Category Archives: BiBi en voyages

MARSEILLE d’antan. MARSEILLE 2016.

Marseille. Les instantanés de BiBi.

MARSEILLE, ANNÉE NOUVELLE.

La Fête est finie

Trieste : la ville de James Joyce.

Musée JOYCE

Je me souviens avoir lu «Ulysse» de Joyce. Ma rencontre avec Bloom, c’était dans les brumes de l’adolescence. Je m’étais dit : «Wow ! Quel culot ce Joyce» : ça partait à droite, ça déboulait à gauche. Dans l’écriture de l’Irlandais, des sens giratoires qui passaient par-dessus des sens interdits. Une écriture débarrassée de tout complexe. Une écriture ulysséenne.

«Toujours quelqu’un qui surgit auquel on ne pensait guère. Un type pourrait vivre dans son coin tout seul toute sa vie. Oui il pourrait. Mais il aurait tout de même besoin de quelqu’un pour le descendre dans le trou qu’il aura pu creuser lui-même. Nous le creusons tous. Il n’y a que l’homme qui enterre». 

J’avais à peine vingt ans et relisant aujourd’hui, mes passages soulignés, je gardais sa phrase : «Toujours quelqu’un qui surgit auquel on ne pensait guère». C’est à mon passage à Trieste que Joyce a resurgi.

Sarajevo : tram sur la ville.

Quand tu t’apprêtes à entrer dans Sarajevo, tu es déjà envahi par le signifiant SA-RA-JE-VO si chargé d’histoire. Sous la pluie, tu regardes les lignes de crête tout autour en te disant que vingt ans après la guerre, les collines, débarrassées de snipers, ont de bien doux arrondis.

VENISE : ENTRE LE JOUR ET LA NUIT.

 

 Tu pars en voyage. Et le dernier geste que tu fais sera d’arpenter tes étagères pour trouver des petits livres, pas trop lourds, des livres qui te tiendront compagnie dans les temps creux de ton odyssée. Celui de Pablo de Santis, écrivain argentin («La traduction » chez Métailié) t’a été utile. Tu as retenu ce passage : « Une journée en voyage est comme une vie en miniature : des rencontres, des séparations, des adieux. Dans la vie réelle, on met des années à devenir l’ami de quelqu’un ; en voyage, une conversation de quelques minutes suffit ».

Ainsi de ta rencontre amicale avec Paul.

A LA TABLE DES BLOGUEUSES ET DES BLOGUEURS.

Chaînes

Donc nous avons parlé. Du plus timide à la plus volubile. Tous réunis autour d’une table. Avec du soleil qui nous réchauffait à l’intérieur et de la pluie qui faisait des claquettes à l’extérieur. Nous avons décliné nos identités, nous avons commandé les plats, oui nous avons parlé de tout, des petits riens qui font un Grand Tout : Grèce, Coluche, football, Hollande, TelAvivPlage, d’où tu es, qu’est-ce tu fais, quoi tu lis, et ton blog, et tes projets, et ton chômage, et ta retraite.

Et quand nous avions fini de parler, nous avons continué de parler.