Des citations qui donnent du courage.

L’Atelier ( photo de BiBi)

Parfois, il faut savoir se reposer (sur les autres). Pour une fois, BiBi fait effort pour ne plus en faire. Il feuillette les pages de l’écrivain Georges Haldas et laisse retentir en lui ces échos si intenses et ces citations si fulgurantes.
BiBi est alors heureux du courage qu’il tire de ces pages, il est comme délivré par ces petites proses qui, comme des danseuses, font de subtiles et de bien généreuses arabesques jusqu’au bout de sa nuit.

Dire les choses comme on les sent. Comme on les pense. Comme on les croit. Ne pas chercher l’effet. Ni à convaincre. A prêcher. Et encore moins à enseigner. Que si ce qu’on dit correspond à ce que d’autres sentent, pensent, croient, un pont s’établira qui sera un commencement de vérité. Un commencement d’unité. Car, c’est de la vérité que naît la seule relation valable entre les êtres. Non de notre volonté, de notre désir de «communiquer».

Plus le temps presse, plus il faut aller lentement. Inversement, c’est tout de suite, et sans tarder qu’il faut se mettre à un travail de longue haleine.

A un enfant qui, un jour, lui demandait : «Pourquoi écris-tu toujours ?» Joseph Roth répondit simplement : «Pour hâter la venue du printemps».

Reconnaître nos erreurs et nos fautes. Mais ne pas se laisser submerger par elles.

Que de pensées, et les plus sérieuses, vous viennent tout en accomplissant de toutes petites choses : cirer ses souliers, se raser, aller mettre une lettre à la poste etc. La coexistence du quotidien et de ce qui échappe au quotidien, à la fois, et le conditionne (et le magnifie). Ne jamais séparer les deux ; le quotidien d’un côté ; les «grandes pensées», de l’autre. Les maintenir, quand on en parle, unis, comme cela se passe dans la vie.

Ce vide en toi, de plus en plus grand. Que nul effort, même celui d’écrire, ne parvient à combler.

Des notations simples et précises. Plus efficaces que les « grandes pensées ».

Chaque petite chose que tu vois, chaque mot que tu entends ou qu’on te rapporte, telle scène ou encore ce qui arrive soudain, est comme un léger coup d’archet sur les cordes de l’infini.

On éteint la lampe, au lit, et au moment même où on l’éteint, naît le premier vers d’un poème. Irrépressible. Si irrépressible qu’il faut rallumer la lampe, chercher un crayon et le noter. Mais en le notant, voici que la suite du poème – qu’il contenait en germe – se présente ; de sorte qu’on est obligé, sur la lancée, de l’écrire… Mais voilà encore que le poème entier étant écrit, comme sous dictée, et qu’heureux, délivré, on éteint à nouveau la lampe, au moment même où on l’éteint – incroyable – ça recommence. Près de dix fois de suite, l’autre nuit. Comme un homme déchaîné soudain avec la femme auprès de laquelle il vivait, depuis un certain temps, dans le plus grand calme.

Toute parole où tu n’es pas en jeu est une parole vaine.

Le comble de l’esthétisme : séduire par des démonstrations de désespoir.

Dans le désert de l’âge, il construisait encore des châteaux pour le futur.

Dire ce qu’on a pensé, senti et fait. Aux autres d’adhérer. Ou pas.

Oublier tout ce qu’on a fait. Pour creuser davantage.

Nul ne peut vraiment sympathiser avec la souffrance, s’il n’a pas le sens du bonheur.

Terrible est notre fragilité. Insoupçonnée notre solidité.
 

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