Tag Archives: Anne Méaux

François Hollande : de l’Homme Normal à Monsieur Muscle.

POLITIQUE-HOLLANDE-PORTRAIT

Notre Président est enfin Président. François Hollande a abandonné l’image de l’Homme Normal, image qui lui avait permis de faire la petite différence de pourcentage à l’Arrivée en juin dernier. Il s’est délesté de cette panoplie mais… pour revêtir quelle nouvelle image ? Les bibis n’ont pas mis longtemps à la découvrir : c’est l’image de Monsieur Muscle qui prend le relais.

Squarcini, Musca, De Tavernost en pleine lumière.

On n’a envie de rien, on n’en peut plus de ce Pouvoir : à chaque jour son affaire, à chaque semaine ses mensonges. On voudrait laisser tomber. Partir en croisière ? Non pas vraiment. Faire un énième billet sur le torchon JDD ? Non. Le sentiment de nausée persiste. Alors, on se saisit des journaux, on feuillète au hasard, sans enthousiasme et on tombe sur Nicolas de Tavernost, Xavier Musca et Bernard Squarcini, tous des intimes de notre Président…

Anne Lauvergeon surveillera Demorand et son équipe…

*

1. Non, ce n’était pas une bombe mais il faut se rappeler qu’en plein été, Anne Lauvergeon a eu les faveurs d’Edouard de Rothschild, de Jacaranda Caracciolo et de Bruno Ledoux. Nos trois messieurs, «garants» de «l’indépendance» de «Libération», ont nommé Anne Lauvergeon, ex-Patronne d’Areva, au Conseil de Surveillance du journal.

2. Cette nomination n’est pas une surprise car Anne a pour amie sa consœur Anne (Méaux) d’Image 7, vous savez celle qui fait la pluie et le beau temps dans la Météo médiatique (Lire ici le billet-BiBi). Anne Lauvergeon, placée en 24ième position au rang des femmes les plus puissantes du Monde, rêvait d’entrer à Libé. La voilà rayonnante, elle y est et sa consœur Anne-bis en est toute émoustillée.

3. Anne Lauvergeon, ex-conseillère de François Mitterrand, amie de Ségolène et laudatrice de Sarkozy (oui, oui c’est compatible) va surveiller les comptes, les écrits, les billets, les humeurs de l’ex- journal gauchiste rentré dans le rang.

4. Son nouveau Directeur de Rédaction, Nicolas Demorand, très volatile, oiseau d’hiver de France Inter, perroquet de printemps à Europe 1 puis à Libé s’enflamme :

«Anne Lauvergeon à la tête du Conseil de Surveillance de «Libération». C’est une très bonne nouvelle non seulement pour nous, mais plus largement pour le monde de la presse. (…) L’impact de l’arrivée d’Anne Lauvergeon sur la ligne éditoriale de «Libération» ? Il n’y en aura aucun ! (…) En tant que Directeur de la rédaction, je suis garant de la liberté absolue des journalistes de «Libération», sur tous les sujets sur lesquels ils travaillent et enquêtent. Y compris le nucléaire et les politiques énergétiques !» (13 juillet 2011). Source : La Décroissance. Septembre 2011).

5. On admirera la courtoisie du nouvel entrant qui a déjà eu contre lui une motion de défiance (adoptée à 78 % dans un scrutin organisé par la Société civile des personnels de Libération). Faut dire que ses silences successifs sur les mises à la porte de Michel Benasayag (de France-Culture 2004) et Didier Porte (de France Inter 2011) ne peuvent faire de lui un Héros auprès de ses pairs.

Anne Méaux d’Image 7 : 63 larrons, 120 clients.

Ce qui est drôle avec Anne Méaux, la Papesse incontournable de la Com’ française et mondiale, c’est qu’elle fait l’impasse sur ses jeunes années et fait commencer sa vie sur son entrevue avec Bernard Rideaux, conseiller de Giscard D’Estaing d’alors qui l’engagea. Silence publicitaire pour cette femme qui fit partie d’un comité anti-grève en 68, adhérente aux musclés du GUD-Assas (Groupe-Union-Défense) et membre de la Direction des Forces Nouvelles, grand petit parti d’extrême-droite. Plus tard, opportuniste et calculatrice, elle sautera sur l’UDF où on la surnommera «Eva Braun».

Les Flèches de BiBi : Spécial Remaniement.

Un Grand Chef pré-Voyant.

1. Nicolas Sarkozy sur l’Egypte le 1er février : «En ce qui concerne l’Egypte, la diplomatie américaine n’a pas été cohérente. La diplomatie française a été plus digne (…) Je vois d’ailleurs que notre diplomatie fait des émules. Finalement, tout le monde rend hommage à Moubarak».

2. Sarkozy au sujet d’Alliot-Marie : «Je l’ai soutenue parce qu’il n’est pas question de céder à la pression mais cette affaire crée un climat délétère dans l’opinion». Comme on s’en est rendu compte, Nicolas n’a pas cédé à la pression.

3. Nicolas n’a pas cédé à la pression : «Fillon s’est montré très sévère avec MAM et ses vacances en Tunisie. Mais elle peut lui dire merci. C’est grâce à lui qu’elle s’en sort». Quel pouvoir ce François !

Baroin le paillasson.

Le benêt François Baroin voulait organiser la riposte contre ces diplomates qui critiquent injustement la politique étrangère de Sarkozy. Le vendredi 25 février, arrogant et fiérot, Baroin, porte-parole du Gouvernement, écartait la démission de MAM en haussant les épaules : «La question de sa démission ne se pose pas». Deux jours plus tard, MAM s’en allait. Quel pouvoir ce François !

BB, pas BiBi, ni Habibi.

Sarkozy au sujet de Boris Boillon, nouvel ambassadeur à Tunis : «ça ne sert à rien de lui tomber dessus. Il reste l’un des plus prometteurs de nos diplomates». Rappelons les belles paroles de Boillon : «Khadafi a été un terroriste, il ne l’est plus, il ne faut pas laisser libre cours au cliché. Dans la vie, on fait tous des erreurs et on a droit tous au rachat».

MAM d’hier et d’aujourd’hui.

Hier : «Je suis évidemment ministre 365 jours par an, 24 heures sur 24».

Aujourd’hui : «Je serai évidemment sinistre 365 jours par an, 24 heures sur 24».

Dommages collatéraux.

Ludivine Olive faisait partie du noyau familial de MAM. D’abord attachée parlementaire de sa tante, elle fut aussi sa chef de cabinet au RPR, à la Défense, à l’Intérieur et aux Affaires Etrangères (dernier traitement mensuel : 12797 euros). A partir d’aujourd’hui, Olive ne fricotera plus avec les huiles.

Après l’Olive, l’Olivier.

A BFM TV, le dénommé Olivier Mazerolle poussait le 9 février des cris d’indignation. Euh… des cris contre ceux qui épinglaient MAM : «J’en ai assez ! (…) J’ai choisi ce métier pour le débat d’idées, pas pour les raclures». Naze rôle ?

Tapie rouge pour Stéphane.

Fin décembre 2007, «Guéant était intervenu pour arranger les affaires de Stéphane Tapie, le rejeton de Nanard. Menacé d’expulsion pour cause de loyers impayés auprès de la Société Icade ( filiale immobilière de la Caisses des Dépôts), ledit Stéphane a ainsi pu bénéficier de délais de paiement avantageux et d’une ristourne de 15000 euros sur une dette totale de 89000 euros». (Source : Les Dossiers du Canard. Octobre 2010, page 23).

Soutiens de famille.

Germain Djouhri, 30 ans, est le fils d’Alexandre Djourih. Ce dernier est un homme d’affaires très apprécié de Sarkozy et de Villepin. Le fiston sait y faire pour enrichir le carnet d’adresses de son papa : il a épousé la fille de Serguei Chemezov, un proche de Poutine. L’ami Chemezov est l’homme-clé du complexe militaro-industriel de Poutine et il a été décoré de la Légion d’honneur par notre Chouchou de Président. A Londres, où Germain Djourih réside, de mauvaises langues (pas celle de BiBi) disent que Germain s’est rapproché d’un ancien associé de Messier Partners, Jean-Charles Charki. Ce Jean-Charles promet : il se trouve être… le gendre de Claude Guéant. (Source : Capital.fr ).

La République des Copains : Guéant et Djourih.

«Je le vois de temps à autre, dit Claude Guéant au sujet d’Alexandre Djourih. Je l’apprécie. Ce n’est pas un ami intime mais il est très agréable». Libération a consacré 3 pages à Alexandre Djouhri. On y apprend que ce patron de plusieurs sociétés de négoce international, soutien sarkozyste de haute volée, compte dans ses amis personnels Henri Proglio et Yazid Sabeg. On dit aussi que si «les articles sur Djouhri sont rarissimes, ce n’est pas un hasard». Cette discrétion serait due à la volonté d’Anne Méaux, la surpuissante papesse de la Com’ élyséenne, de laisser travailler Alexandre dans l’ombre.

Anne Méaux et Gérard Longuet.

Lorsqu’on tombe sur une personnalité et qu’on cherche ses amitiés, il est toujours étonnant de voir à quel point cette solidarité de classe se montre sans failles. Ainsi, en rappel : Anne Méaux connaît depuis très longtemps Alain Madelin et… Gérard Longuet. Ils allaient taper du gauchiste au bon vieux temps d’après 68 en se pavanant sous les banderoles du Groupe de Droite extrême «Occident». Ce Gérard, hier à l’attaque de Gauchos, est aujourd’hui aux commandes de la Défense.