-publiés de la Chambre de Compensation Clearstream et nous rappeler les motifs de sa mise en examen et de celle d’Henri de Castries ? Cela mis à part, En tous les cas, c’est la dèche chez AXA : quelle vilaine veste et quelle horrible cravate sur la photo du Boss dans le Figaro du jour !
Antoine BERNHEIM.
Olivier Jay, brave toutou du Frère Lagardère, encense le Patron Patriarche plein d’Assurance, Antoine Bernheim.  Il nous exhorte à écouter la voix de l’Ancien (BiBi dirait : la «Voix de son Maître») :«Les Etats fournissant aux banques les liquidités nécessaires pour financer les entreprises, une certaine reprise de l’économie devrait intervenir assez rapidement». Si BiBi a bien compris, il faut continuer de vider nos poches pour nos pauvres banquiers. Olivier Jay de la Niche Lagardère, reste ce grand Sage devant l’Eternelle Grande Finance : il nous pousse à puiser dans les Conseils de Tonio «des leçons de sérénité».
Laurence PARISOT.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a débouté Laurence Parisot de son action pour diffamation et a reconnu «la bonne foi» de Daniel Dewavrin qui avait estimé qu’elle «savait depuis longtemps que ces choses-là existaient». Les choses dont BiBi parle, ce sont les détournements de fonds, pratiques courantes de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, l’UIMM. BiBi, sur l’air de Marcel Zanini se met alors à chanter à tue-tête : «Alors Lolo, tu sais ou tu sais pas ? Si tu sais…»
Vincent BOLLORE.
Auto-congratulation. Vincent Bolloré fait partout la Une avec sa voiture électrique : tout le monde sera bientôt au courant. BiBi a entendu sa Voix de Prophète sur toutes les Ondes publiques mobilisées pour le véhicule présenté au Salon de Genève. France-Info, une fois, deux fois. France-Inter trois fois. Et pour finir, BiBi a fait le tour du Monde en Blue Car (page 15 du 5 mars) avec interview intégral retranscrit des deux radios.
Arnaud LAGARDERE.
Invité du Figaro, Christian de Villeneuve de la Nichée Lagardère, nous vante l’édition du Samedi du Journal du Dimanche (50000 exemplaires attendus) qui viendra s’ajouter à celle du Dimanche (262087 exemplaires vendus). Pas de changement dans la ligne directionnelle. Ouf ! BiBi va pouvoir continuer à aiguiser ses flèches. Que Christian compte sur son lecteur Numéro Un : BiBi lira «plus intensément, plus profondément un journal qui est toujours plus riche» (BiBi médisant avait lu : «toujours celui des plus riches»).

BiBi avait déjà parlé de ses Grands potes de la Grande Finance :

Antoine Bernheim, l’ami fidèle du Président.

   Tonio

Little Nikos veut faire populo, il dénigre le Capitalisme financier avec son salaire en or et une véhémence de Grand Rebelle. Cependant il oublie de dire qu’en chemin, il a rencontré l’argent – celui d’ Antoine Bernheim par exemple – pour faire son bonheur

Ce Monsieur est au top de la Grande Finance (troisième assureur de l’Europe des Travailleurs). Peu de journalistes pour aller poser un micro et l’interviewer. Pourtant, il en aurait des choses à dire sur la Crise du Nouveau Capitalisme.
Antoine Bernheim est le Patron français des Generali et il a un sacré réseau. Bien entendu, comme tout homme du réseau, il dit ne pas en avoir. Tonio pour les intimes a constitué son fabuleux carnet d’adresses à la Banque Lazard. Citons ses vieilles connaissances : Hubert Heilbronn, administrateur de la filiale française des Assurances italiennes,  François Voss, membre de l’Automobile Club de France au siège de laquelle se tiennent les réunions du Siècle (voir Articles de BiBi sur « Les affaires du Siècle »). Le bonhomme, bon pied, bon œil a toujours eu un faible pour Jean-Marie Messier, l’homme de Vivendi qui montrait ses chaussettes trouées sur un cliché de Paris-Match, pour Bernard Arnault (Tonio est toujours vice-président du CA de LVMH), pour François Pinault ( il l’a aidé à acquérir les magasins du Printemps) et surtout pour Vincent Bolloré dont le père, Michel, était, avec Tonio, élève à Janson-De-Sailly. Aujourd’hui, les meilleurs potes d’Antoine, sont ceux du fils, principalement au sein du Salotto Buono, c’est-à-dire de l’Aristocratie financière italienne. 
Antoine veut une paire de chaussures ? Il téléphone à Diego della Valle, patron de Tod’s. Il veut un placement en Espagne ? Il écrit à Ana Patricia Botin, présidente de la banque espagnole Banesto. Il veut visiter la Cathédrale de Milan ? Il s’adresse aux banquiers de Mediobanca ( Enrico Cuccia, Vincento Maranghi, Laurent Dassault). Gilberto Benetton, lui, lui offre des pulls pour cet hiver rigoureux et Giancarlo Cerruti, pantalons, vestes, chaussures et parfums.
Si Antoine veut parler français, il trouvera Jean-Philippe Thierry, président des AGF mais aussi Jean Azéma, boss de Groupama. Si le troisième et le quatrième au bridge viennent à manquer, voilà que rappliquent Claude Bébéar (Generali a longtemps été deuxième actionnaire d’AXA) et Patrick Wajsman, éditeur de la revue Politique internationale. Sans oublier la remplaçante, Odile Jacob.
Monsieur Tonio n’a évidemment jamais fait de politique. Il ne traîne pas dans les meetings populaires, n’a jamais mis les pieds à l’Assemblée. Il fréquente plutôt pieusement les allées du Vatican et rend souvent visite à son ami le patriarche de Venise. Il aime s’aérer sur les greens du golf de Morfontaine.
En politique, mis à part les Bolchéviks, il aime tout le Monde : feu Pierre Messmer et feu Raymond Barre (ancien administrateur de Generali) étaient ses amis d’hier mais Tonio a aussi de très bonnes fréquentations aujourd’hui : DSK, les grandes figures révolutionnaires comme Laurent Fabius ou Jean-Paul Huchon. En Italie, Silvio Berlusconi et Romano Prodi viennent souvent le consulter à Trieste dont il est Citoyen d’Honneur.
Antoine Bernheim est un homme très ouvert sur la Culture – comme tout Boss qui se respecte – (Nous ne sommes plus dans le Siècle où l’on chantait « Les Bourgeois, c’est comme les cochons… »). Il aime bien le foot et son amour du sport l’a poussé à engager Zidane et son image pour gagner la partie.
Une de ses dates-fétiches restera ce 22 octobre 2007 où il fut promu au grade de Grand-Croix (comme Marcel Dassault). Cette distinction l’excita comme une puce. Cet honneur est très recherché puisqu’ils ne sont que 75 décorés. C’est évidemment Little Nikos qui lui a remis les insignes. Notre Président fut éternellement reconnaissant à Tonio de l’avoir poussé à poursuivre son combat politique après la déculottée balladurienne. Little Nikos voulait se reconvertir dans les banques d’Affaires mais le Messager de Trieste lui aurait sussurré : «Nicolas ! Tu as encore d’importantes missions à accomplir ».
Il parait que Tonio n’aime pas trop que les journalistes rappellent son âge. BiBi ne dira même pas que notre homme rentre dans sa 85ième année et que la Banque et les Assurances, finalement, ça conserve.

Les amis de BiBi aiment aussi :