Monthly Archives: juin 2009

Une semaine de Propagande.

Victor Deni (Capital)

Little Nikos n’a pas résisté.
Little Nikos, très sensible aux attaques de BiBi sur sa prestation dans le film de Gilles Perret («Walter en résistance»), a tenté maladroitement de rectifier le tir en prononçant des louanges sur le Programme du Comité National de la Résistance. Bien aidé par Bernard Accoyer qui, dans ce même film, fit preuve d’une ouverture d’esprit remarquable au dialogue démocratique par des menaces, Little Nikos est venu nous dire que le Programme du CNR «a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française». Aveu non de force mais de faiblesse. Trop tard pour les deux compères : ils auront beau faire, ils seront à la remorque et à la remarque de BiBi et de ses amis maquisards. Voir article : Le Plan-Séquence qui ridiculise Sarkozy. Mercredi 25 mars 2009

Patrick Issert fait Equipe avec Rama.
Patrick Issert, toutou de la Garde Amaury et journaliste à l’Equipe, prolonge le mythe Rama Yade dès les premières secondes de sa nomination : «Il y a donc fort à parier que la langue de bois, cet esperanto du Monde politique, devrait donc épargner quelques temps encore le Monde du Sport». BiBi s’est demandé pour quelle raison, le Toutou (is)sert la soupe. En relisant le début de l’article, BiBi a la réponse : c’est pour remercier Rama d’avoir donné l’info de sa nomination à l’Equipe.fr en exclusivité. Eddie Mitchell avait une chanson pour ça : «Lèche Botte Blues ».

Internet, Libé, France-Inter brisent le Silence de mort sur la «grotesque» affaire des rétro-commissions. 11 morts à Karachi : 11 morts qui commencent à parler.

Bon Anniversaire DSK !
Si vous voulez comprendre pourquoi le PS est au point zéro, détaillez les invités de DSK au restau des Buttes-Chaumont pour son soixantième anniversaire. Ni Jospin, ni Ségolène ne sont là, remplacés par Elkabach, Alain Minc, Claude Allègre.

Michel Drucker et sa nièce Marie ont concocté ensemble une émission « Voyages en Méditerranée» sur une chaine publique. «Avec Marie, nous sommes partants pour d’autres émissions» nous dit Michel. Il ne cache pas sa joie ni sa fierté de partager l’antenne en famille. Pour Michel, la Famille est surtout politique : les invités sont Claudia Cardinale la Chiraquienne, Henri Guaino, Maud Fontenoy qui a ramé la veille avec Little Nikos au mariage Agostinelli, Yann-Artus Bertrand qui tutoye notre Président, Gad Elmaleh (rigolo de droite) et Enrico l’Archange de la Paix au Moyen-Orient. Rajoutons que ce dimanche, Michel aura un invité de marque, sportif préféré de Chouchou : Lance Armstrong.

Pour la Mascarade Annecy 2018, l’argent coule à flots. 850 collégiens de Haute-Savoie (dont le collège de Semnoz) ont été amenés sur le Pâquier d’Annecy dont on veut nous faire croire qu’il sera l’endroit où se déroulera la Cérémonie d’Ouverture des JO 2018. Tee-shirts, spectacles, interviews, caméras-télé, double-page du Dauphiné, on avait sorti tout l’arsenal. «Ils ont le regard tourné vers 2018, dans un ciel plein de promesses» écrit le journaleux du Dauphiné.
A la rescousse, Aimé Jacquet qu’on a connu plus fin, avouera : «Je me sens un intrus dans cette histoire. Mais comme je suis entouré de sportifs, d’un autre côté, je me sens bien».
Christian Montheil, lui, a évoqué le budget. Enfin ! «15 millions d’euros sont nécessaires de…2009 à… 2011 – date de l’avant-dernière désignation». Sur l’avant, mystère. Sur l’après, mystère. Si Annecy est éliminé en 2011, BiBi invitera Monsieur Christian Montheil à venir expliquer à quoi aura servi cet argent gaspillé. En attendant, 15 millions d’euros, 15,  pour une partie de poker-menteur. La Ville de Corée ou Munich ont les larges faveurs des Pronostiqueurs.

Chouchou repique au Bling-Bling !

Souvenirs, souvenirs, je vous retrouve en mon coeur

Chouchou et Lévy sans chichi.

Chouchou veut diviser les Intellectuels, grappiller des voix qui pourraient lui manquer en 2012. Il a débauché Frédéric M., l’ami des Stars et des enfants. Auparavant, il n’avait pas manqué d’honorer Bernard-Henri Lévy, le vieux Nouveau Philosophe, maître d’un certain nombre de réseaux qui vont de l’Infini (collection chez Gallimard) au Conseil de Surveillance de la chaîne Arte.

Notre Grand Intellectuel de «Gauche», président de ce Conseil, qui s’était battu «férocement» contre Claude Guéant, a reçu une lettre de notre Petit intellectuel de l’Elysée. Une lettre dans laquelle Chouchou apporte son total soutien au renouvellement du mandat du vieux Nouveau Philosophe. Bernard-Henri n’y voit «aucune ingérence» dans les Affaires d’Arte. (Source : Le Monde du 24 juin). 

Le Conte de la Semaine : Chouchou, témoin de mariage.

Sous la baguette de Carla qui voit l’Art comme un supplément d’âme éthéré, Chouchou découvre l’Empire des Arts avec une passion quelque peu retenue. Avalant les images d’A Bout de Souffle et de Pierrot le Fou, découvrant Lubitsch et Capra, lisant Nerval et Zola, courant les expos et les théâtres (en catimini), il va bientôt nous servir du Montaigne et nous chanter du Ferré par cœur.
Mais que voulez-vous ? Les vieux démons refont surface et même Carla n’y peut rien. Les ombres de Barbelivien et de Mireille Mathieu planent à nouveau sur l’Elysée. Et le goût de Chouchou pour les Cérémonies Bling-Bling est encore bien, bien, ancré chez lui.

Pauvre Carla ! Elle avait refusé de se rendre ce 23 juin aux Noces d’Antoine Meyer et de Mathilde Agostinelli, directrice de la Com de Prada. A l’Elysée, on a du entendre les mouches voler lorsque Chochotte a fait une scène à Chouchou.
C’est que Mathilde est une amie de Cécilia Attias et on ne la lui fait pas deux fois à Chochotte : elle avait déjà accepté (en rechignant) cette Mathilde à son mariage, elle n’allait pas y retourner pour lui faire plaisir. Non, mais.
Enfin, Chouchou s’est – quand-même – bien amusé. Il a retrouvé Nicolas Bazire et a eu le plaisir d’évoquer avec lui les Souvenirs et retro-commissions de Karachi, il a discuté avec Lucien Barrière de ses hôtels à Marrakech, il a plaisanté avec Victoire de Castellane, créatrice en joaillerie (sœur de la mariée), il a admiré Caroline Lee Bouvier Canfield Radziwill (Ouf !), la sœur cadette de Jacqueline Kennedy Onassis (elle a trouvé l’accent anglais de Chouchou lovely), il a ramé avec la navigatrice Maud Fontenoy qui, deux jours après, était l’invitée de Michel et Marie Drucker sur une chaîne publique, il a écouté Gilles Dufour designer et il a encore confondu les deux jumeaux Bogdanoff.
Dans cette même Assemblée de Prolétaires, on trouvait Camille Micelli, conseillère en accessoires pour Louis Vuitton, Carine Roitfeld, la rédactrice en chef de Vogue édition française, le comte Edouard, homme d’affaires, et sa femme, la comtesse Jacqueline de Ribes. Autre très beau couple : Agnès et Bruno Cromback. Tous deux faisaient partie des couples qui avaient passé avec Mathilde et son ex-mari Robert Agostinelli, avec Chouchou et son ex-femme Cécilia, des vacances dans une maison aux Etats-Unis en août 2007.
BiBi en a sûrement oublié : que tous lui pardonnent.
Il reste que Chouchou a une sacrée santé : il s.est amusé jusqu’aux Aurores. En rentrant, il a trouvé Chochotte profondément endormie. Chouchou a essayé de lire les dernières pages de «Germinal» avant de piquer un somme. Bien ennuyeuses ces pages. Heureusement encore qu’il n’avait pas lu les premières.

Brice Hortefeux : de la traque à la trique.

Brice de Neuilly (Photo Ouest-France)

Jean-Luc Godard disait que, pour bien évaluer tout Parti au Pouvoir, il fallait regarder à l’Intérieur. Plus que la girouette Frédéric Mitterrand, fasciné par les Stars et les Têtes couronnées, un des principaux changements d’envergure, c’est la nomination de Brice à la Place Beauvau. Le très grand ami de Little Nikos (ils se sont connus en 1976) vient donner des gages de soi-disant Sécurité au populo.
Fort de son expérience au Ministère de l’Immigration, Brice de Neuilly va donner un tour de vis supplémentaire à la politique de notre Président. En complément, il s.appuiera sur les propositions de loi Estrosi et sur la suppression programmée du juge d’Instruction (avec pressions sur le Parquet) qui vont marquer la fin du premier quinquennat de Little Nikos. La Presse nous amuse avec Frédéric mais oublie la trique dans les coulisses.
C’est vrai, on ne le sentait pas synchro dans les dossiers du Social, notre cher Brice. Il restait silencieux, mal à l’aise dans les dossiers, bien peu coopératif avec les Services du Ministère du Travail et en retard pour séduire les leaders syndicaux et leur lancer la poudre aux yeux (les leçons de Valérie, son épouse en Conseillère Com, n’auront pas suffi).
Peu de fibre sociale (son arme, c’est la main forte et non la main tendue), carnet d’adresses syndicales au point zéro (pas de marge de manœuvre pour flouer son monde), il ne restait à Brice qu’à demander à son pote Nikos de gagner les Affaires intérieures, là où on a besoin de son Silence, de ses réseaux, de son travail acharné.

Oh, il avait pourtant fait des efforts notre bonhomme ! Il avait bien préparé ses dossiers dans l’Hôtel Dorint Atlantic Palace d’Agadir où, à Noël 2006, il jouait au poker menteur avec le copain Copé, l’inénarrable Bernard Tapie et le Françafricain d’Elf, André Guelfi. Il avait aussi très sérieusement épluché les grands dossiers à Saint-Tropez sans se laisser distraire par les conversations entre Valérie et Charlotte (Rampling). Mais rien n’y a fait. Brice s’en est alors ouvert à Raymond Soubie son coach puis est allé se plaindre discrètement à Claude Guéant puis à Little Nikos en personne.

Digne successeur des Raymond Marcellin, des Charles Pasqua, Brice a des amis qui font réseau et résonnance de longue date : Jean-Noël Tassez, mari de Charlotte, à l’époque patron de RMC, aujourd’hui top-conseiller en Com, Thierry Breton (évoqué silencieusement ces derniers temps dans l’Affaire Stern), Didier Lombard (Orange). Mais ceux qui comptent le plus, ce sont les amis pour la vie politique, tous ces anciens collaborateurs d’Edouard Balladur (évoqués silencieusement dans cette insignifiante Affaire Karachi) : Nicolas Bazire (aujourd’hui influent numéro 2 de Bernard Arnault, grand ami de BiBi), Pierre Mongin (PDG de la RATP), Gérard Mestrallet, Philippe Goujon, Valérie Bernis (Directrice de la Com à GDF Suez). Notre cher Brice les a tous croisés dans les années 90 lorsque tous ces braves gens se sont engagés aux côtés de Balladur et aux côtés de Little Nikos. Brice, parrain de Jean Sarkozy, ami pour la vie à Pierre Charon, soupire d’aise à sa nouvelle affectation. Il n’aura plus à discuter, à jouer les stratèges, à négocier. A l’Intérieur, il sera impeccable car il y sera bien mieux.. armé.
Dans un précédent post, BiBi indiquait que Brice avait deux passions : le travail et l’humour. Le travail ? On veut bien le croire. Pour l’humour, on devra attendre pour rigoler. Car son truc à lui, cela risque d’être la trique après la traque.

Georges Haldas toujours, Béatrice Shalit une fois.

Georges Haldas 3 fois

Georges Haldas : Lorsqu’il lit ou relit Georges Haldas, BiBi s’étonne toujours de l’immense territoire non défriché qui s’ouvre à lui. Ses livres («Les Minutes heureuses 1977/ Rêver avant l’Aube 1982/ Carnets du Désert 1990/ Le Soleil et l’Absence, 1990/ Le Maintenant de Toujours,1997/ Pollen du Temps, 1999 aux Editions L’Age d’Homme») sont des sortes de cahiers annuels où les annotations distillées à vitesse de la lumière ou à vitesse d’escargot donnent toujours à penser. Georges Haldas, cigarillo au bec, lunettes à triple foyer, est un homme qui écrit. Il ne ressemble pas forcément à ce qu’on entend par «écrivain». A des années-lumière de la Jet-Set littéraire, au cœur des passions humaines, attentif aux Gens de Peu, il a ce regard juste contre les Politiques et la Grande Finance, contre les Littérateurs et les Cyniques de la Littérature (et d’ailleurs). Pour dire tout cela en un mot, il aide BiBi à vivre et à survivre. En somme, il fait du bien car Georges Haldas est un Homme de Bien.
Presque tout est dit – pour faire vivre ce blog – dans ce court aphorisme :« Ne pas se laisser engluer par l’évènement. Ni passer à côté. Tâcher d’en lire le sens», écrit-il.
Ou encore : «On ne peut vraiment écrire que si une vague de fond vous soulève. Et qu’il ne reste qu’à déposer sur la page, un à un, et, dans leur ordre d’arrivée, tout ce que cette lame nous apporte. Et qui vient des profondeurs. Hors de quoi, tout est bricolage. Il faut que tout ce qu’on écrit, et jusqu’au détail le plus ténu, soit porté par cette vague, dont l’écume, à son faîte, ne fleurit, en sa légèreté, que comme une fille de l’épaisseur océane».

Béatrice Shalit : simultanément, BiBi découvre les plaintes de l’écrivain Béatrice Shalit, auteur de dix romans chez Stock, Bernard Barrault, Flammarion et Julliard, auteur également de scénarios pour la télévision, pour le cinéma et de pièces radiophoniques. Le 6 juin, elle s’est fendue d’une lettre au Monde (pas facile ça… d’être acceptée par Le Monde) où elle déplore son peu de lecteurs. Le constat est vrai, douloureux (BiBi avec 5 livres publiés l’a traversé) mais ce qui reste étonnant, c’est cette absence de réflexion et de pensées politiques sur l’état de l’Edition française aujourd’hui. Ce silence sur le lien entre la souffrance d’un écrivain non lu d’un côté et l’état du Monde éditorial de l’autre entraîne Béatrice Shalit à l’ironie et au désabusement qui ne sauraient – pour BiBi – se suffire à eux-mêmes. Alors, en désespoir de cause, la voilà qui charrie les journalistes pour avouer – en fin de compte – « Je n’ai rien contre personne, ou presque personne». Un discours a-politique qui débouche effectivement sur le néant ou sur la rumination perpétuelle. Le contraire d’un Georges Haldas qui, à plus de 80 ans, ne demande toujours rien à personne : il fait ce qu’il a à faire.

Robert Walser : «Le bonheur n’est pas un bon sujet pour le poète. Il se suffit à lui-même. Il n’a pas besoin de commentaires. Il peut dormir replié sur lui-même comme un hérisson. En revanche, la souffrance, la tragédie et la comédie sont bourrées de forces explosives. Il n’y qu’à savoir y mettre le feu au bon moment. Alors elles montent au ciel comme des fusées pour illuminer tout l’espace». Chère Béatrice, allumez-nous votre feu et ne vous occupez pas trop de la retombée des cendres.

Attentat de Karachi : douce censure au JDD.

Le JDD du 21 juin 2009

Christian de Villeneuve du JDD se félicite d’être au plus près de ses lecteurs et «va poursuivre son évolution tranquille» en directeur avisé. Tout ceci dans le but d’ «installer le JDD comme le grand journal du week-end».
De loin, BiBi s’est mépris à la lecture de la Une de son journal favori, posé sur son portant. Il a cru lire : «La Vérité sur l’attentat» (de Karachi) mais non, cécité oblige, c’était «La Vérité sur l’état de l’économie». BiBi jette un coup d’œil rapide sur la photo de la Une – feux, fumée, soldats en habits kaki dans la rue (photo). Pas de doute, c’est un cliché de l’attentat de Karachi. Mais non, non. Il lui faut se rendre à l’évidence : Karachi ? Où c’est Karachi ? L’Attentat ? Les plaintes des familles des victimes ? Les onze ingénieurs sacrifiés sur l’autel du Secret-Défense ? Comment ? Que voulez-vous dire, cher BiBi ?
BiBi se dit alors que les Toutous de Lagardère ont fait l’impasse en Une sur ce Scandale des rétro-commissions. En lecteur de base cher à Christian de Villeneuve, BiBi est convaincu qu’en feuilletant les pages intérieures, il va voir sa curiosité enfin satisfaite. Que nenni ?